Dans ses cours comme dans ses travaux de recherche, la professeure Angela Cameron défend vigoureusement les droits des peuples autochtones, des femmes, de la communauté 2ELGBTQI+ et des gens sous-représentés ou non protégés par la loi. S’efforçant d’intégrer la justice sociale dans sa pratique pédagogique, elle encourage ses étudiantes et étudiants à trouver toutes sortes de façons d’améliorer concrètement le monde qui les entoure. Dans le cadre de son cours sur le droit des biens, par exemple, elle leur demande de se rendre ici et là dans la ville pour répondre à d’importantes questions d’ordre juridique, et ce, du point de vue du droit autochtone et des relations entre la Couronne et les Autochtones. Ses étudiantes et étudiants se lancent ensuite dans un projet les amenant à interpréter, de manière créative, un des sites visités en y appliquant leurs connaissances en droit des biens. Des poèmes, sculptures et jeux de société, de la musique et diverses autres œuvres ont ainsi été présentés. En incorporant l’apprentissage par l’expérience dans ses cours, la professeure ne fait pas que faciliter l’acquisition d’un ensemble de compétences : elle propose un espace où vivre des expériences uniques et faire de véritables découvertes. Cette formule participative apprend aussi à la relève à concevoir des solutions pratiques à même de faire une différence concrète pour les populations vulnérables.
La professeure Cameron a par ailleurs multiplié les initiatives pour bonifier le contenu autochtone dans le tronc principal du programme de common law. Elle a récemment grandement participé aux efforts de la Section pour répondre à l’appel à l’action 28 de la Commission de vérité et réconciliation (CVR), qui demande aux écoles de droit du Canada d’imposer un cours sur les peuples autochtones et le droit à tous leurs étudiants et étudiantes. Membre de longue date du comité de la Section sur les traditions juridiques autochtones, elle a joué un rôle central dans un projet pilote en ce sens réalisé à l’hiver 2023. Le but : offrir à la cohorte de première année en droit un module expliquant l’histoire et la genèse de la CVR, ainsi que les responsabilités des juristes de demain à l’égard des recommandations de la Commission. Elle a maintenu le cap en 2023-2024, en plus de s’investir dans la création d’un cours obligatoire de trois crédits qui s’intègrera pour de bon au programme de première année à compter de 2025.
Pour enrichir ses cours, la professeure Cameron puise à même son impressionnant bagage de recherche et de publications. Elle y intègre d’ailleurs souvent des éléments tirés de ses travaux sur divers sujets, par exemple la violence fondée sur le genre, la procréation avec la participation d’une tierce partie, et les perspectives féministes critiques sur les relations entre les Autochtones et les colons. Dans ses recherches, elle sonde ce à quoi pourrait éventuellement ressembler le droit si l’on accordait un poids égal aux voix habituellement marginalisées dans la conception et l’application des lois.
Le Prix d’excellence en enseignement de l’Université d’Ottawa est parrainé par l’Association des professeur.e.s de l’Université d’Ottawa (APUO), qui salue chaque année les apports exceptionnels du personnel enseignant. Ses récipiendaires reçoivent une prime de 5 000 $.
Félicitations à la professeure Cameron pour cette distinction bien méritée!