Shirley Greenberg

Hommages sincères à Shirley Greenberg

Des collègues et des amis partagent des histoires et des hommages sur l’éclat, la passion, l’humanité et la ténacité de Shirley.
Titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique
Natasha Bakht
Titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique

Natasha Bakht

« Shirley Greenberg était une défenseure des droits des femmes. J’entends parler de ses nombreuses contributions remarquables depuis mes études en droit à l’Université d’Ottawa. Les féministes dont j’ai particulièrement apprécié l’enseignement ne tarissaient pas d’éloges à son égard, et la création de la Chaire Shirley-Greenberg pour les femmes et la profession juridique a fait de notre faculté de droit un lieu de conversations audacieuses et de recherches féministes innovantes. Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’être titulaire de cette chaire. Quand j’ai rencontré Shirley Greenberg l’an dernier, juste avant son 90e anniversaire, j’ai été touchée par son humilité, et par la diligence avec laquelle elle examinait les activités de la chaire. Son décès est une lourde perte pour notre communauté, mais elle nous laisse un riche héritage, et elle demeurera pour nous une inspiration. »
Professeure et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2011-2013
rosemary
Professeure et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2011-2013

Rosemary Cairns Way

« J’ai eu l’immense privilège d’occuper la chaire Greenberg de 2011 à 2013.  Shirley Greenberg était une femme remarquable dont les contributions à notre faculté de droit continueront d’enrichir la vie des étudiantes et étudiants dans les années à venir.  Grâce à sa générosité, la Faculté a rapatrié la Revue Femmes et droit en 2013.  Elle a aussi pu créer une série de conférences féministes, offrir des occasions de recherche à la population étudiante, ainsi que publier et distribuer un guide de l’Association nationale Femmes et Droit sur le genre et la formation juridique.  Nous, les féministes d’aujourd’hui, savons que nous sommes portées par nos éminentes prédécesseures  telles que Shirley Greenberg, une personne brillante et inspirante qui avait à cœur l’égalité des femmes.  Elle va nous manquer. »
Professeure et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2007-2011
Martha Jackman
Professeure et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2007-2011

Professor Martha Jackman

« Par son leadership et sa générosité en tant qu’étudiante, diplômée, avocate féministe, bâtisseuse de communautés, mentore et philanthrope (souvent anonyme), Shirley Greenberg a apporté une contribution exceptionnelle à notre faculté de droit. En tant qu’une des premières titulaires de la Chaire Greenberg, j’ai pu constater à quel point le corps professoral et la population étudiante ont vu leur expérience enrichie par les conférences Greenberg, le soutien à la recherche et les nombreux autres projets et activités liés à la Chaire. Qui plus est, notre séminaire bilingue de réforme féministe du droit pour les années supérieures, qui est unique au Canada et permet d’acquérir les compétences et la confiance nécessaire pour plaider efficacement en faveur d’une telle réforme, n’existerait pas sans la générosité de Shirley Greenberg. Merci, Shirley. Tu vas nous manquer. »

« C’est un grand honneur pour moi d’avoir été titulaire de la chaire Shirley-Greenberg de 2014 à 2020. J’ai suivi l’exemple marquant de Shirley, mais aussi des féministes inspirantes, dévouées et extraordinaires qui m’ont précédée, et qui ont bâti et entretenu la relation de la Faculté avec Shirley. 

Je me sens chanceuse d’avoir bénéficié des nombreux débouchés que m’a offerts la chaire et, peut-être plus encore, d’avoir fait partie de la communauté qui en est née. La généreuse contribution de Shirley s’est traduite par un espace physique, intellectuel et virtuel où la population étudiante, le personnel, le corps professoral, les juristes de la région et le reste de la communauté peuvent se rassembler, échanger et s’entraider. Il arrivait souvent que Shirley elle-même assiste elle-même aux événements, ou qu’elle nous écrive pour commenter ce qui se passait à la Faculté – ou simplement pour raconter des blagues et diffuser des nouvelles.

Durant la pandémie, j’avais hâte aux activités virtuelles organisées par celle qui dirige actuellement la chaire, la formidable Natasha Bakht, tant pour leur excellent contenu féministe que pour l’esprit de communauté et l’ambiance chaleureuse qu’on y trouvait toujours. Il me tarde d’assister à notre premier événement en personne, dès que nous pourrons plus facilement nous réunir, même si l’énergie, l’enthousiasme, la vivacité d’esprit et l’humour de Shirley nous manqueront. Je me réjouis à la perspective d’y voir bon nombre d’entre vous. »

Angela Cameron

Professeure agrégée et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2014-2020

