[1] La numérisation et la diffusion d’une ressource est généralement interdite si le titulaire du droit d’auteur a refusé son autorisation.
Si le titulaire du droit d’auteur a imposé des conditions précises en ce qui a trait à la numérisation et à la diffusion de la ressource, il faut généralement les respecter. Si vous respectez ces conditions, vous pouvez continuer votre projet, et vous n’avez pas à présenter de demande.
[2] Exemples de mesures jugées raisonnables : a) effectuer des recherches en ligne; b) communiquer avec la société de gestion qui administre le type de droit d’auteur recherché, comme Access Copyright dans le cas d’une œuvre littéraire; c) prendre contact avec l’organisme ayant succédé à un ancien éditeur; d) joindre la succession ou l’ayant droit d’un titulaire de droit d’auteur décédé; e) communiquer avec un service d’archives, une bibliothèque ou un musée qui pourrait détenir des renseignements supplémentaires. Si le Bureau du droit d’auteur estime que des mesures de ce genre n’ont pas été prises, votre demande sera mise en attente et quelqu’un communiquera avec vous pour vous guider.
[3] Selon le contexte, le fait que la ressource ait été publiée ou non peut influer sur le risque de responsabilité juridique ayant trait à sa numérisation et à sa diffusion.
[4] La numérisation et la diffusion d’une ressource comporte un plus grand risque de responsabilité juridique s’il existe un équivalent qui peut être utilisé en toute légalité, par exemple une ressource similaire qui n’est pas protégé par le droit d’auteur ou dont le titulaire du droit d’auteur est prêt à autoriser l’utilisation.
[5] Par exemple, le risque de responsabilité juridique sera probablement plus élevé s’il s’agit d’une ressource créée strictement à des fins de divertissement commercial. Il pourra être moindre, selon le contexte d’utilisation, si la ressource a été créée à des fins publicitaires ou persuasives.
[6] Si la valeur commerciale actuelle ou éventuelle de la ressource est élevée, ou s’il se peut que le projet ait pour effet de l’abaisser considérablement, le risque de responsabilité juridique sera probablement plus grand.
[7] Selon la législation canadienne sur le droit d’auteur, les droits moraux comprennent le droit d’un créateur à l’intégrité de son œuvre et le droit d’en revendiquer la création. Les projets susceptibles de porter atteinte aux droits moraux d’un créateur comportent un risque accru de responsabilité juridique.
[8] Le risque de responsabilité juridique sera probablement plus élevé si la ressource est numérisée et diffusée intégralement que si elle l’est partiellement.
[9] Si le public a grandement avantage ou intérêt à ce que la ressource soit numérisée et diffusée, il se peut que le risque de responsabilité juridique soit moindre. Un risque modéré pourrait même être réduit à néant. Prenons l’exemple d’une ressource qui attire l’attention du public sur une question importante touchant la société canadienne.