Depuis 30 ans, il utilise la science de la gestion et les mathématiques appliquées pour éclairer les décisions sur les quotas de pêche et la gestion des interventions humaines dans les écosystèmes marins.
Au début des années 1990, l’effondrement des stocks de morue dans les eaux du Nord a sonné l’alarme et convaincu le Conseil pour la conservation des ressources halieutiques (CCRH) de réunir des chercheurs, des universitaires et des membres de l’industrie pour conseiller Pêches et Océans Canada. Le professeur Lane, qui siégeait alors au CCRH depuis six années, a veillé à ce que l’information provenant des pêcheurs soit prise en compte. Aujourd’hui, il est membre d’un groupe de spécialistes qui contribuent au rapport annuel de l’Organisation pour l’agriculture et l’alimentation des Nations Unies sur la situation mondiale des océans et des pêches.
Cette mission peut s’avérer délicate puisque de nombreuses variables entrent en jeux. Par exemple, le Canada et les États-Unis gèrent chacun leur zone économique exclusive – les eaux côtières sont divisées en sections pour les pêches –, mais les poissons ne respectent pas les limites cartographiques.
« Les poissons peuvent s’occuper d’eux-mêmes. Le problème, c’est quand on bouleverse leur cycle de vie », explique le professeur Lane.
Le professeur Lane partage son expérience dans le cadre de projets comme C-Change. Ses étudiants à la maîtrise et au doctorat y examinent de quelle façon les collectivités côtières sont touchées par les ondes de tempête, l’érosion et les changements à la situation des pêches. Ils présenteront leur prise – le fruit de leur travail – sous la forme d’un rapport final cette année.