Les recherches du professeur Burelli, d’une actualité et d’une pertinence indiscutables, se situent au carrefour du droit environnemental, des droits des peuples autochtones, de la propriété intellectuelle et de l’éthique en recherche. Celui qui souhaite donner aux communautés autochtones une voix et un rôle en ce qui concerne l’utilisation de leurs savoirs traditionnels dénonce activement les pratiques abusives et contraires à l’éthique mises volontairement ou involontairement de l’avant en recherche et dans les organisations qui font un usage inapproprié de la propriété intellectuelle autochtone. Ses travaux visent plus particulièrement à faire connaître la biopiraterie, qui consiste à s’approprier et à breveter les savoirs traditionnels autochtones pour en tirer profit. En mettant au jour des cas importants d’appropriation et d’utilisation abusive des savoirs traditionnels en France, en Nouvelle-Calédonie et en Guyane, le chercheur contribue à freiner cette pratique et fait preuve d’un grand leadership en défendant les droits autochtones malgré des pressions, et même des représailles, de la part d’entreprises multinationales qui tentent d’arrêter ses travaux.
En plus de ses recherches de premier plan sur la biopiraterie, le professeur Burelli s’intéresse depuis peu à la mise sur pied d’activités pédagogiques ludiques et aux effets de cette approche sur l’apprentissage en contexte universitaire. Il a notamment participé à la création d’un jeu de plateau intitulé Otoktonia, un produit de la Fondation France Libertés visant à sensibiliser les jeunes aux droits des Autochtones. Il a aussi élaboré des jeux de simulation de négociations internationales sur des enjeux liés au droit environnemental. Ce faisant, il espère promouvoir la recherche et l’éducation auprès de groupes dont l’accès ou l’intérêt pour les études supérieures est limité.
Établie en Allemagne, la Global Young Academy rassemble les jeunes scientifiques et universitaires les plus remarquables de six continents en vue de favoriser le perfectionnement, le réseautage et la mobilisation des talents émergents. Elle outille ses membres et leur permet d’accroître leur leadership en se penchant sur des enjeux de politiques publiques interdisciplinaires en lien avec le rôle de la recherche scientifique et le renforcement de son influence sur le développement international. En ces temps où la planète entière fait face à des défis communs, la Global Young Academy offre une occasion de collaboration incomparable entre les pays.
Le professeur Burelli fait des 39 nouveaux membres élus à la Global Young Academy en 2022, cohorte qui regroupe 24 pays et 27 nationalités. Il y rejoint la professeure Sophie Thériault et la doyenne Marie-Eve Sylvestre en tant que troisième membre issu de la Section de droit civil.
Pour plus d’information, consultez le site de la Global Young Academy ou suivez-la sur sa page Facebook ou son fil Twitter.
Félicitations au professeur Burelli!