La réconciliation fait partie intégrante du parcours d'apprentissage

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Autochtone
Droit autochtone
Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
Water governance mural on the 3rd floor of Fauteux building
Les artistes autochtones Christi Belcourt et Isaac Murdoch, du collectif Onaman, créent une oeuvre représentant deux êtres spirituels sous l’eau. La murale est exposée bien en vue dans la zone la plus passante du troisième étage du pavillon Fauteux.
La Section de common law est profondément attachée à l'apprentissage autochtone, à la réconciliation et à la collaboration avec les communautés autochtones.

Nos événements récents et à venir reflètent cet engagement, mettant en valeur nos efforts continus pour nous engager de manière significative dans les connaissances, les traditions et les cadres juridiques autochtones.

« En tant qu’éducateurs juridiques, il est de notre responsabilité de veiller à ce que les perspectives autochtones soient intégrées dans le tissu de notre programme d'études et de notre communauté », a déclaré Kristen Boon, doyenne Susan-et-Perry-Dellelce.

Kristen Boon wearing an orange shirt for National Day for Truth and Reconciliation. She is leaning against a wall that is covered in green leaves.

« Grâce à notre travail, nous visons à favoriser un environnement où la réconciliation n'est pas seulement un objectif, mais une partie intégrante du parcours d'apprentissage de toutes les étudiant.e.s. »

Kristen Boon

— La doyenne Susan-et-Perry-Dellelce de la Section de common law

La Faculté de droit de l'Université d'Ottawa accorde la priorité à ces conversations essentielles. Voici un aperçu de certaines activités récentes et de ce qui nous attend.

Jugement Restoule : Une table ronde sur la décision de la Cour suprême du Canada

Le 27 août, nous avons organisé une table ronde virtuelle sur la récente décision historique de la Cour suprême dans l'affaire Ontario (Procureur général) c. Restoule. La décision unanime de la Cour a marqué un moment important dans l'histoire juridique du Canada, statuant que la Couronne avait violé les Traités Robinson en ne respectant pas avec diligence la clause d'augmentation.  Cette décision reconnaît l'obligation de la Couronne de déterminer l'indemnité des demandeurs supérieurs pour les sommes dues en vertu de la clause entre 1875 et aujourd'hui.

Animé par la doyenne Kristen Boon, le panel a réuni Duke Peltier, chef anishinaabe, David Nahwegahbow, avocat du Robinson Huron Treaties Litigation Fund dans l'affaire Restoule et diplômé de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, et Sophie Thériault, professeure à la Section de droit civil, pour analyser la décision et discuter de ses implications plus larges pour les droits issus de traités et la réconciliation au Canada.  Ce fut l'occasion pour un auditoire national de se pencher sur les responsabilités juridiques et éthiques continus de la Couronne envers les communautés autochtones.

Un enregistrement de la discussion sur la decision Restoule de la Cour suprême du Canada est disponible en ligne.

Accueillir la nouvelle communauté étudiante: Un engagement en faveur de l'apprentissage à travers les cadres autochtones

L'année universitaire 2024-2025 a débuté par un accueil chaleureux, le 3 septembre, par la doyenne Kristen Boon et Gilbert Whiteduck, gardien du savoir autochtone anishinabe à la Section de common law, de la communauté de Kitigan Zibi.   M. Whiteduck a procédé avec une purification à la sauge, un nettoyage spirituel de l'énergie visant à purifier l'esprit, l'âme et le corps. Il a également présenté le foin d'odeur tressé aux étudiant.e.s, qui représente le rassemblement des communautés et la connexion de chaque membre. Cette cérémonie a marqué le début du parcours juridique pour plusieurs nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants, et il était impératif que ce parcours soit guidé par un engagement profond envers des connaissances et des cadres autochtones.

A man stands at a podium, he is talking. He wears a black shirt that has a colourful panel of floral design on his right side.
Gilbert Whiteduck, gardien du savoir autochtone anishinabe à la Section de common law.

La semaine d'orientation a également été l'occasion de séances d'introduction intéressantes pour celles et ceux qui poursuivent un J.D. Le programme de common law en anglais présentait ‘The Seven-pointed Star, a framework for learning law through the Seven Sacred Teachings’ (l'étoile à sept branches, un cadre d'apprentissage du droit à travers les sept enseignements sacrés), enseigné par la professeure Aimée Craft.  Ces enseignements - Amour, Respect, Courage, Honnêteté, Sagesse, Humilité et Vérité - offrent une lentille importante à travers laquelle les étudiant.e.s peuvent aborder leur formation juridique. En fondant leurs études sur ces principes, la communauté étudiante est encouragée à considérer le droit non seulement comme un ensemble de règles, mais aussi comme un outil pour favoriser la justice et de la réconciliation.  

Plus tard au cours de la première semaine, les étudiant.e.s du Programme de common law en français (PCLF) ont assisté à un dîner de formation intitulé "Formation sur la réconciliation" tandis que celles et ceux dans le Programme en anglais ont participé à des sessions sur “The Indigenous Peoples in Canada: Law, Land and Learning.” (Les peuples autochtones au Canada : le droit, le territoire et l’apprentissage). 

La plus récente cohorte participent actuellement aux premiers modules sur les lois et les traditions juridiques autochtones tout en apprenant le rôle du droit canadien dans la colonisation et en cultivant de nouvelles perspectives sur ce que signifie entreprendre une carrière en droit. Ces cours soigneusement conçus sont fondés sur les enseignements des sept grands-pères. Parmi la sélection de professeur.e.s pour ces modules, on compte des diplômées qui sont des femnmes autochtones, des associé.e.s du cabinet First Peoples Law et des professeur.e.s autochtones de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa.

