Sam Sasan Shoamanesh a été chef de cabinet du procureur de la CPI jusqu’en juin 2021. Pendant ce mandat historique, il a joué un rôle déterminant dans toutes ses fonctions : aider le procureur dans l’exercice d’une charge extrêmement complexe, superviser la gestion, les opérations et les engagements diplomatiques du Bureau du procureur (notamment envers de grands organes internationaux, comme le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Assemblée générale des Nations unies) et remplir son mandat principal, c’est-à-dire enquêter sur les violations du droit pénal international et intenter les poursuites connexes.
Au cours de cette période, la CPI a vu sa charge de travail augmenter et inclure plus de 14 enquêtes et examens préliminaires actifs en contexte de conflits et d’après-conflits partout dans le monde, notamment dans le cadre de situations tout particulièrement difficiles, comme le conflit israélo-palestinien et ceux qui touchent l’Afghanistan, la Géorgie, le Myanmar et le Bangladesh, l’Ukraine et les Philippines. Toujours lors de son mandat, le Bureau du procureur de la CPI a mené d’importantes réformes et apporté des améliorations majeures en ce qui concerne l’étendue et la portée de ses activités. Elle a également adopté des documents d’orientation inédits sur divers sujets, comme les crimes sexuels et à caractère sexiste, les crimes contre les enfants, la protection du patrimoine culturel et les stratégies visant à mettre fin à certaines situations.
Sam Sasan Shoamanesh a également cofondé The Institute for 21st Century Questions(21CQ), un groupe de réflexion non partisan centré sur les idées et les stratégies ayant pour objectif d’analyser certains des grands enjeux du 21e siècle et d’y trouver des solutions concrètes.
Au moment de recevoir son prix, il a offert à l’Association internationale du barreau ses remerciements les plus sincères pour la prestigieuse distinction : « Je vois en cet honneur, que j’accepte avec beaucoup de modestie, une marque de reconnaissance non pas de mes réalisations personnelles – qui sont toujours le fruit d’un effort collectif –, mais bien de l’importance de servir et de défendre concrètement la justice pénale internationale en vue de créer un monde plus juste – une notion qu’il nous faut impérativement cultiver en ce moment.
J’accepte aussi ce prix au nom de tout le mouvement en faveur des droits de la personne – un mouvement profondément enraciné dans les contributions altruistes de tant de personnes qui œuvrent dans l’ombre et qui demeure ô combien nécessaire à l’amélioration de la condition humaine.
Pour bâtir notre avenir collectif, nous devons redoubler de décence, de courage et d’intégrité dans les affaires de guerre, de paix et de justice. Je remercie l’Association internationale du barreau pour son soutien et son vote de confiance. »
Chaque année, l’Association internationale du barreau remet un prix à une avocate ou à un avocat du domaine des droits de la personne ayant remarquablement contribué à la promotion, à la protection et à l’amélioration des droits de n’importe quel groupe de personnes.
Toutes nos félicitations, Sam!