L’étudiant en première année de maîtrise en génie biomédical à la Faculté de génie étudie la conception de prothèses; il s’apprête à entreprendre des recherches sur de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies qui serviront sans doute à concevoir des membres artificiels pour enfants plus souples, plus confortables et plus proches de la réalité que jamais auparavant.
« Je veux surtout aider les enfants à mieux vivre avec leurs prothèses jusqu’à l’âge adulte. Travailler pour des enfants, ça veut dire créer et fabriquer des prothèses plus petites et précises que les modèles pour adultes, mais comme les enfants sont plus différents physiquement les uns des autres que les adultes, ça rajoute un degré de difficulté », explique Alex.
Par exemple, un enfant de cinq ans qui porte une prothèse peut vouloir suivre des cours de karaté à l’âge dix ans. « Je créerais une nouvelle jambe pour lui permettre de pratiquer ce sport. J’aimerais pouvoir suivre les patients tout au long de leur vie », ajoute-t-il.
Alex croit que l’avenir de la prosthétique passera par de nouveaux matériaux intelligents comme les polymères électroactifs, dont certains ressemblent à de la pâte à modeler ou du ruban adhésif à double face. Ces polymères se contractent et s’étirent comme de vrais muscles lorsqu’ils reçoivent un signal électrique d’une pile que le patient porte à la ceinture. La recherche pourrait permettre de développer un logiciel comportant des algorithmes personnalisés pour contrôler les propriétés de ces nouveaux polymères, et par exemple, de permettre à une jambe artificielle de se raidir puis de se relâcher au même rythme que la démarche du patient, ce qui représente une amélioration considérable au niveau du confort et de la mobilité.