C’est dans ce but, et dans l’esprit général de ces objectifs, que le réseau Open African Innovation Research (Open AIR) lance un projet d’amélioration des systèmes de réglementation, afin que toutes les populations du monde bénéficient des avantages issus de l’innovation en santé, mais aussi en gouvernance de données, en sécurité alimentaire et en technologies vertes.
Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) a octroyé à Open AIR près de 2 millions de dollars pour ses travaux sur les lacunes des systèmes de réglementation de l’innovation. Le projet est chapeauté par l’équipe de direction d’Open AIR, dont font partie Jeremy de Beer et Chidi Oguamanam, tous deux professeurs à la Section de common law de l’Université d’Ottawa, et par le directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société, le professeur Florian Martin-Bariteau. Le professeur de Beer et le professeur Tobias Schonwetter, de l’Université de Cape Town, sont les chercheurs principaux désignés pour cette subvention.
La pandémie de COVID-19 nous aura clairement démontré que les systèmes de réglementation internationaux, y compris les lois et politiques en matière de propriété intellectuelle, contribuent largement à l’atteinte des objectifs de développement des pays à faible revenu. Or, dans le cadre de son travail en Afrique, Open AIR a constaté que ces pays, traditionnellement marginalisés dans la recherche et le discours politique, ont beaucoup à nous apprendre sur la vision et la réglementation de l’innovation. À partir de ces enseignements, le réseau conçoit des modèles inédits de mesure et d’évaluation des modes d’innovation, en vue de mettre en place des cadres politiques et juridiques plus propices au développement durable et inclusif. Ces modèles apportent au Canada et au reste du monde des perspectives et des pratiques africaines éclairantes.
Le nouveau projet d’Open AIR transformera la recherche sur les systèmes de réglementation de l’innovation. Il vise à éliminer les obstacles à l’innovation dans les pays à faible revenu, afin de contribuer à cerner de meilleures solutions à divers problèmes mondiaux. Il s’intéresse particulièrement, mais non exclusivement, à la Zone de libre-échange continentale africaine, une nouvelle union économique regroupant 55 pays, pour une population totale de 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné se chiffrant à 3,4 billions de dollars américains.
S’appuyant sur ses réalisations, le réseau Open AIR s’efforce de mobiliser une communauté de pratique internationale déterminée à mettre en place un système de réglementation sur l’innovation plus inclusif et durable. Il diffuse ses idées et ses modèles pour diversifier les points de vue dans les débats sur des questions mondiales, tout en propulsant un « réseau de réseaux » dans lequel circule la vision d’un monde où les avantages issus des connaissances et de l’innovation sont distribués équitablement et de manière inclusive. Par l’action concrète et la recherche participative, Open AIR prépare la relève en recherche et fournit aux parties intéressées des informations éclairantes et des outils pour stimuler et accélérer le changement dans la société.
Le Centre de recherches pour le développement international finance la recherche et l’innovation de haute qualité dans les pays en développement et les régions voisines, pour que notre monde devienne plus durable et inclusif.