Au-delà des frontières : l’étudiante Ola Mirzoeva à l’université de l’espace

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Vie étudiante
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Ola Mirzoeva 1L droit intervient lors de la remise des diplômes du programme d'études spatiales de l'niversité internationale de l'espace
Ola Mirzoeva, au discours de majore de promotion à la cérémonie de clôture à la 36e édition du programme annuel d’études spatiales de l’Université internationale de l’espace.
Ola Mirzoeva, étudiante de deuxième année, a passé l’été avec des étoiles dans les yeux – c’est le cas de le dire.

Elle a participé à la 36e édition du programme annuel d’études spatiales de l’Université internationale de l’espace (ISU). Cette année, le programme s’est tenu exceptionnellement à Houston – la cité de l’espace –, dans le cadre d’un partenariat entre l’Université Rice et le centre spatial Johnson de la NASA.

Un chemin sinueux

Ola Mirzoeva a découvert l’ISU lors de sa première année en droit en naviguant sur le Web (pendant une pause de son cours de droit constitutionnel), car elle cherchait des possibilités pour poursuivre sa passion pour l’espace. Coûtant pas moins de 20 000 euros, le programme lui semblait alors complètement hors de portée, alors elle a préféré trouver un emploi d’été chez MDA Space. 

Or, quelques mois plus tard, son rêve est devenu réalité quand son équipe a remporté un marathon de programmation organisé par le Space Generation Advisory Council (le conseil consultatif de la génération spatiale). Le prix? Une bourse partielle pour s’inscrire à l’ISU. S’est ajoutée une autre bourse offerte par l’Association étudiante de common law (AÉCLSS), et voilà qu’elle pourrait explorer de nouveaux confins. 

Ola Mirzoeva with the Canadian delegation at ISU Opening Ceremony.
Ola Mirzoeva avec la délégation canadienne à la cérémonie d’ouverture de l’ISU.

La naissance d’une étoile

Étudiante au programme de Juris Doctor ainsi qu’à la maîtrise en affaires internationales à l’École des affaires internationales Norman Paterson de l’Université Carleton, Ola Mirzoeva était loin de s’imaginer qu’elle côtoierait durant ses études des spécialistes de l’IA, des as de la chirurgie robotisée, des ingénieurs aérospatiaux et des pilotes, entre autres. 

Néanmoins, elle a vite trouvé ses repères à l’ISU, nouant des amitiés pour la vie tout en plongeant dans l’univers complexe du secteur spatial. À la fin du programme, Ola Mirzoeva avait dirigé une équipe de 46 personnes pour mener à bien un projet pour l’équipe de la station spatiale lunaire Gateway de la NASA, avait été choisie comme majore de promotion à la fin du programme d’études spatiales, Ola Mirzoeva a également reçu le prix Morna Milne récompensant la moyenne la plus élevée de la classe d’études spatiales, qui comptait 155 participants. 

Membre fondatrice de l’Association de droit spatial de l’Université d’Ottawa, elle compte mettre à profit ses nouvelles connaissances et son réseau élargi auprès du groupe et de la grande famille de la Section de common law. Forte de son expérience à l’ISU, Ola Mirzoeva est plus convaincue que jamais du besoin pour les étudiantes et étudiants en droit d’explorer le champ des possibilités hors du cadre classique.

« Lancez-vous sans hésiter », conseille-t-elle à ses collègues de droit. « Vous en récolterez les fruits : vous approfondirez votre domaine tout en côtoyant votre clientèle, vos partenaires et vos parties prenantes de demain. »

Ola Mirzoeva at Mission Control of International Space University

Outre ses études, Ola Mirzoeva poursuit deux passionnants projets. Le premier prend la forme d’un travail de recherche sur la gouvernance lunaire avec l’une de ses idoles en droit de l’espace, Michelle Hanlon, directrice générale du centre de droit aérospatial de l’École de droit de l’Université du Mississippi. Le deuxième consiste d’une bourse de 8-mois avec le Digital Policy Hub du Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI), dans le but d’examiner en quoi le secteur minier canadien peut orienter la gouvernance responsable et l’emploi de moyens technologiques en vue de l’exploitation des ressources minières lunaires. Elle est reconnaissante de ses superviseurs à l'Université d'Ottawa, le professeur Jeremy de Beer, qui a d'abord encouragé son intérêt pour l'espace lorsqu'elle était étudiante en première année de droit dans son cours de droit de la propriété, et le docteur Aram Kerkonian, qui enseigne le droit de l'espace à la Faculté et qui assure la liaison entre la Faculté et l’Association de droit spatial de l’Université d’Ottawa.

Ola Mirzoeva with Chancellor Valanathan Munsami and astronaut Jeremy Hansen
À gauche : Ola Mirzoeva reçoit le prix Morla Milne en compagnie du chancelier de l’ISU Valanathan Munsami. Ce prix annuel récompense la moyenne la plus élevée du programme d’études spatiales. À droite : Ola Mirzoeva et l’astronaute canadien Jeremy Hansen

Les 3 I (internationalité, interculturalité, interdisciplinarité)

Cultivant le principe des 3 I (internationalité, interculturalité, interdisciplinarité), le prestigieux programme d’études spatiales offre une formation supérieure aux personnes qui tiendront les rênes de la nouvelle communauté spatiale internationale. Les membres du corps professoral de l'ISU sont des astronautes, des dirigeants d'agences spatiales, des ingénieurs spatiaux, des scientifiques de l'espace, des gestionnaires et des experts en droit et politique de l'espace. Le chancelier de l’ISU est le Dr Valanathan Munsami, directeur général adjoint de l'Agence spatiale saoudienne, qui a été précédé par l'astronaute d'Apollo, Buzz Aldrin. Le réseau de diplômés de l'ISU compte un certain nombre d'astronautes, dont Soyeon Yi et Jessica Meir, qui sont revenus s'adresser à la cohorte SSP24.

Space Studies Program, Canadian delegation at ISU with retired astronaut Robert Thirsk.
La délégation canadienne à l’ISU ainsi que l’ancien astronaute Robert Thirsk.

La cohorte d’Ola Mirzoeva a réuni des étudiantes et des étudiants de 35 pays du globe, représentant tout un éventail de domaines d’expertise en lien avec l’espace : sciences, génie, droit et politiques, administration des affaires, société, les applications spatiales et la performance humaine dans l’espace.

« Une percée humaine sans précédent exige une coopération humaine sans précédent, qui transcende les disciplines, les cultures et les nations, souligne-t-elle. L’espace a été façonné par, et a transcendé la géopolitique. C’est aussi une source d’espoir à l’égard de la coopération internationale et interdisciplinaire. »

Space Studies Program graduating class 2024
La promotion 2024 du programme d'études spatiales.

Un infini de possibilités

Ola Mirzoeva compte continuer de contribuer à la communauté du droit de l’espace. Avec son équipe de l’Association de droit spatiale (Noor Elsabagh (3e année), Sacha Nandlall (2e année), Shira Gerstein (3e année), Jenna Park (2e année) et Laurence Theriault (2e année en droit civil), elle prévoit d’ailleurs mettre en contact la Faculté de droit avec des astronautes du Canada et d’autres sommités du monde spatial. Son expérience à l’ISU lui a ouvert des voies insoupçonnées, renforçant par le fait même sa volonté de favoriser la coopération internationale dans l’espace pour l’amélioration de l’humanité.