Zemin Yao, professeur de biochimie à l’Université d’Ottawa, croit que l’éradication des maladies chroniques repose sur une même approche fondamentale : restaurer l’énergie et le mécanisme d’élimination des déchets dans les cellules hépatiques. « Toutes ces maladies prennent naissance dans le foie, explique-t-il. Une fois ce problème résorbé, le reste rentrera dans l’ordre. »
Les essais réalisés sur de nombreuses cultures cellulaires ont de quoi susciter l’engouement : les dépôts anormaux de protéines responsables de la maladie de Parkinson, par exemple, se sont dissipés en deux jours.
« Nous avons encore beaucoup à faire pour confirmer notre théorie hépatocentrique, affirme-t-il, mais à date, elle tient la route. »
De nos jours, la surconsommation de nourriture et le manque d’activité physique tendent à déstabiliser le système d’énergie cellulaire, explique-t-il. « Tout comme les humains, les lysosomes deviennent moins actifs avec le temps. »
Conçus pour digérer les déchets du corps humain, les lysosomes circulent librement dans les cellulaires saines, mais s’alanguissent dans les cellules malades. Confrontés à un déséquilibre énergétique, ces « appareils digestifs » cellulaires s’immobilisent; les protéines, gras et autres substances obstruent alors les organes, ce qui provoque l’apparition de maladies.