En tant qu’étudiante en sciences sociales, j’ai longtemps ignoré le concept d’entrepreneuriat. Je n’en ai jamais vraiment entendu parler à l’école, et je pensais que c’était surtout pour les étudiants et étudiantes en génie et en sciences commerciales.
Puis, en janvier, j’ai entamé un stage coop au Carrefour de l’entrepreneuriat de l’Université d’Ottawa. Au cours du stage, je me suis rendu compte que tout le monde peut être entrepreneur et qu’il existe différents types d’entrepreneuriat.
La découverte de l’entrepreneuriat social a éveillé mon intérêt. Il transcende les pratiques commerciales traditionnelles, en mettant l’accent sur l’engagement à la fois envers la réussite financière et les retombées sociétales positives. Ayant étudié les questions sociétales dans mes cours de sociologie, je trouve que l’entrepreneuriat social offre un moyen unique et efficace de les aborder.
La semaine dernière, j’ai eu le privilège d’en apprendre davantage sur ce domaine dynamique lors de la conférence annuelle Unleashed 2024 du Centre for Social Enterprise Development (CSED), à Ottawa. Sur le thème Financial 365 — Strategies for Start-Up, Growth and Lasting Impact, la conférence a offert une vue d’ensemble de l’entrepreneuriat social. Plusieurs personnalités inspirantes ont communiqué leurs idées sur les stratégies d’impact social, la génération de retombées durables et la préparation à l’investissement.
J’ai particulièrement apprécié la conversation entre Manjit Basi, membre du conseil d’administration du CSED, et Steve Beauchesne, cofondateur de la brasserie Beau's. Cette dernière est un excellent exemple de la façon dont, selon Beauchesne, « on peut gagner de l’argent tout en faisant le bien ». Beauchesne estime que la réussite dans l’entrepreneuriat peut coexister avec un engagement en faveur de pratiques éthiques et socialement responsables.
D’autres conférenciers et conférencières des tables rondes intitulées Winning Strategies for Increased Impact, Roadmap to Investment Readiness et Generating Sustained and Lasting Impact ont souligné l’importance de disposer d’un plan d’affaires et d’une stratégie solides pour financer les actions sociétales positives.
Dans l’ensemble, les discussions ont été inspirantes tout en offrant des conseils pratiques aux entrepreneurs. Elles m’ont montré que les entreprises peuvent être des catalyseurs de changement positif tout en prospérant dans un marché concurrentiel.
Les pauses de réseautage entre les tables rondes ont été l’occasion de conversations enrichissantes. J’ai noué des liens avec des entrepreneurs et des leaders locaux qui ont raconté leurs histoires et leurs expériences, et ont même suggéré de futures collaborations. En découvrant les diverses entreprises sociales et organisations à but non lucratif actives dans la région, j’ai pu constater que l’entrepreneuriat peut être mis au service du bien social de diverses manières.
Mon expérience lors de la conférence me permet d’entrevoir de nombreuses possibilités dans le domaine de l’entrepreneuriat social. L’engagement envers les retombées sociétales et la réussite financière, associé à l’esprit de collaboration des entrepreneurs locaux, ouvre des perspectives prometteuses. L’entrepreneuriat social va bien au-delà d’un modèle d’entreprise – il est porteur d’un pouvoir transformateur pouvant contribuer à résoudre certains de nos problèmes les plus pressants.
Cette expérience et les connaissances que j’ai acquises depuis que j’ai rejoint l’équipe du Carrefour de l’entrepreneuriat ont élargi mes horizons et m’ont incitée à explorer des moyens novateurs de relever les défis sociétaux à travers le prisme de l’entrepreneuriat social. J’ai bien hâte de mettre à profit mes connaissances et mon inspiration pour avoir un impact positif dans mes études et dans ma vie professionnelle.
Chronique de l'équipage
La Chronique de l'équipage est une série de témoignages pertinents et intéressants proposés par l'équipe du Carrefour de l'entrepreneuriat.