Gwen Madiba :
Bienvenue à uOCourant, un balado informatif, inspirant et divertissant produit par l’Université d’Ottawa.
Bonjour, je suis Gwen Madiba, animatrice de l’émission et fière détentrice de deux diplômes de la Faculté des sciences sociales. Je suis aussi présidente de la fondation Equal Chance, un organisme sans but lucratif qui valorise les femmes et les communautés noires partout au pays.
Le but d’uOCourant est de vous faire connaître des chercheuses, chercheurs et diplômé(e)s à l’avant-garde de leur domaine et d’avoir avec eux des discussions stimulantes sur les sujets du moment.
Le thème de la cinquième saison de uOCourant est la curiosité. Comment nous pousse-t-elle à poser des questions, à explorer de nouveaux champs d’intérêt et à avancer vers l’inconnu? Nos extraordinaires diplômées et diplômés examineront ce que signifie la curiosité pour eux, ce qui en résulte, et comment ça met du piquant dans leur vie!
Gwen : Aujourd’hui, je reçois Maître Geneviève Côté, membre du Barreau du Québec, elle cumule plus de 20 ans d’expérience professionnelle dans le milieu culturel québécois, notamment en production de spectacles et en promotion de la musique.
Elle agit comme directrice générale du Festival international de la chanson de Granby depuis le mois d'août 2022, après avoir œuvré à divers titres dans le milieu de la gestion culturelle. Maître Côté a notamment été Cheffe des affaires du Québec et des arts visuels à la SOCAN, société pancanadienne de gestion collective de droits, de 2014 à 2021 et a fondé en 2003 la compagnie Frilance musique. Elle est chargée de cours au Département de musique de l’UQAM. Me Côté détient la double désignation d’ASC-C.Dir et une licence en droit civil de l'Université d'Ottawa.
Me Côté préside le Conseil de la Caisse Desjardins de la culture. Elle siège également aux conseils d’administration de la Fédération du Mouvement Desjardins, du Prix de musique Polaris et du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec.
Gwen : Geneviève, merci de vous joindre à nous depuis Granby, au Québec. J’aimerais amorcer notre entretien par une question qui prépare bien le terrain et que nous posons d’ailleurs à tous nos invités cette saison. À vos yeux, qu'est-ce qu'est la curiosité?
Geneviève : J’ai réfléchi quand même un peu avant qu’on se rencontre, Gwen. Merci. Contente d’être là. Pour moi, c’est un signe d’intelligence. Quand on est curieux, on n’est jamais satisfait. On veut toujours apprendre plus. Je pense qu’avec la passion, la curiosité, c’est la chose que je cherche le plus chez les gens qui m’entourent. J’aime que les gens et moi-même j’aime essayer de comprendre les choses, d’apprendre des choses. Il y a beaucoup de gens plus âgés qui disent « Si on n’apprend pas à tous les jours, on meurt. » Je crois à ça. La curiosité, ça nourrit cette envie d’apprendre à tous les gens.
Gwen : C’est tellement vrai. Geneviève, vous avez suivi un cheminement assez inusité. Vous avez obtenu votre licence de droit civil avant de bifurquer vers les arts et la culture. J’aimerais beaucoup vous entendre sur ce qui a guidé votre parcours. Est-ce que certaines des compétences que vous avez acquises à l’université vous sont toujours utiles aujourd’hui?
