Cette chaire, créée et dotée de façon permanente en 2005 grâce à un don exceptionnel de Shirley E. Greenberg, diplômée de la Section de common law (promotion de 1976), est destinée à des professeures qualifiées en matière de féminisme. Malheureusement, Madame Greenberg est décédée en mai 2022, mais cette chaire est l'un des moyens de perpétuer sa mémoire. La titulaire de la Chaire travaille en collaboration avec une grande communauté de recherche en études féministes en vue d’inciter les femmes à embrasser la profession juridique, de former des professionnelles et professionnels du droit à fournir des services aux femmes, de favoriser les échanges et les relations entre les étudiantes en droit et les femmes œuvrant dans la profession juridique, et de faire progresser la réforme du droit et la recherche juridique ayant une incidence sur les clientes et les professionnelles.
La professeure Jamie Liew est une éminente spécialiste en droit de l’immigration, des réfugiés et de la citoyenneté. Elle vulgarise les lois et les processus juridiques tout en critiquant la marginalisation de certains groupes par le système. Sa recherche internationale et interdisciplinaire prend appui sur les méthodes et les théories critiques féministes, raciales et sociojuridiques. Elle s’intéresse aux incidences non seulement juridiques, mais aussi sociopolitiques des lois et autres instruments de droit sur les personnes racisées, les femmes, les personnes LGBTQ2S+ et celles ayant un handicap. De 2021 à 2023, elle a dirigé l’Institut d’études féministes et de genre de la Faculté des sciences sociales, où elle a cultivé des relations avec des membres de la communauté de recherche interdisciplinaire, antiraciste et féministe. Son premier roman, Dandelion (Arsenal Pulp Press, 2022), a nourri le débat public sur la vie des femmes immigrantes, mères et apatrides. Au début de 2024, la professeure Liew a publié Ghost Citizens :Decolonial Apparitions of Stateless, Foreign and Wayward Figures in Law (Fernwood Publishing), qui examine les systèmes juridiques et administratifs dont les États postcoloniaux ont hérité et qu'ils continuent d'utiliser pour conférer ou refuser la citoyenneté.
En tant que titulaire de la Chaire, la professeure Liew fera rayonner la recherche féministe et antiraciste issue de la Faculté de droit et invitera des personnes des milieux professionnel et universitaire, et d’autres ayant une expérience personnelle, à prendre part à un dialogue au sein de la Faculté et dans la profession juridique en général. Elle entend également poursuivre le travail de ses prédécesseuses dans les dossiers de la décolonisation et de la réconciliation, et continuer d’établir des collaborations avec des collègues et des organisations féministes ayant une connaissance approfondie du droit traditionnel autochtone et des questions liées à la race et à la communauté LGBTQ2S+. Elle offrira aux étudiantes et étudiants de la Faculté des occasions d’échanger avec des juristes et des membres de la communauté pour explorer des pistes de carrière entrepreneuriale et en droit des femmes.
La professeure Liew est la septième titulaire de la Chaire Greenberg depuis sa création, en 2002. Elle succède ainsi aux professeures Elizabeth Sheehy (2002-2005 et 2013-2016), Sanda Rodgers (2005-2007), Martha Jackman (2007-2011), Rosemary Cairns Way (2011-2013), Angela Cameron (2016-2020) et Natasha Bakht (2020-2024).
Félicitations à la professeure Liew!
La Section de common law tient également à remercier la titulaire sortante, Natasha Bakht, pour son travail exemplaire à la Chaire depuis sa nomination, en 2020. Pendant les dures années de la pandémie, elle a réussi à organiser des événements populaires et inspirants, à offrir un soutien inébranlable aux initiatives de groupes étudiants et à promouvoir des activités inédites de recherche et d’activisme féministes en droit. Nous la remercions chaleureusement!