Ces cours à microcrédits sont offerts à raison de trois heures par semaine pendant la moitié d’une session. Ils doivent être pris en paires pour équivaloir à un cours de trois crédits, mais il n’est pas nécessaire de les suivre au cours de la même session ni de la même année universitaire. Le département en offrira trois à chaque année.
Cours offerts pendant l’année académique 2023-2024
- Automne 2023 : FRA3534 – Littératures de l'extrême contemporain
Mardi 8h30 à 11h20 (du 1er novembre au 6 décembre 2023) - Hiver 2024 : FRA3533 – Prix littéraires
Mardi 14h30 à 17h20 (du 8 janvier au 19 février 2024) - Hiver 2024 : FRA3543 – Thème choisi : Vers une littérature inclusive
Mardi 14h30 à 17h20 (du 26 février au 10 avril 2024)
FRA3534 - Littératures de l’extrême contemporain
- Période : Mardi 8h30 à 11h20 (du 1er novembre au 6 décembre 2023)
- Chargée de cours : Eve Bilodeau
Eve Bilodeau est étudiante au doctorat en lettres françaises (profil recherche-création) à l’Université d’Ottawa sous la direction de Geneviève Boucher. Dans le cadre de sa maîtrise, ses recherches se sont intéressées à l’intégration et à la représentation des psychopathologies dans l’autofiction contemporaine. La thèse doctorale qu’elle développe interroge la notion d’errance dans la littérature contemporaine des minorités sexuelles et de genre au Québec et en France par l’entremise d’une analyse phénoménologique.
Description de la formule d’apprentissage
Ce cours s’intéresse aux œuvres de l’extrême contemporain qui s’éloignent des formes dites « conventionnelles » tant sur le plan de la forme que du contenu. Il s’agira d’explorer des formes hybrides passant parfois par d’autres arts, parfois par un type de publication ou de performance interdisciplinaire. Les œuvres au programme seront Valide (2021) de Chris Bergeron et Paname Underground (2017) de Johann Zarca. Une séance aura aussi pour thème la transmédialité et nous discuterons principalement de la pièce Là où la poussière se dépose (2023) écrite par Julien Morissette et Karina Pawlikowski qui se présente comme une autofiction présentée sous forme de performance sonore et théâtrale auto-ethnographique. Puisque le cours est présenté dans un format de cercle de lecture, soit d’échanges sur les œuvres à l’étude et de discussions qui suivent la matière enseignée, l’objectif sera de laisser une plus grande place aux interactions orales.
Modalités d’évaluation
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Participation aux échanges et présence en classe (15%)
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Deux comptes-rendus critiques (30% chaque)
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Courte présentation orale (25%)
FRA3533 – Prix littéraires
- Période : Mardi 14h30 à 17h20 (du 8 janvier au 19 février 2024)
- Chargée de cours : Myriam Legault-Beauregard
Myriam Legault-Beauregard (elle/she/her) est titulaire d’un baccalauréat en éducation, d’un baccalauréat en traduction et en rédaction, ainsi que d’une maîtrise en études langagières de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est membre de plein droit de l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada depuis 2020. Après avoir travaillé pendant plusieurs années comme traductrice et réviseure dans le secteur public, elle a décidé d’entreprendre un doctorat en lettres françaises à l’Université d’Ottawa, sous la direction de Lucie Hotte. Sa thèse porte sur les liens entre la traduction et les prix littéraires au Canada. Dans ses temps libres, elle aime lire, traduire et écrire de la poésie.
Description de la formule d’apprentissage
Après un bref aperçu du rôle joué par les prix littéraires dans le processus de légitimation des écrivaines et des écrivains, le groupe réfléchira à la validité de ces récompenses, en mettant en parallèle de courts extraits de La littérature à l’estomac de Julien Gracq et de La vie littéraire de Mathieu Arsenault, deux auteurs qui ne sont pas tendres à l’égard des prix. Divers prix canadiens et français seront aussi présentés en classe, sous forme d’exposés oraux.