Geneviève : D’abord, ce qui est drôle, c’est qu’on pense que j’ai bifurqué vers l’art et la culture, mais dans les faits, j’ai bifurqué vers le droit. Je vous explique. Au Québec, entre l’école secondaire, la High School et l’université, il y a une institution qui s’appelle le Cégep, les collèges d’enseignement général et professionnel. Au Cégep, j’ai fait Arts et communication donc un DEC, parce que c’est ça le diplôme, un DEC, où j’ai fait des arts graphiques, la sculpture, des trucs 2D, des émissions de télé à l’époque. On n’apprenait pas encore à faire des podcasts parce que je suis plus vieille que ça. Ensuite, j’ai fait un an en Visual Arts à Concordia pour ensuite venir en droit civil à l’Université d’Ottawa. Les gens pensent que j’ai bifurqué vers les arts, mais dans les faits, j’ai bifurqué vers le droit. Pendant que je faisais ma licence à l’Université d’Ottawa, je travaillais à un concours pyrotechnique qui existe toujours à Montréal qui met en scène des artificiers qui font des feux d’artifice sur de la musique, ça s’appelle de l’art pyromusical. Je travaillais l’été à faire ça. J’allais à l’école pendant l’hiver. Je passais au droit de septembre à avril. Après ça, je faisais de la production d’événements et de spectacles du mois de mai au mois de juillet. Dans le fond, j’ai toujours eu un mélange des deux. Ce que j’ai appris à l’Université d’Ottawa, notamment, à part d’avoir appris le droit pur, ce que j’ai appris, c’est peut-être de mettre son talent au service des autres. J’ai voulu faire droit, pas pour aller devenir litigator, je ne voulais pas devenir un avocat de litige. Je ne voulais pas aller en plaidoirie. Moi, je voulais faire un appui au citoyen, probablement un droit public et finalement, rapidement, j’ai eu envie d’être en propriété intellectuelle. J’ai même gagné un prix à l’université à mon cours de propriété intellectuelle, donc le prix Bereskin et Parr, je crois. Ça a tracé le chemin pour ma carrière qui s’est faite exclusivement dans les arts et les communications.
Gwen : Félicitations pour votre prix, déjà, Geneviève. Professionnellement parlant, vous vous êtes entièrement dévouée à l’avancement des arts au Canada et vous avez jeté des ponts entre les industries de la musique francophone et anglophone au pays pour ainsi rapprocher ces deux solitudes. En 2018, vous êtes devenue la première Québécoise à siéger au conseil d’administration du Prix de musique Polaris.
Vous avez notamment été cheffe des affaires du Québec et des arts visuels pour la SOCAN, soit la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, qui est la plus importante organisation de gestion des droits fondée sur ses membres au Canada, en plus d’avoir servi d’imprésario à des artistes francophones et anglophones. C’est impressionnant tout ça. Comment décririez-vous votre expérience dans ces différents espaces culturels?
Geneviève : Dit comme ça, ça a l’air de beaucoup, mais ça s’est passé pendant plus de 20 ans maintenant. C’est sûr que quand on le met dans un paragraphe, on fait : « Wow, elle a fait tout ça? » J’ai fait tout ça en une vingtaine d’années. Une des choses que je peux dire, j’ai grandi dans une petite ville dans la banlieue de Montréal, qui s’appelle la Ville Saint-Laurent. À Ville Saint-Laurent déjà à l’époque, puis là, je parle des années 80, quand j’étais au secondaire et tout ça, il y avait déjà des gens issus de l’immigration, beaucoup de langues, beaucoup de cultures qui se mélangent. Des gens du Liban, des gens du Laos.
On avait vraiment de tout à mon école secondaire. Je suis allée à la polyvalente, alors j’étais vraiment avec des gens qui m’entouraient, qui étaient différents. Puis, déjà, ma professeure d’éducation physique m’appelait la première ministre parce que je défendais mes consœurs et confrères de classe et tout ça. Je pense que ça m’a ouvert à « il faut qu’on soit ouvert », justement. C’est-à-dire que ça m’a sensibilisée au fait qu’il faut être ouvert à l’autre, à la culture de l’autre. C’est sûr que puisque je suis francophone, on me voit comme celle qui va bâtir le pont entre les francophones et les anglophones.
Dans les faits, je l’ai fait des deux côtés. C’est-à-dire que j’ai représenté des artistes anglophones au Québec, donc plutôt du côté à dire que les anglophones peuvent avoir une voix au chapitre. Après ça, quant à la SOCAN, je suis devenue la cheffe des affaires du Québec, mais là, c’était plutôt faire entendre la voix des francophones auprès des anglophones au Canada. En même temps, j’ai toujours voulu sensibiliser mes collègues de travail au fait que si au Québec on ne sait pas ce qui est par exemple le Horseshoe à Toronto, c’est normal que les gens de Toronto ne sachent pas ce qu’est Le verre bouteille à Montréal.
