Chidi Oguamanam
Profil
LL.B (Ife)
BL (Lagos)
LLM (Lagos)
LL.M (British Columbia)
Ph.D. (British Columbia)
Biographie
Chidi Oguamanam, de la Faculté de droit (Section de common law) de l’Université d’Ottawa, est professeur titulaire affilié aux trois centres d’excellence : le Centre de recherche en droit, technologie et société, le Centre du droit de l’environnement et de la durabilité mondiale, et le Centre de droit, politique et éthique de la santé. Il est également membre du Groupe de droit international. Le professeur Oguamanam est titulaire de la Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa en bio-innovation durable, en systèmes de savoir autochtone et en gouvernance mondiale du savoir. Il est aussi directeur de l’organisme Access and Benefit Sharing Canada (ABS-Canada) et cofondateur du réseau Open African Innovation Research (OpenAIR), en plus de bénéficier de bourses de perfectionnement en recherche, notamment de l’unité de propriété intellectuelle de l’Université du Cap et du Centre for International Sustainable Development Law. Il a été accueilli au sein du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada. Il est membre des barreaux du Nigeria et du Canada, ainsi que de la Nigerian Bar Association et de la Nova Scotia Barristers’ Society.
Le professeur Oguamanam a pratiqué le droit de la propriété intellectuelle et le droit des sociétés avant d’entamer son parcours aux études supérieures à l’Université de la Colombie-Britannique, où il a obtenu son LL.M. et son doctorat en droit. Il a commencé sa carrière universitaire en tant que boursier du programme des Instituts de recherche en santé du Canada sur le droit de la santé et l’éthique de la recherche en santé à l’Université Dalhousie. Il s’est ensuite joint à la Schulich School of Law (anciennement la Dalhousie University Law School), où il a donné plusieurs cours : contrat et prise de décisions judiciaires, droit commercial (vente de marchandises), droit et technologie, propriété intellectuelle avancée, et stage en commercialisation de la propriété intellectuelle. En 2008, il est devenu professeur auxiliaire à la Case Western Reserve Law School à Cleveland, en Ohio, où il a donné des cours sur les peuples autochtones, le savoir autochtone et le droit international. À l’Université Dalhousie, il a assumé des responsabilités administratives en tant que directeur intérimaire, puis directeur en titre du Law and Technology Institute (2007-2011). Il est arrivé à l’Université d’Ottawa en 2011 et continue de donner des cours dans les programmes de J.D. et d’études supérieures, en plus de participer activement à la direction de mémoires et de thèses dans ses divers domaines d’expertise interdisciplinaire en droit commercial, droit de la propriété intellectuelle, droit de la technologie, droit alimentaire et agricole, biotechnologie et conservation de la biodiversité, innovation, systèmes de connaissances autochtones et gouvernance mondiale des connaissances.
Le professeur Oguamanam s’intéresse à divers sujets de recherche interdisciplinaire en lien avec la gouvernance mondiale des connaissances de façon générale, mais plus particulièrement à ses manifestations dans la dynamique de la propriété intellectuelle et du droit de la technologie, en portant une attention spéciale à la biodiversité et à la biotechnologie, notamment la biotechnologie agricole. Il étudie les contextes politiques et pratiques nécessaires à l’exploration des points de convergence entre les systèmes de connaissances, en particulier la science occidentale et les connaissances traditionnelles des communautés autochtones et locales, en situant le tout dans les discours et paradigmes généraux sur le développement. Il explore aussi la dynamique des institutions et des régimes mondiaux pour trouver des solutions aux problèmes d’accès et de distribution lorsque vient le temps, pour les parties prenantes, d’optimiser les bienfaits de l’innovation. Il a écrit et publié plusieurs articles sur la législation internationale en matière de propriété intellectuelle, la biotechnologie dans le contexte de la santé et de l’agriculture, les peuples autochtones, les connaissances autochtones, les droits des agriculteurs et agricultrices, l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages qui en découlent, le droit de l’environnement et la conservation de la biodiversité, les intersections politiques et juridiques des pratiques agricoles traditionnelles et hautement technologiques, la documentation et la numérisation des systèmes de connaissances locales, la mondialisation, la médecine complémentaire et alternative, l’éthique médicale, la nutrition, le droit et les politiques de la santé publique, le colonialisme et la profession juridique, et l’industrie cinématographique nigériane (Nollywood). Outre ses interventions publiques sur la scène nationale et internationale, le professeur Oguamanam fournit des services de conseil et de soutien, techniques et spécialisés, dans ses domaines d’activité aux États et aux acteurs subétatiques, aux organismes intergouvernementaux, ainsi qu’aux communautés autochtones et locales dans les pays développés, les pays nouvellement industrialisés et ailleurs dans le monde. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, articles révisés par les pairs, rapports commandés, articles d’opinion et comptes rendus. Parmi ses livres, citons International Law and Indigenous Knowledge: Intellectual Property, Plant Biodiversity, and Traditional Medicine (University of Toronto Press, 2010), Intellectual Property in Global Governance: A Development Question (Routledge, 2011), et Genetic Resource Justice and Reconciliation (Cambridge, 2019).
Plus récemment, le professeur Oguamanam et Jeremy de Beer, cofondateurs d’OpenAir, ont reçu le prix Impacts du CRSH pour leurs extraordinaires efforts consacrés à la recherche en sciences humaines et sociales, à la formation des chercheuses et chercheurs, à la mobilisation des connaissances et aux activités de sensibilisation. Actif auprès de plusieurs organisations intergouvernementales, Chidi Oguamanam contribue également au travail du Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), comité qui a pour mandat de conclure des traités en lien avec ces différents sujets. Il est par ailleurs l’un des experts mondiaux ayant participé aux négociations du traité de l’OMPI sur la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques et aux savoirs traditionnels associés, conclu le 24 mai 2024.