La diplômée en common law Ghazaleh Jerban se rappelle très bien la première fois où elle a vu l’artefact qui allait devenir le cœur du projet de recherche financé par sa bourse : elle s’était arrêtée net devant un grand cadre composé de câbles délicats finement tissés, exposé au Musée des sciences et de la technologie du Canada, à Ottawa.
Ghazaleh Jerban est l’une des deux récipiendaires 2018 de la nouvelle Bourse de recherche du deuxième ou troisième cycle Ingenium-Université d’Ottawa sur le genre, les sciences et la technologie. La doctorante en histoire Jennifer Thivierge et elle ont eu accès aux collections muséales Ingenium pour mener à bien leurs projets de recherche en histoire publique et acquérir ainsi de l’expérience en protection du patrimoine et en travail de conservation.
« Je ne savais pas quel objet retiendrait mon attention, mais au moment où je l’ai vu, j’ai senti que ça pourrait bien être lui », explique Ghazaleh Jerban, qui en est à la quatrième année de son doctorat. Elle se remémore la découverte d’une mémoire à tores magnétiques dans l’entrepôt du musée alors qu’elle examinait des artefacts avec sa superviseure, Anna Adamek, directrice de la division des conservateurs du musée. La mémoire à tores magnétiques, une forme primitive de mémoire électronique, était répandue jusqu’au milieu des années 1970.