Le professeur Pacifique Manirakiza est professeur agrégé à la Faculté de droit (Section de common law) de l’Université d’Ottawa où il enseigne le droit pénal canadien, le droit pénal international ainsi que le droit international africain. En 2015, le professeur Manirakiza a terminé un mandat de 4 ans en qualité de membre de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. Dans le cadre de ses fonctions, il a été nommé président du Groupe de travail sur les Industries extractives, l'Environnement et les Violations des droits de l'homme et membre du Groupe de Travail sur les Populations/Communautés autochtones en Afrique.
En 2014, il a été nommé membre de la première Commission d’enquête de l’Union africaine sur le Soudan du Sud. Au Burundi, il a occupé les fonctions de professeur adjoint à l’Université du Burundi et de procureur adjoint dans les provinces du Ngozi et du Rutana. Dr Manirakiza a en outre participé, à titre de conseiller juridique et négociateur, aux négociations de paix au Burundi qui ont eu lieu à Arusha (Tanzanie) de 1998 à 2000.
Le professeur Manirakiza est un juriste qui se voue à défendre les droits de la personne et en particulier les droits des personnes vulnérables. Dans ce contexte, il a fait partie de l’équipe des défenseurs d’un individu, accusé de génocide et d’autres crimes haineux de nature internationale, traduit en justice devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda et fait en sorte de mettre de l’avant les droits des prévenus, ce qui n’était pas le cas du Tribunal à ses débuts. Plus récemment, il a dirigé une équipe chargée de représenter les Ogiek, un peuple indigène du Kenya, devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Cette cause fera marque dans l’histoire car, pour la première fois, la Cour a été saisie de questions relatives aux droits des peuples autochtones dans le contexte africain. Au cours de ses 4 ans à titre de membre de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, le professeur Manirakiza a consacré des heures innombrables à défendre les droits et l’émancipation des communautés locales affectées par l’industrie extractive en Afrique.