La description suivante des travaux menés par le Laboratoire de recherche Métis a été fournie par Dre Brenda Macdougall, directrice de l'Institut de recherche et d’études autochtones (2019-présent) en juin 2022.
À l'origine, j'occupais la Chaire de recherche sur les Métis, une chaire de recherche dotée par la province qui a soutenu la création d'un programme de recherche de plusieurs décennies qui a créée le projet DAD, une archive numérique en ligne, accessible au public, créée et conservée conjointement par moi-même et les Drs Mike Evans (UBC-Okanagan), Nicole St-Onge (Université d'Ottawa) et Ramon Lawrence (UBC-Okanagan). Ce travail a consisté à recueillir et à transcrire des documents historiques : données de recensement, registres sacramentels, documents relatifs au commerce des fourrures, documents de traités, listes de traînards, listes de métis et pétitions. Cette recherche a employé une cinquantaine d'étudiant.e.s de premier cycle et d’études supérieures et les a formés aux méthodes de recherche historique et à l'application des meilleures pratiques liées à la collecte de documents primaires et à la transcription de données. Mon travail dans le cadre du projet DAD contribue fondamentalement à la recherche universitaire qui cherche à identifier les contours d'une communauté dans une région géographique.
Après avoir effectué deux mandats en tant que Chaire de recherche sur les Métis, j'ai obtenu une Chaire de recherche de l’Université. La Chaire de recherche de l’Université sur les traditions familiales et communautaires des Métis se concentre sur la façon dont les Métis ont historiquement configuré et vécu leurs liens les uns avec les autres. La recherche est de nature historique puisqu'elle s'appuie sur des documents d'archives, mais elle plonge dans le domaine des humanités numériques grâce à l'analyse des réseaux sociaux et aux analyses et résultats historiques des SIG (systèmes d'information géographique). La CRU sur les traditions familiales et communautaires des Métis continue d'étudier la relation entre un peuple et son territoire en cherchant à comprendre comment les paysages familiaux des Métis du XIXe siècle - constellations relationnelles réparties sur une vaste zone géographique - ont servi d'épicentres à la floraison culturelle des Métis des Plaines et à leur sentiment d'appartenance à la nation. En analysant la façon dont les chasseurs de bisons Métis des Plaines, appelés Otipaimsiwauk (personnes qui étaient leurs propres patrons) en Crie, ont articulé leur sentiment d'identité par le biais d'une série d'actions sociales et politiques, ce travail fournit de nouvelles perspectives sur l'évolution et les qualités de leur nation.