Il faut, si on veut se comprendre, s’intéresser à l’autre. Une des choses que j’ai beaucoup faites, c’est de développer des référents pour les deux. Pour expliquer qui est Louis-Jean Cormier, si je ne fais que faire écouter sa musique, on va comprendre qu’il est talentueux, mais on ne comprendra pas ce qu’il représente dans la communauté. Si je dis Louis-Jean Cormier, c’est le Hawksley Workman du Québec, là, les Torontois commencent à faire : « Ah, je comprends ». Ce beatmaker-là, il vous fait penser à tel beatmaker ou à Los Angels.
D’essayer de bâtir des référents, parce que si on ne comprend pas la langue, on ne peut pas y arriver. Si on nous donne des outils, des indices, des instruments pour faire ça, je pense que c’est possible d’arriver à bâtir ces ponts-là. Puis, avec le temps, j’ai aussi essayé de bâtir des ponts avec toutes – pas toutes, parce que c’est difficile tous, mais le plus possible des personnes en situation minoritaire. Oui, les femmes, oui, les gens issus de la diversité, oui, les gens – d’essayer toujours d’être là, à ouvrir et à bâtir des ponts.
J’ose croire que oui, j’aurais fait un peu de ça et je pense que c’est par souci qu’on ait tous notre place dans la vie, mais aussi probablement par générosité, passée par mes parents qui sont des gens très généreux. Le fait que j’ai été en contact avec plein – pour vrai, j’ai eu tellement d’amis. Manger de la fattouche pour la première fois en 1983, probablement – mes parents nous amenaient manger des souvlakis. C’est passé aussi beaucoup par la nourriture, mais tant mieux. Plein de passions qui nourrissent notre curiosité, et nos connaissances de l’autre.
Gwen : Geneviève, vous parlez d’ouverture culturelle et linguistique. Notre alma mater est la plus grande université bilingue en français et anglais au monde. Je pense que la question linguistique est un sujet particulièrement intéressant pour notre communauté. On a évolué sur un campus où les chansons de Lady Gaga et de Stromae peuvent se côtoyer sans complexe. L’Université d’Ottawa compte aussi parmi ses diplômés des artistes extraordinaires comme Leif Vollebekk, Angela Hewitt et Roch Voisine. À votre avis, comment peut-on combler le fossé culturel et artistique entre nos différentes réalités linguistiques à l’échelle du pays? Je pense que vous avez touché sur ça dans votre réponse?
Geneviève : Absolument. Je pense vraiment qu’il faut s’ouvrir aux deux. On donne comme exemple Leif Vollebekk, j’ai appris récemment et j’adore ce que Leif fait, Montréal represent. J’adore ce que Leif fait et je ne savais pas que Leif avait déjà chanté en français. Je l’ai appris cette semaine. Il a déjà participé au Festival international de la chanson de Granby. J’étais sidérée. Ne pas exclure quelqu’un sur la base de la langue, mais d’inclure et d’essayer toujours de comprendre d’où cette personne vient. Je pense que les francophones ont l’impression que les anglophones ne comprennent pas ce que les francophones disent, veulent et comment ils sont. Je crois que c’est vrai dans l’autre sens. Moi, je travaille à ça, à essayer de faire réaliser aux anglophones – parce qu’en plus, moi, je suis complètement bilingue et j’aime dire biculturelle, c’est-à-dire que je consomme des podcasts, des livres, des films, des séries télé anglophone, américaine et tout ça. Je comprends l’humour anglophone. Je comprends les référents anglophones, américains surtout, disons-le, pas tellement britannique. Il faut comprendre que c’est difficile pour un anglophone de savoir c’est qui Guy A. Lepage parce qu’ils ne peuvent pas écouter son émission. Il n’y a pas ce référent, alors que pour moi, c’est possible.
