Avant tout, ne pas nuire : un nouvel ouvrage explore les stratégies de réduction des méfaits en droit et dans les politiques

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Gruben and Cox picture
Dans le contexte de la crise des opioïdes, qui continue de faire des victimes, des chercheuses et chercheurs ont démontré l’efficacité des stratégies de réduction des méfaits, comme les services de consommation supervisée. Un nouvel ouvrage porte justement sur la prise en compte de ces approches vitales pour créer des politiques et des lois plus efficaces.

Codirigé par la professeure Vanessa Gruben et la professeure à temps partiel Chelsea Cox, le livre First, Do Less Harm: Harm Reduction as a Principle of Law and Policy (Presses de l’Université d’Ottawa, 2025) réunit des spécialistes du droit, des sciences sociales et d’organismes de première ligne qui expliquent comment les différentes approches de réduction des méfaits – ces stratégies qui ont pour but de réduire les conséquences négatives liées à l’usage de drogues – peuvent servir de fondements à l’élaboration de loi et de politiques. L’ouvrage propose des études de cas relatifs à la réduction des méfaits liés à l’usage des opioïdes, à la légalisation du cannabis et à l’évolution de la réglementation sur le tabac, il inclut des points de vue de spécialistes et de personnes ayant vécu ce genre de situations, et jette un éclairage sur les cas où ces stratégies ont été mises en place au Canada et ailleurs dans le monde. Qu’il aborde les sites de consommation supervisée, la distribution de naloxone ou les complexités du marché légal du cannabis et de la réglementation sur le vapotage, First, Do Less Harm examine le rôle des politiques comme moyens de réduire les méfaits, mais aussi d’assurer la santé et la sécurité publiques – un exercice nécessaire et qui arrive à point.

Parmi les contributions du collectif varié d’autrices et auteurs figurent un chapitre rédigé par la professeure émérite Martha Jackman sur la décriminalisation de la possession de drogues pour usage personnel ainsi qu’un autre du professeur João Velloso, de Véronique Fortin et de la doyenne de la Section de droit civil Marie-Eve Sylvestre sur la gouvernance du cannabis à usage récréatif.

Vanessa Gruben est la directrice du Centre de droit, politique et éthique de la santé de l’Université d’Ottawa. Ses recherches portent sur certaines des questions juridiques et éthiques les plus complexes d’aujourd’hui dans le domaine de la santé, dont la procréation assistée, la réduction des méfaits, les dons et greffes d’organes, et l’autoréglementation du personnel professionnel de la santé. Elle a codirigé, avec Joanna Erdman et Erin Nelson, la cinquième édition du principal manuel canadien de droit et de politiques en matière de santé, Canadian Health Law and Policy (LexisNexis, 2017). Chelsea Cox est professeure à temps partiel à la Section de common law. Elle est titulaire d’un J.D. et d’une maîtrise en gestion des services de santé de l’Université Dalhousie. Elle s’intéresse aux modèles de réglementation et à l’évolution des cadres stratégiques relatifs aux drogues, et tout particulièrement à la décriminalisation et à la légalisation du cannabis ainsi qu’à l’élaboration de politiques connexes.

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