Le monde se trouve aujourd'hui aux prises avec un problème colossal. Selon les dernières statistiques du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR), les conflits et les persécutions ont poussé plus de 65 millions personnes à l'exil. L'agence estime qu'une réinstallation d'urgence dans un pays tiers sûr s'impose pour près de 1,2 million de réfugiés relevant de son mandat.
« La communauté internationale manifeste un vif intérêt pour le modèle unique adopté par le Canada, et nous avons beaucoup d'information à lui transmettre, explique Jennifer Bond. Partout dans le monde, des gens sont prêts à aider, sans toutefois disposer de la structure nécessaire pour le faire. »
La professeure a tendu la main au gouvernement du Canada, au HCNUR et au réseau Open Society Foundations, lesquels voient la situation du même œil. Réunis au Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants en septembre 2016, les partenaires se sont empressés de former l'IMPR; la Fondation Radcliffe, qui lui fournit aujourd'hui un généreux appui financier, s'est rapidement ralliée au projet. En décembre, la première conférence de l'IMPR à Ottawa a attiré plus de 70 délégués internationaux, y compris des représentants du gouvernement et de la société civile d'Allemagne, d'Argentine, d'Australie, de Belgique, du Brésil, du Chili, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, de même que des experts du système de parrainage privé au Canada.
Depuis, l'IMPR reçoit une abondance de demandes d'assistance provenant des quatre coins du monde, une ouverture qui tranche nettement avec les manœuvres récentes destinées à fermer les frontières et à faire porter aux immigrants les maux de la société.
« La mobilisation des populations à l'échelle locale est l'un des outils les plus puissants pour contrer le message négatif qui circule sur la question des réfugiés », poursuit Jennifer Bond, présidente de l'IMPR.