Le bonheur et le droit : la professeure Lynda Collins investit dans le bien-être de la relève en droit

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Santé mentale
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Droit
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Professeures ou professeurs
Lynda Collins, Green Ribbon
La profession juridique est de plus en plus confrontée à une crise en santé mentale. Les juristes sont souvent soumis à une pression intense, à de longues heures de travail et au poids de décisions très lourdes de conséquences, ce qui peut jouer énormément sur leur bien-être mental.

La professeure Lynda Collins s’attaque de front à cette question. Avec les taux d’anxiété, de dépression et d’épuisement professionnel à la hausse, il n’aura jamais été si pressant d’instaurer une culture d’entraide et un franc dialogue à propos de la santé mentale dans le milieu juridique. C’est pourquoi la professeure veille à ce que cette conversation s’entame dès les études dans le domaine.

Tout comme les personnes pratiquant le droit, les étudiantes et étudiants qui se destinent au Barreau sont confrontés à de longues heures de travail et à une pression intense, qu’ils s’imposent souvent à eux-mêmes. Experte en droits de la personne en matière environnementale, la professeure Collins établit un parallèle évident entre la manière dont nous traitons – ou devrions traiter – l’environnement et celle dont nous traitons – ou devrions traiter – notre santé mentale. « On ne peut pas exploiter sans cesse les ressources de la forêt, de l’océan ou de la terre en s’attendant à ce qu’elles continuent de se régénérer, rappelle-t-elle. Or, dans le milieu juridique, nous avons fini par avoir ce type d’attentes à l’égard de nous-mêmes, physiquement et mentalement. Et ça ne fonctionne pas. On doit appliquer à soi-même les mêmes principes de culture responsable. Est-ce qu’on investit dans nos ressources ou on ne fait que récolter en permanence? »

S’appuyant sur des données illustrant l’intérêt d’investir dans notre santé mentale, la professeure Collins a créé un cours sur le bonheur et le droit, qu’elle a donné à des étudiantes et étudiants de différentes cohortes. Ce cours est conçu pour améliorer leurs connaissances en matière de santé mentale et de bien-être, tout en misant sur l’apprentissage par l’expérience pour s’outiller devant différents types de problèmes. Qu’il s’agisse de dormir suffisamment, de faire de l’exercice, de bien se nourrir ou de bien gérer son temps, la formation aide la relève à s’épanouir tout en préparant sa carrière juridique. La Section de common law propose aussi un cours intensif au-delà de la première année : « Mindfulness and the Law » (la pleine conscience et le droit), monté et donné par la professeure à temps partiel Heather Cross. Pour la professeure Collins, apprendre à gérer son bien-être est l’un des fondements de la profession – aussi important que d’apprendre à écrire. « C’est en investissant dans leur bien-être que les étudiantes et étudiants en droit se donnent les meilleures chances de réussir, tant pendant leur formation que sur le marché du travail », affirme-t-elle.

Lynda Collins est également l’auteure d’un livre à paraître sur le sujet, How to Succeed (and Stay Human) in Law School, qui sera publié prochainement par la maison d’édition Emond.

Si la profession est de plus en plus sensibilisée à l’importance de la santé mentale, il demeure crucial d’acquérir des connaissances et des compétences connexes. En amenant les étudiantes et étudiants à voir l’intérêt de prendre soin d’eux-mêmes et d’appliquer les principes de durabilité à leur propre santé mentale, la professeure Collins contribue à jeter les bases d’une main-d’œuvre juridique en meilleure santé. Ce type de bienfaits est à la portée de tout le monde. Il suffit de se donner des occasions pour pouvoir en profiter.

« Le prix à payer pour réussir sur le plan scolaire et professionnel, c’est de se sentir bien, se réjouit la professeure Collins. N’est-ce pas une excellente nouvelle? »
 

La vidéo ci-dessus a été créée en collaboration avec Jurivision.