Les étudiantes et étudiants seront également conviés à se mettre dans la peau des membres d’un jury littéraire en les faisant discuter des mérites de divers extraits d’œuvres (romans, recueils de poésie, essai et théâtre) ayant remporté des prix. Ce corpus d’extraits se veut représentatif d’une diversité de voix.
Le contenu de l’une des deux œuvres obligatoires (Chasse à l’homme de Sophie Létourneau ou Les villes de papier de Dominique Fortier), ainsi que le discours officiel des jurys qui les ont récompensées, sera analysé en profondeur lors de discussions en classe et dans un compte rendu critique.
En guise de travail final, il faudra choisir (et lire en entier) l'un des livres dont nous auront lu un extrait dans le cadre de l'exercice du jury et en faire un résumé suivi d'une réflexion personnelle.
Modalités d’évaluation
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Compte rendu critique (20%)
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Bref exposé oral sur un prix français (15%)
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Rédaction (en groupe et en classe) d'une citation de jury (15%)
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Participation aux discussions (20%)
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Résumé d’une œuvre au choix parmi le corpus + une réflexion personnelle (30%)
FRA3543 – Thème choisi : Vers une littérature inclusive
- Période : Mardi 14h30 à 17h20 (du 26 février au 10 avril 2024)
- Chargée de cours : Nikita Kamblé-Bagal
Nikita Kamblé-Bagal a complété son Baccalauréat en Lettres françaises à l’Université d’Ottawa en 2020. Elle a continué à la maîtrise avant de bénéficier d’un passage accéléré au doctorat en 2022. Elle est maintenant en deuxième année de doctorat au Département de français de l’Université d’Ottawa. Sa thèse, dirigée par Anaïs Tatossian, porte sur l’usage de l’écriture inclusive dans les médias écrits québécois et français. Nikita a eu l’occasion de présenter les débuts de sa recherche à des colloques internationaux et de donner des entrevues sur l’écriture inclusive dans des médias comme Radio-Canada et Le Devoir.
Description de la formule d’apprentissage
Dans ce micro-cours, nous allons étudier la transition vers une littérature plus inclusive dans les dernières cinquante années. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les femmes occupent une place de plus en plus importante sur le marché du travail. Toutefois, le masculin continue d’être utilisé pour décrire des emplois occupés par des femmes. C’est dans ce contexte que paraît L’Euguélionne : roman triptyque de Louky Bersianik. Ce roman attire notre attention parce qu’il évoque l’importance d’utiliser le féminin pour désigner les métiers des femmes. C’est justement dans la féminisation des noms de professions que l’écriture inclusive va trouver ses origines.
La prochaine œuvre du corpus sera Les femmes se rêv’elles de Cécile Maïchak. Ce livre est composé de douze récits dans lesquels les femmes occupent des postes que la société associe plutôt aux hommes qu’aux femmes. On y retrouve par exemple une maçonne, une capitaine de l’armée, une cheffe étoilée, entre autres. Il s’agira de voir en même temps quelques études psycholinguistiques qui illustrent l’influence de termes plus inclusifs des genres sur nos représentations mentales. En effet, il est primordial que la littérature et la langue utilisée dans celle-ci donnent une représentation plus égalitaire de notre société.
Quelques textes théoriques sur les principes de base et les techniques de l’écriture inclusive seront également à lire. Ceci donnera aux étudiant·e·s les outils nécessaires pour étudier un ouvrage qui fait usage de l’écriture inclusive : Bâtir aussi. Ce texte est rédigé par un groupe de personnes qui forme les Ateliers de l’Antémonde et qui revendique son féminisme à travers une utilisation inclusive de la langue. Cet ouvrage montre l’importance d’employer une écriture inclusive dans la littérature contemporaine afin de faire avancer l’égalité des genres.
Modalités d’évaluation
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Points de participation (15%)
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Exercice de transposition d’un texte en utilisant l’écriture inclusive (30%)
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Courte présentation sur l’exercice de transcription (15%)
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Travail final (dissertation) (40%)