Des racines francophones profondes
« J’adore notre cohorte francophone! », sourit Nina Kucheran, étudiante à la Faculté (MD 2028) depuis septembre 2024. « Nous sommes proches, solidaires, et nous voyons en dehors des cours. Nous avons un environnement extraordinaire pour réussir nos études de médecine ici! ».
Revenir au Canada et s’immerger dans une cohorte francophone à l’Université d’Ottawa a marqué pour elle une véritable renaissance linguistique et culturelle.

Nina a grandi à Sudbury, dans une famille où les racines francophones sont profondes. Ses grands-parents paternels vivent à Kapuskasing, une petite communauté francophone du nord de l’Ontario.
Sa grand-mère, Anne Lyn Kucheran, a inspiré Nina par sa détermination à poursuivre des études pour devenir enseignante, malgré les attentes de son époque. Enseignante de français pour élèves en difficulté, elle a toujours cru en la valeur du savoir et de la persévérance. Très proche de Nina, elle l’a encouragée à cultiver son héritage francophone, même à distance, lorsqu’elle vivait en Floride.
Une brillante carrière de nageuse
Avant de plonger dans le monde de la médecine, Nina a brillé celui de la natation, d'abord à Sudbury, puis en tant que membre des Florida Gators à l'Université de Floride, où ses performances remarquables lui ont valu d’obtenir une bourse d’études. Triple qualifiée aux essais olympiques canadiens (2016, 2021 et 2024), elle a été deux fois All-American (reconnue parmi les meilleures de sa discipline dans tous les États-Unis d’Amérique) et détient plusieurs records de l’Université de Floride, notamment au 100 m brasse, au 200 m brasse et dans les relais 200 m et 400 m 4 nages. Ces succès couronnent une carrière universitaire exceptionnelle, qui comprend aussi une médaille de bronze au relais 4x100 m 4 nages des Jeux universitaires mondiaux en 2019 et une médaille d’argent au 200 m brasse lors des championnats de la Conférence de la côte Atlantique (ACC) la même année.
Ces années passées aux États-Unis, bien qu’intenses et formatrices, ont toutefois eu un coût : « J’avais peur de perdre mon français. » confie Nina. « J’appelais ma grand-mère toutes les semaines, et elle me reprenait, tendrement, sur ma façon de parler. »
Ses racines culturelles sont restées une part importante dans la vie de Nina, même lorsque son parcours sportif l’a éloignée de son milieu d’origine.
« J’étais souvent la seule Franco-Ontarienne dans les compétitions juniors, et j’en étais fière », se rappelle Nina. Au secondaire, elle a été porte-parole pour l’association Fillactive, une organisation qui encourage les jeunes filles à rester engagées dans le sport pendant et après l’adolescence. De retour en Ontario depuis quelques mois, après 6 ans en Floride, Nina a choisi de se réinvestir dans cette cause : en tirant parti de ses expériences en tant qu'athlète et de sa passion pour un mode de vie sain, Nina anime des séances d'entraînement pour des jeunes filles.
« Les choses qui ont le plus de valeur sont celles pour lesquelles on travaille vraiment dur. Je suis fière de m’investir dans des projets qui me servent, mais qui profitent aussi aux autres. » Cette philosophie, résumée par l’une de ses citations préférées – On s’élève en aidant les autres à s’élever – guide chaque étape de son parcours.

Le sport de haut niveau et la médecine: des exigences communes
Nina se sert aussi des épreuves qu’elle a dû surmonter, comme sa non-qualification pour les Jeux olympiques, pour mieux aborder son présent et son futur. « En 2016, je n'avais que 15 ans aux essais olympiques et c'était une de mes premières grosses compétitions nationales. En 2021, j’ai terminé 4ᵉ aux essais, à moins d’une seconde des deux places qualificatives. En 2024, j’ai été malade pendant les qualifications. » se rappelle Nina. « Ne pas réaliser ce rêve a été un choc. Mais avec le recul, je réalise combien ces expériences m’ont enrichie. Elles m’ont appris à accepter l’échec et à cultiver la résilience—des leçons précieuses qui me guident aujourd’hui et qui m’aideront sans doute à mieux comprendre les épreuves vécues par mes futurs patients. »
C’est cette même discipline et cette capacité à se relever des défis qui ont mené Nina à choisir la médecine. « J’adore rencontrer du monde, interagir avec les autres et partager. Ce sont des choses qui me motivaient déjà en tant que capitaine d’équipe de natation », confie Nina.
Diplômée en physiologie de l’exercice et titulaire d’une maîtrise en physiologie appliquée et kinésiologie, Nina voit dans la médecine une continuité de son intérêt pour le corps humain et le dépassement de soi.
« Ce que je préfère, ce sont les défis et l’apprentissage constant. En médecine, comme dans le sport, tu te fixes des objectifs et tu travailles dur pour les atteindre. »
uOttawaMed pour reconnecter avec le Français
En quête d’un quotidien plus francophone, Nina a saisi l’occasion de quitter la Floride pour une nouvelle aventure. Son choix s’est naturellement porté sur la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, mondialement reconnue pour son excellence en enseignement francophone.

« C’est un retour aux sources pour moi. Les cours sont excellents, et mes camarades aussi. En plus de m’inspirer, ils m’aident à parler en français en dehors de la salle de classe. »
Nina Kucheran
— étudiante à la Faculté (MD 2028)
Désireuse de renforcer les liens au sein de sa communauté étudiante et de promouvoir un mode de vie sain, Nina a lancé avec une de ses amies un club de course ouvert à tous les étudiants et étudiantes en médecine, sans esprit de compétition. Chaque semaine, elle organise des sorties où chacun et chacune court à son rythme, dans une ambiance conviviale et détendue. « C’est une façon pour nous de relâcher la pression ensemble, de discuter en dehors des salles de classe et de prendre soin de notre bien-être physique et mental », explique-t-elle. Au-delà de l’activité sportive chère à Nina, qui se lève à 6 h chaque matin pour faire ses exercices avant d’étudier, le club de course est un moyen de créer des liens et d’encourager la solidarité face aux défis exigeants des études en médecine.
Nina trouve également une grande source d’inspiration auprès de ses camarades de promotion. « Mes collègues à la Faculté sont incroyablement inspirants. Comme dans une équipe sportive, nous formons une véritable communauté, soudée et solidaire, et nous avançons ensemble. »
En choisissant la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, Nina a opté pour la plus grande université bilingue français-anglais au monde, un cadre idéal pour perfectionner son français tout en poursuivant sa formation médicale.
Convaincue que la langue joue un rôle essentiel dans la qualité des soins, elle souhaite développer sa pratique en français afin d’offrir un accompagnement adapté et respectueux aux patients. « Préserver mon identité culturelle et pouvoir un jour offrir des soins en français à mes patientes et patients, c’est essentiel. La langue fait partie intégrante de la relation de confiance entre un médecin et son patient. »
Nina espère inspirer les jeunes francophones à poursuivre leurs rêves tout en restant fidèles à leur culture. « Cultivez vos racines, célébrez-les : elles vous aideront à viser l’excellence, que ce soit dans le sport, les études ou ailleurs. »
Soutenez la Faculté de médecine aujourd'hui !
Utilisez le champ 'Autre affectation' de notre formulaire de don en lignepour soutenir le fonds 'Fonds du Bureau des affaires francophones de la Faculté de Médecine'.