L’année universitaire 2023-2024 marque une avancée considérable pour la Section de common law à l’égard de la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada. En effet, comme le préconise le 28e appel à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, elle offre aux étudiantes et étudiants de première année un programme d’études immersif sur le droit et les traditions juridiques autochtones et le rôle du droit canadien dans la colonisation.
Sept modules sur les sept enseignements sacrés donnés par des membres de communautés autochtones ont été intégrés au programme de common law en anglais. Il y est notamment question du colonialisme, des perspectives juridiques autochtones et de la réconciliation. Parallèlement, le programme de common law en français offre du contenu sur les structures de pouvoir coloniales et la résilience autochtone, avec un volet pratique comprenant des visites guidées de sites historiques à Ottawa. Vu le succès de ces programmes en 2023-2024, ceux-ci ont été rendus obligatoires pour 2025. Avec pour guides des leaders autochtones, des membres du corps professoral et des juristes, les étudiantes et étudiants ont suivi toute l’année un parcours d’engagement à œuvrer pour la réconciliation dans le cadre de leur profession.
Dans un esprit de collaboration avec les peuples autochtones, la Section de common law de l’Université d’Ottawa a tenu diverses activités, notamment un panel sur la décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Restoule portant sur les droits issus des traités et les obligations de l’État, et d’autres événements sont inscrits au calendrier. Par ailleurs, la doyenne Kristen Boon a souligné l’importance d’intégrer les points de vue autochtones dans les programmes.
L’année universitaire 2024-2025 a débuté par une cérémonie présidée par Gilbert Whiteduck, gardien du savoir anishinabe algonquin, et des séances d’orientation encourageant les étudiantes et étudiants à voir le droit comme un instrument au service de la justice et de la réconciliation. Les lois autochtones sont enseignées dès la première année, et Tasha Simon, spécialiste des programmes autochtones, a organisé une fête de bienvenue afin de tisser des liens au sein de la communauté étudiante autochtone.