Shirley Greenberg

« Je suis très triste que Shirley soit décédée; elle avait 90 ans, mais ne les faisait pas du tout. Elle avait le don de profiter pleinement de la vie. J’adorais les fêtes où nous portions tous et toutes des chapeaux – Shirley aimait beaucoup se mettre sur son trente-et-un à l’occasion de thés d’honneur. Son chapeau était, évidemment, toujours ravissant. Une fois, j’ai eu la chance d’être invitée, telle une intruse, à une grande fête qu’elle tenait pour ses amies et amis de longue date. Il y a quelques années seulement, elle est aussi venue à la célébration de mon départ à la retraite; après les discours, elle a dansé toute la soirée. Quelques mois avant son décès, elle se demandait encore comment donner un élan au mouvement féministe dans le milieu juridique au Canada. J’ai du mal à croire qu’elle n’est pas en Floride, ou dans une autre de ses destinations soleil, en bonne compagnie.

Je sais que Shirley, toujours modeste, ne voulait pas que son nom soit associé à son don pour la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, que j’ai eu la chance d’occuper de 2002 à2005, puis de 2013 à 2016. Heureusement, elle a cédé, car son nom attirait une foule de gens (son cercle amical, des juristes et d’autres femmes accomplies) aux événements « Greenberg » organisés par la Faculté de droit, au bénéfice de notre communauté universitaire. Son don m’a permis de créer des cours sur les femmes et la profession juridiques et sur la défense des femmes battues traduites en justice, de tenir plusieurs grandes conférences qui ont donné lieu à des livres sur les rôles des femmes en tant qu’avocates, juges, plaignantes et accusées (Adding Feminism to Law: The Contributions of Justice Claire L’Heureux-Dubé; Calling for Change: Women, Law and the Legal Profession [avec Sheila McIntyre]); Sexual Assault in Canada: Law, Legal Practice and Women’s Activism; et Defending Battered Women on Trial: Lessons from the Transcripts), et d’aider de jeunes étudiantes féministes à trouver leur voie dans la profession et à entrer en contact avec des avocates chevronnées.

Je dois tout cela au don de Shirley, mais aussi à sa présence à la Faculté : elle tenait à ce qu’on porte davantage attention aux femmes dans la profession, et nous racontait avec franchise et humour son combat contre le patriarcat. Je n’oublierai jamais la réaction de mes étudiantes et étudiants à son anecdote sur un avocat qu’elle avait réprimandé pour avoir qualifié une femme de « fille » au sein de son cabinet. Ha! Shirley, ton étoile brillera toujours. »

Elizabeth Sheehy

Professeure émérite et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2002-2005 et 2013-2016

Shirley Greenberg
Ancien doyen de la Section de common law, 2000-2013
Bruce Feldthusen
Ancien doyen de la Section de common law, 2000-2013

Bruce Feldthusen

« La Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique est née lors d’un souper chez moi, au début de mon mandat au décanat. Les professeures Backhouse, Cairns Way, Gilbert et Rogers avaient invité Shirley pour savoir si elle soutiendrait un tel projet à la Faculté de droit. N’en déplaise au Bureau du développement central, qui venait d’être créé, nous avons décidé que l’événement serait exclusivement féminin. Je n’y ai donc pas assisté. En fait, j’ai passé la plus grande partie de la soirée dehors, sous la pluie, à écouter les femmes autour de la table rire aux éclats. Ce fut un franc succès, et on m’a ensuite présenté à Shirley pour conclure le tout. C’est ainsi que s’est créé tout naturellement un lieu des plus dynamiques pour les femmes en droit. Son don a immédiatement eu un grand impact. Un impact qui continuera de se faire sentir. Par la suite, j’ai noué une relation chaleureuse avec Shirley. J’ai appris à connaître sa famille. J’ai assisté à ses fêtes grandioses, dont une à la Barbade! Et nous dînions souvent ensemble. Shirley était généreuse, brillante, talentueuse, drôle, forte, déterminée. À tous les égards, elle a vécu une “bonne” vie. »
Ancien doyen de la Section de common law, 2018-2021
Adam Dodek
Ancien doyen de la Section de common law, 2018-2021

Adam Dodek

« Shirley Greenberg s’est toujours intéressée à notre faculté de droit et à sa population étudiante, curieuse de voir comment les choses avaient évolué. L’une des rares femmes à étudier en droit dans les années 1970, elle a dû se battre pour prendre sa place et pouvoir exercer la profession. Elle était, et continuera d’être, une source d’inspiration et un modèle pour bien des femmes au sein de notre faculté. C’est là l’une des choses qu’elle nous laisse en héritage. Sur une note plus personnelle, le fait de connaître Shirley a été l’un de mes atouts les plus précieux en tant que doyen. Elle nous a offert un soutien inégalé – à notre faculté, à notre communauté étudiante et à moi-même –, et nous a fait profiter de son merveilleux sens de l’humour qui agrémentait chacune de nos interactions! »
Professeure éminente et lauréate du Prix Greenberg pour la recherche féministe 2019
Constance Backhouse
Professeure éminente et lauréate du Prix Greenberg pour la recherche féministe 2019