Moi, je l’ai dit tout à l’heure. J’ai vraiment toujours essayé d’expliquer qui est Guy A. Lepage, pas pour dire, vous devriez l’écouter parce que c’est en français – si on ne parle pas français, il n’y a pas d’option – mais de dire, c’est quelqu’un qui tient une antenne pendant trois heures devant deux millions de personnes ou 1,5 million de Québécois sur huit millions, c’est énorme. Là, quand on parle de chiffres, tout d’un coup, les gens comprennent sans comprendre. D’expliquer que quand on parle anglais, on n’est pas en train de parler une autre langue. C’est drôle parce que ça m’a amenée à faire des parallèles avec, par exemple, mes amis des Premières Nations qui sont dans un combat pour que leurs langues existent. Leurs, avec un « s » langues avec un « s » parce qu’il n’y en a pas qu’une. Quand ils font ce combat pour que leurs langues existent, je suis à côté d’eux, à dire « Oui, il faut que votre langue existe, oui parce que comme on veut que la nôtre survive, on veut que les vôtres puissent survivre aussi ». Je pense qu’avec cette ouverture, on va faire de meilleures majorités. Quand les minorités arrivent à s’entendre et à se comprendre, elles influencent mieux les majorités. Dans notre pays, la majorité est anglophone. On peut l’influencer mieux si entre minorités, on se comprend et on se consulte, on se tient.
Gwen : Vous faites un travail très impressionnant. Vous avez beaucoup de passions, ça s’entend dans votre voix. C’est sûr que les résultats suivent. En juillet, vous êtes devenue directrice générale du Festival international de la chanson de Granby qui en était à sa 54e édition. Le Festival a pour mission de découvrir, de développer, de promouvoir la relève de la chanson francophone d’ici et d’ailleurs. Qu’est-ce qui vous attirait le plus dans ce nouveau défi? Déjà, félicitations.
Geneviève : Merci. C’est assez drôle tout ça parce que le festival comporte un volet concours. La plupart des gens savent, Jean Leloup, Isabelle Boulay, Linda Lemay, Pierre Lapointe, Patrice Michaud, plein de gens ont gagné le concours qui est lié au Festival international de la chanson de Granby. J’ai été, moi, sur le jury de ce concours quelques fois déjà. J’aime beaucoup le concours. J’ai même représenté un des gagnants, Mathieu La Voix, pour ne pas le nommer. J’ai été son agente pendant quelque temps. Bref j’ai été jury au concours et j’aimais beaucoup le Festival et tout ça. J’ai même fait le jury des auditions en 2022, chose que je n’avais jamais faite. J’avais vu les 100 participants retenus en présélection et on avait sélectionné les 18 qui venaient du Québec. Il y en a 24 en tout, parce qu’il y en a qui arrivent de toute la francophonie canadienne. On les salue au passage les autres aussi. Je connaissais vraiment bien cette édition. À la fin de juin, mon téléphone sonne et on me demande de venir assurer l’intérim du Festival à la direction générale du Festival. J’ai dit : « Okay », mais sans jamais penser que je prendrais le poste de façon permanente. À force d’y être et de réaliser un festival qui a 54 ans, c’est rare. Il est beau et il est ancré dans la ville de Granby. Moi, je disais parce que je suis dans un studio à Granby avec des jeunes qui – le Kool club, on va les nommer, on va les encourager. Des jeunes d’ici qui ont bâti un projet où on peut venir. Il y a un studio. Il y a un lieu pour faire une pratique artistique, musicale et tout ça. En plus, ils font des vêtements très sharp. J’ai vu une ville dans laquelle je pourrais participer à la vie, d’être à la tête d’une institution culturelle comme le Festival de la chanson de Granby, dans une région qui est très belle et où les gens se sentent très investis de la culture et de la mission de ce festival. J’ai eu envie d’aider à propulser cette mission. C’est pour ça, ultimement, que je suis venue, parce que j’aime l’équipe avec laquelle je me retrouve. Assez drôlement, le comité de recrutement m’avait demandé : « Qu’est-ce que tu préfères en ce moment? » Pendant que je faisais l’intérim, je dis : « J’aime beaucoup penser à ce que ça peut devenir encore ». C’est vraiment ça qui a fait que j’ai mis mon nom dans le chapeau pour rester à Granby pour voir la suite des choses.