Two photos side by side. on the left is a woman speaking into a microphone. she is smiling. On the right are two students, one male and one female. They are smiling and taking turns speaking into the microphone.
Tasha Simon (à gauche), Spécialiste des programmes autochtones et Samantha Moreau et Wolfgang Wuttke-Stanton (à droite), co-presidente et co-president de la GÉAD, accueillent les étudiant.e.s de la Section common law lors de la l'Orientation.
Construction d'une communauté et le festin de bienvenue autochtone

Tasha Simon, Spécialiste des programmes autochtones, est une Algonquine Anishinaabekwe et membre de la Première Nation Kebaowek. Elle est une diplômée de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa (J.D. 2020). Dans son rôle, elle se concentre sur la création d’un fort sentiment de communauté pour les apprenantes et apprenants autochtones. Chaque année, elle organise un festin de bienvenue, un événement spécial dédié à l'accueil des nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants autochtones et de celles et ceux qui reviennent. Ce rassemblement, qui a eu lieu le 3 septembre, crée un environnement favorable où les participant.e.s peuvent se rencontrer, partager leurs expériences autour d'un repas chaud et se sentir accueillis dans la communauté élargie de la faculté.

Journée nationale pour la vérité et la réconciliation : Un temps de réflexion

À l'approche de la Journée nationale de la vérité et la réconciliation, le 30 septembre, la Gouvernance des étudiant.e.s autochtones en droit (GÉAD) vend des chandails orange en soutien à cette importante journée de réflexion. Ces t-shirts symbolisent notre engagement collectif à reconnaître l'histoire des pensionnats et les impacts continus de la colonisation.

Membres de la GÉAD portant des chandails orange en l'honneur de la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation. Les chandails sont en vente jusqu'à épuisement de l’inventaire.
Membres de la GÉAD portant des chandails orange en l'honneur de la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation. Les chandails sont en vente jusqu'à épuisement de l’inventaire.

En plus des t-shirts, la Section de common law organisera des ateliers spéciaux de perlage les 12 et 26 septembre, animé par Tasha Simon. Les participant.e.s auront l'occasion d'apprendre à créer des broches perlées en forme de chandails orange tout en apprenant davantage l'importance des chandails orange et en honorant la signification de cette journée.

beaded pins shaped and coloured like orange tshirts.
Des ateliers communautaires de perlage apprendront aux participant.e.s à créer des épingles de chandail orange perlées, tout en découvrant la signification de la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation.
Jardin des médicines sacrées

Situé sur la terrasse du troisième étage de Fauteux, les quatre remèdes sacrés sont cultivés dans le jardin des médicines sacrées : tabac, sauge, foin d'odeur et cèdre. Le tabac, connu comme la première plante donnée aux peuples autochtones par le Créateur, est planté chaque année.  Il est utilisé comme offrande lors de chaque cérémonie. Le foin d'odeur, la sauge et le cèdre sont suffisamment robustes pour passer l'hiver et reprendre leur croissance au printemps. Chaque été, des membres du personnel et du corps professoral se réunissent pour une journée de jardinage afin d'entretenir les plantes sacrées et de célébrer une nouvelle saison de croissance.

Tobacco grows in planters outside in a picnic area. Students sit at tables nearby working and studying
Le tabac pousse dans le Jardin des médicines sacrées, sur la terrasse du 3e étage de Fauteux. Les étudiant.e.s, le corps professoral et les membres du personnel se réunissent ici en petits et grands groupes pour partager un repas, collaborer et étudier.
Perspectives d'avenir : Poursuivre le dialogue

Le 19 septembre : Le Comité de réconciliation et de décolonisation présentera la première de sa Série de conférences Sage Advice. La sénatrice Mary Jane McCallum discutera le racisme environnemental et le projet de loi C-226 (événement en anglais seulement) donnant un aperçu des intersections entre le droit de l'environnement et les droits des autochtones.

Le 25 septembre : Le professeur Aimée Craft participera à un événement organisé par la Fondation David Suzuki intitulé Reweaving the Legal Fabric : Indigenous Gouvernance and Conservation Law in Canada, un événement en anglais sur la gouvernance autochtone et le droit de la conservation au Canada. Les travaux de la professeure Craft continuent de façonner la conversation autour de la gouvernance de l'eau et les efforts de conservation de l’eau chez les Autochtones.

Le 2 octobre : Dans le cadre de la Série de conférences de la Chaire Shirley E. Greenberg pour les femmes et la profession juridique, nous sommes également ravis d'accueillir Angela Sterritt, journaliste animatrice et auteure de “Unbroken” et Myrna McCallum, avocate et animatrice du podcast « The Trauma-Informed Lawyer » (L'avocat qui tient compte des traumatismes). La conférence, intitulée Unbroken : Investigating Missing & Murdered Indigenous Women, mettra en lumière la question cruciale de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. 

Le 3 octobre: Le Comité de réconciliation et de décolonisation animera un cercle de lecture mettant en vedette le livre “Seven Fallen Feathers” de Tanya Talaga. Ce livre important se penche sur les histoires de sept étudiantes et étudiants autochtones qui ont perdu la vie à Thunder Bay, soulevant des questions essentielles sur le racisme systémique et le traitement des jeunes Autochtones au Canada. 

Nous restons déterminés à favoriser une compréhension plus approfondie du droit et des perspectives autochtones. Nous continuons de donner la priorité à la construction d'une communauté qui valorise l'apprentissage, le respect et la collaboration, tandis que la réconciliation façonne notre travail et nos relations avec les communautés autochtones. Au fur et à mesure que nous avançons, nous invitons notre communauté élargie à se joindre à nous dans ces conversations et actions importantes.