Les chercheurs peuvent être confrontés à des contenus sensibles dans les documents. Parfois, des mots ou des images peuvent provoquer de la tristesse ou de la détresse, ou déclencher des souvenirs traumatisants chez certaines personnes, en particulier chez les survivants d'abus, de violences ou de traumatismes subis dans l'enfance. Pour certaines personnes, ces réactions peuvent être accablantes.
Voici quelques actions simples qui peuvent être entreprises suite à une exposition à des documents ou à des situations perturbantes, voir traumatisantes :
- Respirez lentement et profondément, puis essayez de vous concentrer sur votre souffle qui entre et sort.
- Ancrez-vous au sol - posez vos pieds au sol et concentrez-vous sur la sensation que vous procure cet encrage.
- Retirez-vous de votre environnement - allez-vous promener ou asseyez-vous à l'extérieur pour respirer l'air frais.
- Effectuez un exercice de pleine conscience - si possible, trouvez-en un à l'avance auquel vous pourrez vous référer et avec lequel vous vous sentirez à l'aise.
- Prenez le temps d'analyser ce qui s'est passé - reposez-vous et prenez le temps de décider comment agir ensuite. Le temps à consacrer à ce processus de récupération est propre à chacun. Vous pourriez également prévoir des exercices qui vous aideraient dans ce processus.
Les Archives et collections spéciales s'efforcent de faire de leur mieux pour rendre l'espace qu'elles occupent en personne et en ligne insécable pour leurs chercheurs. Les documents conservés aux ARCS peuvent contenir des contenus émotionnellement difficiles et potentiellement perturbants. Pour diverses raisons, les chercheurs peuvent être confrontés à un langage et à un contenu offensant ou préjudiciable, tel qu’un langage et un contenu euphémistique, raciste, sexiste, capacitiste, trans négatif, homophobe ou dégradant pour la dignité d’une personne. Ces contenus peuvent apparaitre dans des documents qui traitent des systèmes d'oppression auxquels les militantes et militants s'efforçaient de mettre fin, tels que la violence à l'égard des femmes, la violence sexuelle, la misogynie, le racisme et l'homophobie.
Nous faisons de notre mieux pour inclure des avertissements sur le contenu dans nos descriptions à tous les niveaux. Le personnel s'efforce activement de signaler les contenus particulièrement graphiques ou intenses et de décrire les documents d'archives d'une manière respectueuse des personnes et des communautés qui créent, utilisent et sont représentées dans les fonds et les collections. Cependant, il peut arriver que certains documents soient méconnus. N'hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des documents qui nécessitent une révision en nous envoyant un courriel à [email protected].
Les avertissements de contenu et les mises en garde n'ont pas pour but de censurer les documents. Ils ont pour objectif d'avertir les chercheurs de la présence de documents perturbants afin de les aider dans leur choix de s'engager plus en avant ou pas dans la consultation d’un document. La raison d'être des avertissements de contenu repose sur la simple reconnaissance du fait que nos chercheurs sont des personnes qui ont un parcours de vie, une histoire et des luttes qui leur sont propres, que nous ne connaissons pas et que nous ne pouvons pas toujours comprendre.
Si vous avez besoin de parler à quelqu'un, vous pouvez obtenir de l'aide. Vous pouvez vous rendre au Centre de santé et de bien-être des étudiants de l'université pour vous renseigner sur les services disponibles sur le campus. La ville d'Ottawa propose également une ligne d'assistance téléphonique : Si vous êtes en situation de crise, contactez la Ligne de crise en santé mentale (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) au 613-722-6914 ou, si vous êtes à l'extérieur d'Ottawa, au numéro gratuit 1-866-996-0991.