Juliana Strickland, 18 ans, est une jeune artiste kanyen’kehá:ka de Tyendinaga, qui fait son entrée à l’Université d’Ottawa cet automne. Le modèle qu’elle a proposé dans le cadre du concours est porteur d’un sens profond.
« Je tenais à intégrer des fraises au design, car c’est un symbole fort, en particulier pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, et un élément qu’on ne voit pas souvent sur les chandails orange, explique-t-elle. Les fraises sauvages représentent la capacité de donner la vie. Je pense qu’il est important de reconnaître les préjudices causés aux enfants placés dans les pensionnats, mais aussi les profondes cicatrices laissées par la perte de ces enfants dans les communautés, et par-dessus tout chez les femmes qui les ont mis au monde. Pour illustrer le deuil, j’ai peint les feuilles en rouge, comme le sang de ces enfants. »
La totalité des produits de la vente des chandails sera versée à l’Indian Residential School Survivors Society. Vous pouvez vous en procurer à la boutique en ligne de la Gouvernance des étudiant(e)s autochtones en droit.
« Le fraisier symbolise le deuil, la relation, l’espoir et la vie, quatre importants concepts intimement liés à la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. »
Juliana Strickland
La GÉAD organise un concours de dessin chaque année à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Ses membres sélectionnent le concept gagnant, qui est ensuite imprimé sur des t-shirts orange mis en vente quelques semaines avant le 30 septembre, date de cette journée. Par cette initiative annuelle, l’organisation encourage la communauté à conjuguer créativité et sensibilisation pour rendre hommage à la force et à la résilience des peuples autochtones. Chaque chandail ouvre la porte aux conversations et incite à la réflexion.
« C’est très touchant de voir tous les efforts que déploie la direction de la GÉAD pour organiser ce concours et créer les chandails orange afin de récolter des fonds pour cette importante cause. »
Tasha Simon, Spécialiste, Programmes Autochtones
En plus d’avoir le plaisir de porter une œuvre d’art, les personnes qui achètent un chandail soutiennent une œuvre caritative au profit de la guérison et de l’autonomisation des peuples autochtones. Chaque geste contribue à changer les choses et alimente les conversations constructives. « Très souvent, je me sens toute petite et invisible, confie Samantha Moreau, codirectrice de la GÉAD. C’est difficile d’étudier un système juridique conçu à l’origine pour opprimer les peuples autochtones et qui, malgré les nombreux changements, continue de le faire. Quand je pense à ces chandails et à la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, j’ai en tête cette mer orange que je vois déferler depuis quelques années. Je pense que les gens ne savent pas toujours comment contribuer à la vérité et à la réconciliation; je peux vous assurer que le port du chandail orange, c’est déjà un grand pas dans la bonne direction. En soutenant des entreprises et des initiatives autochtones, vous exprimez votre solidarité, et nous vous en remercions. »
« Le soutien que les membres de notre faculté et de la population étudiante apportent à notre communauté m’emplit d’une profonde gratitude. » Samantha Moreau, coprésidente de la GÉAD
Juliana Strickland accepte aussi les commandes. Vous pouvez lui écrire directement à [email protected].