Concours national de plaidoirie de Kawaskimhon : une exploration des traditions juridiques autochtones

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Sept personnes, dont cinq femmes et deux hommes, se tiennent debout et s'agenouillent à côté d'une banderole pour l'université Lakehead.
L'équipe du concours plaidoirie de Kawaskhimhon avec deux coachs: Arrière DàG: Lauren Aussant, Jacob Hare, Wolfgang Wuttke-Stanton, Coach Polsia Carrozza (BLG), Coach Kerry Young (First Peoples Law LLP). À l'avant DàG: Kaitlyn O'Bonsawin, Josie Renz
Félicitations aux étudiantes et étudiants qui ont participé à l’édition 2025 du concours national de plaidoirie de Kawaskhimhon : Josie Renz (2e année), Earl Wadden (3e année) et Wolfgang Wuttke-Stanton (3e année) de l’équipe anglophone, ainsi que Lauren Aussant (2e année), Jacob Hare (2e année) et Kaitlyn O’Bonsawin (3e année) de l’équipe francophone.

Cet événement unique et non contradictoire réunit des étudiantes et étudiants en droit de partout au Canada qui prennent part à des négociations en table ronde ancrées dans les ordres juridiques autochtones, le droit canadien et le droit international. 

Le cadre factuel du concours – qui se tenait cette année à la Faculté de droit Bora Laskin de l’Université Lakehead à Thunder Bay – portait sur des enjeux liés aux ordres juridiques autochtones et à la gouvernance de l’eau quant à certains cours d’eau de l’Île de la Tortue. 

À titre préparatoire, les participantes et participants ont ébauché des exposés de position détaillés et travaillé leurs compétences en négociation. Dès le premier jour des discussions, malgré la mise en lumière de la complexité des enjeux et des positions divergentes, les étudiantes et étudiants ont adopté d’emblée l’approche consensuelle et collaborative pour trouver un terrain d’entente.

« Je n’avais jamais vu un tel processus à l’œuvre, explique Wolfgang Wuttke-Stanton. Cette approche nous a poussés à dépasser le cadre des arguments juridiques et à réfléchir de manière à bâtir des relations. Ce nouvel angle m’a aidé à comprendre la valeur profonde du consensus et du respect dans les processus juridiques. »

Kaitlyn O’Bonsawin abonde dans le même sens : « Participer au concours de plaidoirie de Kawaskimhon a généré en moi un sentiment de force. J’ai pu approcher la résolution de problèmes juridiques d’une façon qui rend hommage aux traditions et aux perspectives autochtones. C’est une expérience qui m’a marquée à vie. »

Créé en 1994, le concours de plaidoirie de Kawaskimhon – mot en langue crie qui se traduit approximativement par « parler avec connaissance » – offre aux étudiantes et étudiants, notamment à celles et ceux qui sont Autochtones ou qui s’intéressent au droit autochtone, un lieu où approfondir leur compréhension des systèmes juridiques autochtones et où tisser des liens durables. Organisé chaque année par une faculté de droit différente, l’événement demeure une partie importante de nos efforts de décolonisation de la formation juridique au Canada.

Dans l’esprit du concours de Kawaskimhon, les étudiantes et étudiants ainsi que leurs coachs ont eu l’occasion de s’imprégner de la riche culture des peuples autochtones qui les ont accueillis sur leur territoire pour l’événement.