Gwen : Y a-t-il des facettes de ce rôle qui vous ont étonnées?
Geneviève : Étonnée, je ne sais pas. Je pense que l’intensité m’a surprise. Même si j’avais travaillé dans plusieurs festivals, dont le Festival Juste pour rire qui est énorme, l’intensité, parce qu’à Granby – justement parce que ça fait tellement d’années que tout le monde connaît le festival, c’est comme si moi j’arrivais et j’étais quelqu’un qui prenait en charge leurs enfants. Quand on arrive pour prendre en charge un enfant, il faut bien faire les choses si les parents sont là. C’est ça qui m’arrivait. Peut-être l’intensité de : on m’arrête dans la rue pour me dire : « Bonjour Madame. Je suis contente que vous ayez pris cette… » Cette appartenance à la communauté granbyenne, ça c’est peut-être la partie qui m’a le plus surprise. Par ailleurs, c’est vraiment, quel beau tremplin pour les jeunes. C’est vraiment émouvant de les voir évoluer. Même quand ils arrivent, quand on les voit en audition au mois de mars jusqu’au dernier spectacle au mois d’août, c’est surprenant de belle façon cette fois-là. [rit]
Gwen : J’imagine. Vous qui connaissez à fond l’industrie de la musique au Canada, aimeriez-vous profiter de cette plateforme pour nous parler de certains coups de cœur à découvrir absolument?
Geneviève : J’ai pensé à deux projets que j’aime beaucoup. Le premier, et elle est venue cet été au Festival de la chanson de Granby – Comme je n’avais pas participé à la programmation, j’ai pu vraiment – parce que je suis arrivée, la programmation était faite, bien sûr. Je suis fan de ce qu’elle fait. C’est une belle jeune femme qui a plein d’audace et de cran. Je parle d’Ariane Roy, qui est une Québécoise, qui est autrice, compositrice, interprète. J’aime beaucoup sa musique. C’est vraiment le genre de musique on dirait qui va dans – ça me plaît toujours. C’est toujours bon. Si je suis en voiture, c’est bien. Si je suis le samedi matin chez moi, c’est bien. Si je fais de la popote, c’est bien. C’est toujours bien. J’aime beaucoup ce que fait Ariane. Je l’aime en show aussi. Elle a du cran. Il y a un journaliste français qui a dit d’elle qu’elle a une élégance sauvage. Elle est très élégante, mais avec du chien. L’autre projet auquel j’ai pensé, qui vient de Montréal également, puis je me suis dit : « On va parler de bilinguisme aujourd’hui, alors parlons d’un projet bilingue, Clay and Friends », donc qui est basé pour la plupart à Verdun et qui font de la musique tant en français qu’en anglais. Ça groove, c’est vraiment très bon. Le leader s’appelle Mike Clay, mais il a avec lui des amis, donc un Québécois de souche comme on le dit, mais d’autres issus de la diversité. C’est vraiment un super groupe, un collectif qui, encore là, déménage. À écouter, Clay and Friends.
Ils disent toujours qu’ils font la musica popular de Verdun. Verdun est un quartier de Montréal, plutôt un quartier populaire, pas très riche et tout ça. C’est cute. C’est des petits clins d’œil. Vous entendrez des chansons dans les deux langues.
Gwen : Merci beaucoup d’avoir partagé ces coups de cœur avec nous. Je me permets de vous poser une dernière question que j’aime bien servir à tous mes invités cette saison. Pouvez-vous me parler de quelque chose qui éveille votre curiosité en ce moment? Ça peut être n’importe quoi vraiment. Quelque chose que vous ne connaissez pas beaucoup, mais que vous voudriez découvrir davantage ou autre chose.
