Des années de travail auprès de femmes en zones de guerre ont amené Renée Black à convertir les regroupements populaires aux nouvelles technologies. En 2011, cette diplômée de la Faculté des sciences sociales a fondé PeaceGeeks, un organisme à but non lucratif enseignant la technologie, les communications et la gestion pour promouvoir la paix et les droits de la personne dans les pays en développement.
Ayant comme slogan Connect Locally – Empower Globally, PeaceGeeks transforme la vie des gens partout dans le monde. Au Soudan du Sud, il offre son soutien à l’organisation Community Empowerment for Progress, qui surveille les conflits et contribue à la réconciliation des communautés touchées par la violence.
Dernièrement, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a demandé à PeaceGeeks de concevoir une appli pour aider les 620 000 Syriens en Jordanie à trouver les services dont ils ont besoin.
Avant de terminer sa maîtrise en affaires publiques et internationales en 2009, Renée Black avait participé bénévolement à des projets pour les femmes en Afrique. Plus tard, elle a fait un stage aux Nations Unies à New York, comme assistante dans le cadre de missions de maintien de la paix au Burundi.
Toutefois, la véritable motivation à l’origine de PeaceGeeks est venue en 2010 : des milliers de femmes de partout dans le monde s’étaient réunies à l’occasion du 10e anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU qui visait à autonomiser les femmes comme bâtisseuses de paix dans les zones de conflit. Les médias ont totalement ignoré cet événement, et les groupes pacifistes n’avaient même pas les outils nécessaires à la diffusion de leurs travaux.
« Pour moi, c’était terrible. Avec PeaceGeeks, j’ai tenté de rectifier la situation», explique Renée Black. « Nous essayons d’exploiter au maximum le potentiel des gens. »