Resserrer les liens pour approfondir les relations : une visite à Kitigan Zibi

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Autochtone
Droit autochtone
a small group of adults - students, professors and staff - stand in front of Kitigan Zibi school
Un groupe d'étudiantes et étudiants et membres du corps enseignant et du personnel en common law se tient devant l’école communautaire Kitigan Zibi Kikinamadinan.
La doyenne Kristen Boon, des membres de l'équipe de direction, dont les vice-doyens Graham Mayeda et Yan Campagnolo, ainsi des étudiantes, étudiants et membres du personnel de la Section de common law ont récemment eu l'occasion de passer une journée à Kitigan Zibi.

Sise près de la jonction entre la rivière Désert et la rivière Gatineau, Kitigan Zibi est une réserve et est la plus importante nation algonquine du Canada en population et en territoire.

C’est Gilbert Whiteduck – gardien du savoir anishinabe algonquin à la Faculté, membre de longue date du conseil de bande et ex-chef – qui a généreusement animé cette importante visite, laquelle nous a permis de resserrer les liens et de favoriser l’apprentissage.

Au fil de la journée, le groupe s’est arrêté à différents lieux d’importance, dont le centre d’éducation culturelle Kitigan Zibi Anishinabeg, l’école Kitigan Zibi Kikinamadinan, les services de santé et services sociaux et les futurs quartiers du service de police. Chaque arrêt fut l’occasion de lever le voile sur la résilience, les défis et les aspirations de la communauté.

Kitigan Zibi cultural centre.
Haut: extérieur du le centre d’éducation culturelle Kitigan Zibi Anishinabeg. Bas à gauche: le groupe à l'intérieur du centre. Bas à droite: Tasha Simon, Frank Meness, la doyenne Kristen Boon, Ben Surmachynski et Gilbert Whiteduck

Sonya Howard, étudiante de première année en droit, retient de sa visite une vision globale du leadership et du service : « J’ai été particulièrement frappée de constater que l’ex-chef participe à tous les aspects de la communauté et de son administration, allant jusqu’à offrir des services de guérison et de counselling. [M.le gardien du savoir Whiteduck] est une figure d’entraide : c’est un modèle de service à la communauté généreux, digne et humble. » 

Sonya Howard

« Visiter Kitigan Zibi aide à dégager des perspectives. Pour la Faculté, c’est une façon de mieux comprendre la pratique et l’enseignement du droit selon une démarche holistique pleinement incarnée. »

Sonya Howard, 1étudiante de première année, programme de common law en anglais

— Facilitatrice au sein d’un programme de justice réparatrice autochtone d’Ottawa

Ben Surmachynski, étudiant de deuxième année et membre de Kitigan Zibi, est heureux d’avoir pu tirer des apprentissages dans sa communauté et avec elle : « Il est très rare de pouvoir entendre des points de vue autochtones sur un campus universitaire. Ce type d’activité est extrêmement important, parce qu’il y a souvent une rupture entre les enjeux concernant les Autochtones et les personnes qui cherchent des solutions. »

Il a ajouté que « la visite est un geste de réconciliation montrant un désir d’apprendre de la communauté et de nouer des liens. J’espère voir plus de visites et de collaboration entre la Faculté et ma communauté. » 

Kristen Boon, la doyenne Susan-et-Perry-Dellelce, a souligné le lien croissant entre la faculté et KZ, et l’importance de la coopération. « Plusieurs étudiantes, étudiants, diplômées et diplômés de Kitigan Zibi assument un rôle important au sein de notre université, » a-t-elle déclaré.

Kristen Boon

« Ce fut un réel plaisir de passer la journée dans la communauté, de découvrir la nation et d'échanger sur des enjeux actuels. »

Kristen Boon, doyenne Susan-et-Perry-Dellelce

— Faculté de droit, Section de common law

Apprendre des grandes figures de Kitigan Zibi

Le groupe s’est beaucoup intéressé à la gestion de Kitigan Zibi, participant à de riches discussions avec les autorités locales qui ont mis en lumière les forces et les défis collectifs.

Frank Meness, un membre du conseil, a décrit des problèmes urgents propres à Kitigan Zibi, comme la pénurie de logements, le travail saisonnier et le manque de main-d’œuvre spécialisée.

« Nous encourageons nos membres à faire des études supérieures », a-t-il déclaré, soulignant qu’Ottawa est l’une des villes les plus près géographiquement à offrir des programmes postsecondaires. « Nous tentons aussi d’ouvrir de nouvelles avenues pour que ce soit possible de faire un retour au bercail qui soit intéressant. »

« Les endroits qui reflètent les valeurs autochtones et permettent à nos étudiantes et étudiants de se sentir inclus sont cruciaux, dans la communauté mais aussi dans les établissements comme l’Université d’Ottawa. »

À l’école communautaire Kitigan Zibi Kikinamadinan, où l’on enseigne tous les niveaux de la maternelle à l’école secondaire, la directrice Freeda Morin a souligné l’importance d’une éducation qui repose sur la culture. « Nos enfants débordent de potentiel. Où qu’ils aillent, leur identité, leur culture et leur bonté les suivront. L’éducation qu’ils reçoivent ici les prépare au monde qui les attend. » 

At Kitigan Zibi Kikinamadinan. L-R: Freeda Morin, school principal, the Director of Education, Tasha Simon and Gilbert Whiteduck.
À Kitigan Zibi Kikinamadinan. Gauche à droite: Freeda Morin, directrice de l'école, la directrice d'education, Tasha Simon et Gilbert Whiteduck.

Helen Cayer, directrice adjointe, Santé et Services sociaux (KZHSS), a décrit les mesures déployées par son service pour améliorer les résultats en matière de santé et donner des soins à toutes les étapes de vie. « Des programmes prénataux aux soins aux personnes âgées, nous évoluons sans cesse pour répondre aux besoins de la communauté », a-t-elle déclaré.

Mme Cayer a aussi expliqué que l’intégration des enseignements traditionnels est une pierre angulaire pour la santé de la communauté : « KZHSS cherche à intégrer l’apprentissage fondé sur le territoire dans bien des programmes de loisirs et de mieux-être, en appliquant les sept enseignements sacrés.

Une soif de collaboration

La visite a montré la volonté de la Faculté d’écouter, d’apprendre et de nouer des liens forts avec les communautés autochtones. La Faculté approfondit ainsi sa compréhension des lois et des traditions autochtones, en plus de renforcer la collaboration et l’inclusivité.