Diplomée Lori Idlout, J.D. 2018, partage les traditions inuites avec le Parlement

Faculté de droit – Section de common law
Communauté diplômée

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Diplomée Lori Idlout, J.D. 2018, partage les traditions inuites avec le Parlement
La toute nouvelle députée du Nunavut, Lori Idlout, J.D. 2018, souhaite que les langues autochtones soient davantage entendues au Parlement.

Elle a commencé sa mission par sa prestation de serment, une cérémonie virtuelle qui a été diffusée d’Iqaluit le 12 novembre 2021. La cérémonie a débuté par l'allumage d'un qulliq (lampe traditionnelle à l'huile de phoque) et s'est déroulée presque entièrement en inuktitut, la langue maternelle d'Idlout. Des spectacles et des traditions inuk ont également été intégrés, comme le chant guttural et la danse du tambour.

« Je voulais partager ma fierté d'être Inuk et montrer à quel point notre culture est étonnante », a déclaré Mme Idlout après avoir obtenu la permission de prêter serment en inuktitut et en anglais.

Les objectifs d'Idlout pour la cérémonie étaient à la fois symboliques et pragmatiques : non seulement elle augmente la prévalence de la langue et de la culture indigènes dans les procédures parlementaires, mais elle s'assure également que ses électeurs peuvent comprendre ce qui est dit.

Augmenter la prévalence de l'inuktitut dans les procédures parlementaires et partager la culture des Inuitsavec le reste du Canada sont deux façons pour Idlout de transmettre un récit plus complet de la culture canadienne.

Elle se souvient de ses études de droit à l'Université d'Ottawa : « Dès les premiers jours de cours, nos professeur-e-s [...] ont veillé à ce que nous commencions avec une compréhension plus complète et fidèle à la réalité de l'histoire du Canada, notamment en reconnaissant le fait que nous nous trouvions sur un territoire algonquin aneshnabek non cédé. »

C'est ainsi que Mme Idlout a su qu'elle avait choisi la bonne école.

La reconnaissance des territoires n'est bien sûr qu'un début. Lori Idlout note que la reconnaissance des lois et de la gouvernance des Premières nations, des Métis et des Inuits « sera la forme la plus profonde de réconciliation » entre le Canada et ses populations autochtones : « Il doit y avoir un changement de discours lorsque nous parlons des Inuits, des Premières nations et des Métis. Trop souvent, l'accent est mis sur nos déficits ».

Elle affirme que de nombreux autochtones resteront largement dans la pauvreté et marginalisés tant qu'ils ne seront pas respectés et reconnus pour leur expertise. Elle encourage toute la population étudiante en droit à trouver des moyens pour que les lois des Premières nations, des Métis et des Inuits soient considérées au même titre que celles des tribunaux.

« Nous ne devrions pas nous limiter à un système bi-juridique. Les traditions juridiques autochtones doivent être infusées dans ce système pour voir des améliorations significatives pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits, qui veulent tous contribuer à l'économie, à la justice et à l'identité du Canada. »

Mme Idlout espère également que les futur-e-s étudiant-e-s en droit feront davantage pour répondre aux appels à l'action de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada et aux appels à la justice de la Commission des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées (MMIWG). Faisant référence à plusieurs affaires récentes, elle déclare que « les droits des autochtones continuent d'être supprimés, violés et ignorés. Dans le cadre de notre formation et de nos activités juridiques, nous devons tous faire notre part pour nous engager auprès des Premières nations, des Métis et des Inuits afin de réparer les nombreux torts qui continuent d'exister aujourd'hui. »

Mme Idlout continue d'utiliser les compétences qu'elle a gagnée à la Faculté de droit dans son nouveau rôle de députée et espère qu'en mettant la culture et la langue autochtones au premier plan, les voix des autres communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits auront plus d'influence.

Elle souligne l'importance « d’écouter l'histoire du point de vue des personnes concernées » et attribue à sa formation juridique ses capacités d'écoute active, qu'elle a affinées grâce aux nombreux cas qu'elle a lus et analysés.

Nous sommes très fiers de cette ancienne élève qui a eu le courage et la détermination nécessaires pour modifier le mode de fonctionnement du Parlement. Nous apprécions son engagement à célébrer et rendre la langue et culture inuit plus familières. Nous lui souhaitons un succès continu.