Omniprésence de l’IA: des technologies qui transforment la nature de la recherche scientifique, selon un rapport dirigé par la professeure Teresa Scassa

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

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Intelligence artificielle
Teresa Scassa, Leaps and Boundaries report cover
Les technologies de l’intelligence artificielle (IA) gagnent rapidement du terrain, mais elles sont également appelées à métamorphoser la pratique des sciences et du génie au Canada, selon un rapport récent d’un groupe de spécialistes du Conseil des académies canadiennes (CAC) présidé par la professeure Teresa Scassa qui souligne d’importantes préoccupations quant à leur omniprésence. Certes, l’IA est porteuse d’innombrables possibilités, mais elle s’accompagne également de risques graves qu’on ne saurait négliger.
Teresa Scassa

« La nature transversale de l’IA signifie que nul domaine n’échappera à ces technologies. »

La professeure Teresa Scassa

« La nature transversale de l’IA signifie que nul domaine n’échappera à ces technologies, soutient la professeure Scassa. Afin d’en optimiser les avantages, il est nécessaire de tenir compte de leurs implications sociales et éthiques, de la conception jusqu’à l’application, et de renforcer la collaboration entre les scientifiques des divers secteurs et champs d’études. »

La professeure Scassa a été nommée en avril 2021 pour présider le Groupe d’expert(e)s sur l’IA pour la science et le génie. Ce groupe a été mis sur pied à la demande du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), qui a chargé le CAC de se pencher sur les enjeux juridiques, éthiques et sociopolitiques associés à l’utilisation de l’IA pour la conception et la découverte en recherche scientifique et technique. La professeure Scassa était épaulée par un groupe multidisciplinaire doté d’une vaste expertise en droit, politiques, éthique, philosophie, sociologie et technologies d’IA, dont la chercheuse invitée au Centre de recherche en droit, technologie et société (CDTS) de l’Université d’Ottawa pour l’Initiative IA + Société, B. Courtney Doagoo.

Selon le rapport du Groupe d’expert(e)s, Entre progrès et défis, si l’IA peut incontestablement stimuler l’innovation et améliorer la connaissance scientifique au-delà des limites des aptitudes humaines, elle peut aussi exacerber les inégalités et perpétuer les préjugés humains, voire en créer de nouveaux. L’IA est déjà utilisée à diverses fins en sciences et en génie, mais la rapidité à laquelle elle se développe comporte des écueils juridiques et réglementaires, notamment en ce qui concerne la gouvernance des données, la propriété intellectuelle et la gestion des risques sociétaux jugés acceptables. Ce rapport cerne les acteurs dont les décisions détermineront les façons dont ces défis seront surmontés et dont les divers champs et secteurs pourraient intégrer l’IA dans leur pratique. Il éclairera l’élaboration de politiques centrales de même que le dialogue national et international sur cet important sujet. Outre le soutien du CNRC, ce rapport était coparrainé par l’Institut canadien de recherches avancées, les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada

Éminente chercheuse universitaire titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques et droit de l’information, la professeure Scassa s’intéresse aux recoupements entre l’évolution technologique, le droit et les préoccupations mondiales à l’égard des données et de leur gouvernance, ce qui faisait d’elle la personne idéale pour piloter ce rapport.

La Section de common law félicite la professeure Scassa pour sa précieuse contribution à cet important domaine des politiques publiques.