Constance Backhouse

« Quand les membres de notre communauté repenseront aux diplômées et diplômés les plus éminents, le nom de Shirley Greenberg retentira toujours. Dès qu’elle est arrivée à la Faculté de droit en tant qu’étudiante adulte dans les années 1970, elle a inspiré ses camarades, le personnel et le corps professoral par ses idéaux clairs et sa quête d’égalité pour les femmes. Après ses études, elle a porté le flambeau en ouvrant un cabinet juridique féministe qui remettait en question les normes patriarcales – et qui a servi de tremplin à une multitude de clientes et collègues. Celle qui était notre plus généreuse bienfaitrice soutenait des programmes féministes et s’employait à encourager les populations autochtones et les autres groupes vulnérables. Shirley figurait ainsi au cœur du mouvement des femmes. Elle a contribué à sa naissance, elle l’a cultivé, elle l’a pérennisé. Et nous la considérions comme une amie chère. »

« Dans sa vie personnelle comme au travail, Shirley Greenberg insistait pour que l’on traite de manière distincte les questions juridiques et les enjeux de santé touchant les femmes.

Les femmes sont souvent les gardiennes de cérémonie silencieuses dans les rituels, les domiciles, les écoles, les communautés, les bureaux et les institutions. Les femmes portent la moitié du ciel et la moitié de la Terre, si ce n’est plus. Elles donnent la vie, communiant avec la force de l’univers qui contrôle les marées, se plaît à faire tourner la Terre et illumine le ciel nocturne. Les femmes se battent pour tenir le coup chaque jour et défendre leurs enfants de toutes les manières possibles.

Shirley Greenberg était prodigieuse; elle m’a appris que la santé des nations dépend de celle des femmes. Elle m’a appris qu’aborder la santé des femmes aura des répercussions majeures à tous les niveaux dans notre monde, et que s’occuper des femmes, à l’échelle cellulaire, c’est s’occuper de nos communautés, de notre pays à l’échelle nationale et internationale. »

Marilyn Poitras

Ancienne commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Shirley Greenberg

« Shirley Greenberg était une avocate et diplômée féministe extraordinaire, généreuse et pleine d’imagination. Travailler avec elle pour mettre sur pied un projet créatif, engagé et transformateur à la Faculté de droit, c’était un véritable plaisir. Ensemble, nous avons envisagé divers projets (santé des femmes, femmes et droit). Shirley a opté pour un thème englobant : les femmes et la profession juridique. Par ailleurs, les dîners-conférences Greenberg ont été les premiers du genre à avoir lieu régulièrement à la Faculté. Elle était consciente du pouvoir qu’a la communauté juridique féministe lorsqu’on lui donne l’occasion de créer, de remettre en question l’ordre établi et de favoriser des interactions créatives et substantielles entre le droit et les femmes et filles qu’il doit servir. La chaire professorale rotative Greenberg l’illustre bien! »

Sanda Rodgers

Professeure émérite et titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg sur les femmes et la profession juridique, 2005-2007

Shirley

« Il y a plus de vingt ans, pendant ma première année de professorat à la Faculté de droit, on m’a invitée à un souper intime bien particulier avec Shirley chez le doyen de l’époque.  Nous étions un groupe de féministes qui enseignaient le droit, et je me suis retrouvée entourée de femmes bien plus réputées que moi – les professeures Backhouse, Cairns Way et Rodgers.  Même à ce stade précoce de ma carrière, ces femmes extraordinaires m’avaient prise sous leur aile et étaient pour moi d’importantes mentores.  Ce souper et cette rencontre avec Shirley demeurent un moment marquant de mon passage à l’Université d’Ottawa.  En cette soirée pluvieuse, nous avons jeté les bases d’un partenariat avec Shirley qui a profité de manière incommensurable à notre faculté de droit.  Nous avons parlé de rêves, de projets – et nous avons ri de bon cœur.  J’étais alors enceinte de mon premier fils, et je me rappelle avoir été très touchée par les histoires qui illustraient la générosité de Shirley en matière de santé reproductive et de droits des femmes en la matière.  Grâce à la chaire dotée qui résulte en grande partie de ce souper, le féminisme a pris beaucoup de place à la Section de common law. Il s’agit là d’un héritage concret laissé par Shirley à la profession juridique. »

Daphne Gilbert

Professeure, Faculté de droit, Section de common law

Daphne Gilbert