Tenille E. Brown, membre étudiante du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne, a été nommée professeure adjointe à la Faculté de droit Bora Laskin de la Lakehead University. Tenille termine son doctorat en droit sous la supervision de la professeure Elizabeth F. Judge dans le domaine de la géographie juridique en examinant l’intersection entre la propriété, la géographie et la création de lieux au Canada. Tout en travaillant au Centre, Tenille a été une membre active de la communauté du CREDP et a également été professeure adjointe dans les Sections de droit civil et de common law de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. La Faculté de droit Bora Laskin dispense un enseignement juridique axé sur le droit autochtone et indigène, le droit des ressources naturelles et la pratique des petits cabinets. Tenille contribuera à ces domaines et poursuivra ses recherches dans le domaine de la propriété foncière équitable. Tenille restera en contact avec le CREDP et se réjouit de rencontrer ses nouveaux collègues et de collaborer avec ceux-ci pour poursuivre l’important travail de promotion et de réalisation des droits de la personne.
Tenille est titulaire d’une maîtrise en droit de l’Université d’Ottawa dans le domaine du droit autochtone et du projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones, ainsi que d’un LL.B. (droit écossais) (avec mention) de l’Université de Dundee, en Écosse. Elle est avocate au Barreau de l’Ontario, après avoir travaillé à la Samuelson-Glushko Canadian Internet Policy & Public Interest Clinic, la principale clinique juridique canadienne spécialisée dans les technologies d’intérêt public, où elle a contribué à des interventions à la Cour suprême du Canada dans le domaine du droit de la vie privée. Avant de commencer son travail universitaire, Tenille a travaillé au Royaume d’Eswatini (à l’époque connu sous le nom de Royaume du Swaziland), en Afrique australe, en tant que juriste dans une organisation féministe.
Félicitations, Tenille!!!
Que ressentez-vous vis-à-vis de votre nouveau rôle?
Je suis ravie d’être à Lakehead, c’est tout simplement parfait vu le travail qui se fait lié à la propriété, la géographie, les autochtones.
Quand avez-vous su que vous vouliez devenir professeure d’université?
Je me suis toujours intéressée à l’aspect politique et à la recherche dans le domaine du droit, et j’ai toujours voulu travailler dans une fonction liée aux droits de la personne. Juste avant d’entamer mon doctorat, je travaillais comme juriste dans le domaine du droit et du développement au Royaume d’Eswatini (alors appelé Swaziland), un petit pays d’Afrique australe. J’ai adoré ce travail et lorsque je suis revenue au Canada, je me suis inscrite au doctorat parce que je voulais pouvoir apporter une plus grande contribution dans les domaines du droit des femmes, du droit de propriété et en matière de questions foncières. Dès que j’ai commencé mon doctorat, j’ai su que j’étais sur cette voie pour devenir professeure d’université. Travailler comme professeure est la combinaison parfaite pour partager mes connaissances, apprendre de mes étudiants et collègues, mener des recherches qui peuvent être appliquées dans le cadre de travaux juridiques et politiques, puis de contribuer à la profession juridique.
L’un des plus grands avantages offerts par l’Université d’Ottawa est la possibilité de participer à des projets de recherche, de travailler à l’élaboration de politiques grâce aux diverses instances qui se situent à Ottawa et d’enseigner, tout en poursuivant ses propres recherches doctorales. La Section de common law de la Faculté de droit m’a offert des possibilités d’enseignement exceptionnelles, ainsi qu’un mentorat et des conseils pour que je puisse développer mes compétences en enseignement. À l’avenir, je m’appuierai sur cette formation initiale pour concilier mon travail de recherche et mon apport à la vie universitaire de Lakehead et dans le milieu juridique en général.
Quelle a été votre plus grande réalisation ou ce qui vous rend le plus fière dans ce que vous avez accompli au sein de notre Faculté et/ou le Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne (CREDP)?
Pour mes travaux au doctorat, ma directrice de thèse, Elizabeth F. Judge, m’a fait connaitre un groupe de recherche du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) appelé « Geothink », qui s’est penché sur les données géospatiales et l’engagement public et citoyen.
Dans le cadre du projet mené par ce groupe, j’ai pu contribuer aux travaux interdisciplinaires menés par des chercheurs provenant de partout au Canada et cela m’a ouvert l’esprit à de nouvelles idées et de nouvelles orientations de recherche que je n’avais pas envisagées auparavant. Je suis fière d’avoir contribué aux travaux de Geothink qui regroupe d’excellents chercheurs ayant pris part au débat d’importance portant sur l’élaboration de politiques en matière de données.
De plus, Geothink offrait un cours d’été annuel pour les étudiants des cycles supérieurs qui m’a permis d’apprendre au sujet « des municipalités et des données ouvertes », puis « des villes intelligentes ». J’y ai assisté avec d’autres doctorants — Laura Garcia et Amir Khorani, tous deux de notre Faculté — et j’ai bien aimé cette occasion d’apprentissage qui s’est avérée tout à fait enrichissante.
Ma participation à ce projet a certainement eu un impact sur mon propre cursus de recherche et elle s’inscrit dans le cadre de mon intérêt continu pour les technologies et les questions liées à la propriété.
Par ailleurs, au sein du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne, j’ai eu l’occasion de diriger un projet de recherche lié aux questions territoriales et à la prévention du génocide pour le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (United Nations Office on Genocide Prevention and the Right to Protect). Le projet relevait de la Clinique sur les droits de la personne du CREDP, et était à l’initiative de John Packer et Salvador Herencia Carrasco. Dans le cadre de ce projet de recherche, il m’a fallu travailler avec des étudiants, coordonner les recherches selon différentes perspectives géographiques et assister à des réunions sur le sujet au siège des Nations Unies à New York. Par ailleurs, le CREDP présente aussi des exposés et des ateliers vraiment intéressants sur place presque chaque semaine! Enfin, le simple fait de disposer d’un bureau pour travailler et de pouvoir être au fait des travaux menés au sein du Centre me rend fière d’être membre du CREDP.
Quelle est la personne qui a eu le plus d’impact sur vous pendant votre parcours à la Faculté de droit?
Celle qui a joué un rôle essentiel dans mon cheminement, ma directrice de thèse, Elizabeth F. Judge, professeure titulaire à la Faculté de droit, Section de common law. La professeure Judge m’a fourni un encadrement et un mentorat exceptionnels tout au long de mon doctorat, de l’élaboration du projet doctoral, à la recherche et la rédaction, en plus d’avoir contribué à mon propre épanouissement en tant que jeune universitaire. Je suis vraiment reconnaissante de son soutien et des occasions de collaborer avec elle.