Cours de littérature: FRA3587 - Littérature comparée

Francophonie
Livres et littérature
Machine à écrire et ordinateur portable dos à dos
Le Département de français de l'Université d'Ottawa a le plaisir d'offrir aux étudiantes et étudiants de premier cycle un cours de Littérature comparée (FRA3587) à la session d'hiver 2023.

FRA3587 – Littérature comparée
Écritures translingues et échanges littéraires

Professeur : Rainier Grutman
Horaire : mardi 13h-14h20; jeudi 11h30-12h50
Mode d’enseignement : Hybride (présentiel et en ligne)

Descriptif :

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les contacts – éphémères ou durables – entre les communautés linguistiques et culturelles les plus diverses se sont multipliés et ce, pour plusieurs raisons concomitantes. Migrations socio-économiques et exils politiques, décolonisation et mondialisation ont fait en sorte que de très nombreuses personnes ont été « délogées ». Certaines de ces personnes étaient déjà des écrivain.e.s confirmé.e.s dans leur pays d’origine, d’autres vont se découvrir une vocation d’écrivain.e dans leur pays d’accueil. Il y en a qui s’accrochent à leur langue natale, tandis que d’autres vont faire le pari (et relever le défi) d’écrire dans la langue de leur pays d’adoption, rejoignant ainsi les rangs des écrivain.e.s « translingues », comme on les appelle de plus en plus souvent.

Ces rangs comptent plusieurs noms très prestigieux. En ne regardant que le français comme langue d’adoption, on songe à l’Irlandais Samuel Beckett (prix Nobel de Littérature en 1969), au Tchèque Milan Kundera et au Grec Vassilis Alexakis, aux Russes Romain Gary et Andreï Makine, au Roumain Eugène Ionesco et à l’Espagnol Jorge Semprun, à la Canadienne Nancy Huston et à la Hongroise Agota Kristof… Sans exception, le français est pour ces écrivain.e.s une langue apprise sur le tard, à l’âge adulte ou au mieux à l’adolescence. Elle ne fait pas partie de leur héritage, autrement dit. D’où le besoin, souvent ressenti, de se situer par rapport à la langue et à la littérature françaises. C’est ce que nous verrons à partir des témoignages laissés par Agota Kristof (L’Analphabète), Nancy Huston (Nord perdu) ou Jorge Semprun (Adieu, vive clarté).

Nous examinerons aussi le choix des écrivain.e.s qui, suivant en cela l’exemple de Beckett, n’ont pas seulement publié en français mais ont édifié une œuvre bilingue. L’examen de quelques courts textes disponibles à la fois en français et dans leur « autre langue » (l’anglais, pour les besoins de ce cours), où chacune des deux versions est signée par la même personne, nous permettra de voir à l’œuvre dans leur laboratoire d’écriture Beckett et Huston, Raymond Federman et Romain Gary, par exemple.

Évaluation :

Contrôles de lecture, participation, travail final.