Shirley Greenberg a été admise à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa en 1970, alors qu’elle élevait encore ses trois enfants. Après avoir obtenu son LL.B. en 1976, elle a fondé le premier cabinet entièrement composé de femmes dans la capitale nationale; de nombreuses grandes avocates ontariennes y ont d’ailleurs commencé leur carrière.
Son engagement à améliorer la vie des femmes s’est poursuivi même longtemps après qu’elle ait pris sa retraite. Elle a contribué à mettre sur pied l’Ottawa Women’s Centre, qui ensuite a donné naissance au Rape Crisis Centre, au Women’s Career Counselling Centre et à l’Interval House, un foyer d’accueil d’urgence pour les femmes victimes de violence. Elle a également doté une chaire sur les femmes et la profession juridique à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, en plus de soutenir bien d’autres initiatives de son alma mater.
Voici l’éloge du recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, adressé à celle dont l’implication dans la communauté aura été déterminante.
« Shirley Greenberg a consacré sa vie aux droits des femmes, à la justice sociale et à la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada. Elle a grandement aidé notre établissement, appuyant généreusement notre Faculté de droit et inspirant des leaders de tous âges à devenir des moteurs de changement. Son héritage considérable ne sera pas oublié. »
Kristen Boon, doyenne Susan-et-Perry-Dellelce de la Faculté de droit, Section de common law, souligne elle aussi la contribution de Mme Greenberg à l’avenir de notre pays.
« Shirley Greenberg a joué un rôle crucial comme pilier, bienfaitrice et amie de la Faculté pendant de longues années. Elle s’est toujours révélée une alliée indispensable pour nos universitaires, qui s’attaquent aux grandes questions de notre époque dont font partie la justice sociale, les droits des femmes et la réconciliation. Ses nombreux legs continueront de profiter aux générations à venir; c’est un honneur pour notre faculté d’avoir été considérée comme un partenaire digne de confiance pour collaborer à son œuvre. Elle sera regrettée par bien des gens, qu’il s’agisse de membres du corps professoral, du personnel ou de la population étudiante. »
Les généreux dons de Shirley Greenberg ont aidé à établir le Centre de santé de la femme Shirley E. Greenberg, du campus Riverside de l’Hôpital d’Ottawa, qui se spécialise en gynécologie et en dépistage du cancer, et s’intéresse particulièrement au bien-être des femmes d’âge mûr. En 1999, une première Conférence annuelle Shirley Greenberg en études des femmes avait lieu pour marquer le lancement officiel de l’Institut d’études féministes et de genre de l’Université d’Ottawa.
En 2003, Mme Greenberg recevait un doctorat honorifique de son alma mater, et en 2009, elle était nommée membre de l’Ordre du Canada pour son apport à l’émancipation des femmes.
Le Fonds d’action et d’éducation juridique pour les femmes (FAEJ), un organisme canadien qui milite pour l’égalité des genres en se concentrant sur le litige, la réforme du droit et l’éducation publique, la décrit comme « l’une des philanthropes canadiennes les plus connues et les plus généreuses envers la cause de l’égalité des femmes ».
Shirley Greenberg souhaitait elle-même voir son engagement et ses dons engendrer « de petits et de grands miracles pour inspirer les personnes dans le besoin et les aider à surmonter leurs difficultés ».
La communauté de l’Université d’Ottawa offre ses plus sincères condoléances à toute la famille Greenberg.
Que sa mémoire soit une bénédiction.