Sous la houlette du juge en chef Michael Tulloch, les étudiantes et étudiants ont eu la chance incroyable de discuter avec la délégation du fonctionnement concret de l’appareil judiciaire et d’une foule d’autres questions juridiques.
La journée a débuté par une plénière. Le juge Tulloch y a livré une allocution inspirante sur l’évolution de l’enseignement du droit, insistant également sur l’importance d’aller à la rencontre de la relève.
« Les facultés de droit sont des incubateurs de réflexion et d’innovation juridiques. Ces échanges contribuent à façonner l’avenir de l’enseignement du droit, mais aussi de la justice en Ontario. »
L’honorable Michael H. Tulloch
— Juge en chef de la Cour d’appel de l’Ontario
« Nous devons collaborer pour faire en sorte que l’enseignement reflète à la fois la nature évolutive du droit et les réalités des communautés que nous servons », a déclaré le juge Tulloch.
La doyenne, Kristen Boon, a profité de l’occasion pour souligner les changements pédagogiques mis en place à la Faculté pour mieux préparer la population étudiante au paysage juridique de demain. « À l’Université d’Ottawa, nous avons rompu avec le modèle langdellien », a-t-elle rappelé.
« Nos méthodes actuelles comprennent des analyses de cas, l’apprentissage par problèmes, la formation précoce au règlement extrajudiciaire des différends et l’apprentissage axé sur le territoire. »
Kristen Boon
— Doyenne Susan-et-Perry-Dellelce, Section de common law
« De plus, notre approche axée sur l’apprentissage expérientiel permet aux futurs juristes de construire leur socle de compétences professionnelles et de développer leur esprit d’analyse dans le cadre de situations concrètes par la consolidation des connaissances, aptitudes et attitudes acquises au fil des différents cours et autres activités pédagogiques », a renchéri la doyenne.
Après la plénière, les juges ont formé des petits groupes pour animer, en équipe de trois ou quatre, des séances sur un aspect particulier, comme le droit constitutionnel, le droit administratif, la plaidoirie orale et écrite, le droit familial, le droit pénal et la fonction d’auxiliaire juridique à la Cour d’appel. Les étudiantes et étudiants ont pu poser leurs questions sur ces domaines spécialisés et se familiariser avec l’application pratique des principes juridiques.
Dans une autre séance, présidée par le juge Bradley Miller, les professeures Vanessa MacDonnell et Amy Salyzyn et le professeur Wolfgang Alschner ont parlé de l’application de la science des données dans l’étude des tribunaux, qui fait l’objet de leur nouveau livre Decoding the Court: Legal Data Insights from the Supreme Court of Canada. « Durant cette journée, nous avons eu la chance d’entendre le point de vue de juges de la Cour d’appel sur l’utilité des mégadonnées dans l’étude de la magistrature et des tribunaux, » a déclaré la professeure MacDonnell.
« J’ai trouvé particulièrement intéressant que les juges – sur qui portent justement ces mégadonnées – se penchent sur l’utilité de ces outils pour résoudre les problèmes systémiques de l’appareil... »
Vanessa MacDonnell
— Professeure agrégée et Co-directrice, Centre de droit public
La délégation a par la suite visité la salle Brian Dickson de la bibliothèque de la Faculté ainsi que la salle d’audience Ian Scott, où la Cour d’appel pourrait siéger dans un avenir proche.
Tyler Li, étudiant en deuxième année et chef du personnel de JURIST au Canada, nous a fait part de ses commentaires sur la plénière :
« Ces occasions d’apprentissage sont précieuses, car l’étude du droit ne doit pas se limiter à la théorie : il faut se familiariser avec les institutions qui forment la base de la profession. »
Tyler Li
— étudiant en deuxième année et chef du personnel de JURIST au Canada
« Il est important de se frotter très tôt à la réalité du monde juridique si on veut bâtir sa carrière sur de solides assises. »
Nous espérons renouveler ces conversations avec le milieu judiciaire afin d’enrichir l’expérience d’apprentissage de la relève et façonner l’avenir du droit en Ontario.