Geneviève : Encore là, j’ai réfléchi un peu, évidemment, je savais qu’on allait parler de ça. C’est drôle, j’ai eu des conversations avec quelqu’un cette semaine qui me disait : « Toi, tu as toujours… ». Là, je suis assise dans un studio, je ne suis jamais venue ici avant, puis là j’ai envie de comprendre : « … c’est quoi ce micro, il y a un piano, il vient de… ». J’ai toujours envie d’apprendre des choses. Ce qui, en ce moment, allume, anime le plus ma curiosité, j’en ai parlé tout à l’heure, mes amis des Premières Nations.
Il y a plein d’affaires à découvrir et à comprendre qui, je pense, va nous permettre d’être des meilleurs voisins, des meilleurs membres de leurs communautés, des meilleurs alliés dans leur combat. En ce sens-là, j’invite les gens qui nous écoutent à lire Michel Jean qui a écrit Kukum notamment qui a gagné un prix de la gouverneure générale.
Super intéressant et tout ce que peut toucher, apprendre, lire et écouter de la musique.
D’ailleurs, j’aurais dû en nommer, il y a Laura Niquay, il y a plein d’artistes des Premières Nations qui font des trucs très intéressants en ce moment. En ça, je me trouve vraiment privilégiée d’être impliquée, vous l’avez dit tout à l’heure, au prix de musique Polaris, qui est un prix qui vraiment fait la place à toute la diversité canadienne incluant les Premières Nations. On a eu des gagnants comme Jeremy Dutcher qui a gagné le prix Polaris, puis qui a un super projet qui ramène la langue de sa grand-mère et son grand-père. Il est allé faire des fouilles dans les archives de son village, de sa communauté, et tout ça, c’est fabuleux.
Gwen : Geneviève, merci beaucoup d’avoir partagé ce qui éveille votre curiosité en ce moment. Pourriez-vous nous dire, à nous et nos auditeurs et auditrices, où ils peuvent vous trouver en ligne?
Geneviève : J’ai un profil LinkedIn qui est plutôt utilisé pour les besoins professionnels forcément, parce que je siège sur plusieurs conseils d’administration, des trucs qui ont à voir avec la gouvernance, et avec l’ouverture aux autres dans la gouvernance, dans les pouvoirs décisionnels, beaucoup sur ça. LinkedIn, on cherche Geneviève Côté Granby, on devrait être bon pour trouver vos classes de cultures.
Du côté Instagram, c’est Gen Côté MTL, pour Montréal, ce qui est drôle. Il faudra peut-être que je change mon handle parce que je ne suis plus vraiment Montréal. Même chose sur Twitter, je pense. Je suis très active un peu partout, mais je dirais que sur - j’ai évidemment une page Facebook, mais celle-là, je la garde pour les gens que j’ai réellement rencontrés dans la vie. Pour les auditeurs, peut-être mieux Twitter et LinkedIn. Si vous m’avez déjà rencontrée et que je vous connais, n’hésitez pas à me faire signe sur Facebook aussi.
Gwen : Geneviève, je vous remercie énormément d’avoir pris le temps de vous entretenir avec nous aujourd’hui. C’est fascinant d’en apprendre plus sur une carrière manifestement inspirée par la curiosité et la passion pour les arts et la culture au Canada. Vraiment merci Geneviève.
Geneviève : Merci à vous Gwen.
Gwen Madiba :
uOCourant vous est présenté par l'équipe des relations avec les diplômés de l'Université d'Ottawa. Il est produit par Rhea Laube avec un thème musical par le diplômé Idris Lawal. Cet épisode a été enregistré avec le soutien de Pop Up Podcasting à Ottawa, Ontario. Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. Pour la transcription de cet épisode en anglais et en français ou pour en savoir plus sur uOCourant, veuillez consultez à la description de cet épisode.