Les progrès en matière technologique mettent naturellement à l’épreuve tant nos cadres juridiques que nos politiques publiques. Dans ses travaux, Florian Martin-Bariteau fait émerger les interactions et les tensions entre les différentes sphères du droit, des technologies et de l’élaboration de ces politiques : il relève les lacunes majeures dans la recherche et le savoir en droit et technologie, puis fait équipe avec des chercheuses et chercheurs d’une multitude de disciplines pour y remédier. Ce sont ses efforts exceptionnels, doublés de la portée de ses travaux, qui lui ont valu le Prix du chercheur en début de carrière 2023 de l’Université d’Ottawa dans la catégorie Arts, humanités et sciences sociales.
Florian Martin-Bariteau a été l’un des premiers chercheurs au Canada à acquérir une expertise juridique en technologie des chaînes de blocs, qui a laissé son empreinte dans les mondes du droit et de la finance au cours de la dernière décennie. On lui doit aussi un programme de recherche d’une grande pertinence sur la réglementation de l’IA. Tombant particulièrement à point, ses démarches visent à exposer les secteurs problématiques à la croisée du droit et des politiques publiques et à y apporter des solutions innovantes. Récemment, il s’est également positionné en tant que leader d’opinion mondial sur les implications sociétales, juridiques et éthiques des technologies quantiques, un domaine d’étude en émergence qui marie technologie et mécanique quantique.
Le professeur se démarque par ailleurs par son impressionnante capacité à forger des collaborations qui, dans l’intérêt de cibler les problématiques, de faire remonter des solutions et de façonner les politiques touchant au droit et aux technologies, réunissent les plus brillants esprits du pays et du monde entier. En tant que titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en technologie et société et directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société, le plus important pôle de recherche en la matière, Florian Martin-Bariteau travaille à faire du Canada un chef de file dans le secteur du droit et des technologies.
Dans la catégorie Sciences pures et appliquées, le Prix de la chercheuse en début de carrière 2023 a été décerné à la professeure Eva Hemmer de la Faculté des sciences. La professeure Hemmer a mis sur pied un programme de recherche novateur en chimie des matériaux qui porte sur la conception de nouveaux nanovecteurs à base de lanthanides en vue d’applications dans des domaines allant des technologies solaires à la conservation d’énergie.
« Ces chercheurs se démarquent vraiment, a déclaré Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation. Leurs travaux tentent de répondre à des enjeux cruciaux qui se trouvent à l’intersection de la santé, des technologies et du droit, et mènent à des changements extraordinaires. »