L’engagement communautaire, principal instrument de militantisme autochtone, est au cœur de la mission de la Fondation autochtone de l’espoir (FAE), qui défend les intérêts des survivantes et survivants directs et intergénérationnels des pensionnats autochtones. L’organisme sensibilise la population canadienne à l’histoire des communautés des Premières Nations, inuites et métisses, et aux répercussions sur sept générations des abus perpétrés dans les pensionnats et externats, afin d’éradiquer le racisme à leur égard et de faire progresser le processus de réconciliation.
La Fondation lutte contre les idées reçues sur la culture et l’histoire des peuples autochtones, les stéréotypes dégradants et l’ignorance du traumatisme causé par les pensionnats sur plusieurs générations.
« Il faut intégrer l’histoire des peuples autochtones au programme scolaire du primaire, pour sensibiliser davantage les élèves aux problèmes socioéconomiques qui les affligent et leur assurer un meilleur avenir », prône Casey Gransden, gestionnaire des RH et du mieux-être de la FAE.
Pour mener à bien sa mission, l’organisme crée et diffuse du matériel éducatif (cahiers d’activités, expositions itinérantes, ateliers et autres ressources) qui aborde différents sujets sur les Autochtones. Il crée également depuis peu des ressources favorisant la guérison, le mieux-être et la réappropriation culturelle des survivantes et survivants.
Casey Gransden est fier de son travail. Lui qui s’était entretenu avec une survivante victime d’abus à Terre-Neuve-et-Labrador pour un projet a par la suite reçu une lettre de remerciement de cette dernière, mentionnant que pour la première fois depuis trente ou quarante ans, elle s’était sentie écoutée et prise au sérieux. À la lecture de son message, Casey Gransden a réalisé qu’en sa qualité de représentant de la Fondation auprès des communautés, il avait pour rôle non seulement d’écouter, mais de faire entendre ce que les survivantes et survivants ont à dire.
Dans le cadre de son partenariat avec l’Université d’Ottawa, la FAE accueille des bénévoles et participe au programme d’Apprentissage par l’engagement communautaire (AEC). Pendant les stages, des relations de symbiose se créent entre l’organisme et les étudiantes et étudiants, issus de diverses disciplines – science politique, études des conflits et droits de la personne, études de genre, médecine, etc.
Les personnes engagées comme bénévoles se voient généralement confier des tâches de recherche sur l’enseignement de la culture et de l’histoire des Autochtones, mais aussi sur leur guérison et leur mieux-être. Elles rédigent également des articles à l’appui de propositions, des articles savants et des communiqués, en plus d’exécuter d’importantes tâches administratives.
« Nos bénévoles ont toute notre reconnaissance, souligne Casey Gransden. Ces personnes qui donnent de leur temps pour accomplir des tâches souvent pénibles nous apportent une aide précieuse. »
De leur côté, les bénévoles éprouvent un sentiment d’accomplissement pour leur apport à la société, apprennent beaucoup de choses sur les Autochtones, et enrichissent leur réseau de nouvelles relations durables.