Margarida Garcia est professeure à la Faculté de droit, Section de droit civil. Elle est également professeure au département de criminologie de la Faculté des sciences sociales. La professeure Garcia s’intéresse aux thèmes du leadership, de l’innovation et des obstacles à l’innovation dans la réforme du droit (surtout dans le domaine du droit pénal et des droits de la personne) et du changement institutionnel. Elle s’est aussi spécialisée dans la réflexion épistémologique et méthodologique entourant la recherche empirique en droit. La professeure Garcia détient un doctorat en sociologie (du droit), une maîtrise en criminologie, une licence en droit et une post-licence en droit. Elle est membre de la Chaire de recherche du Canada en traditions juridiques et rationalité pénale, de l’Association internationale de droit pénal (comité des pénalistes francophones) et chercheure associée de l’axe « Justice et droit » du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM).
La professeure Garcia s’intéresse au droit pénal et aux droits de la personne dans ses travaux et elle aborde ces thèmes dans la perspective interdisciplinaire qui a marqué sa formation universitaire (droit, criminologie, sociologie du droit pénal). Le fil d’Ariane qui traverse son projet intellectuel et académique est celui de stimuler des idées qui puissent contribuer à la transformation et à la réforme de la recherche, de l’enseignement et de la pratique du droit, en mettant l’accent sur le besoin de trouver des ponts et des lieux d’échange entre ces trois univers. Sa réflexion est traversée par le pari de croiser le(s) savoir(s) juridique(s) produits par le droit et les connaissances produites par les sciences sociales, méthode que la chercheure considère essentielle pour comprendre la production de normes dans un monde multiculturel, pluraliste et diversifié. Ses recherches à ce jour ont porté principalement sur la théorie de la rationalité pénale moderne, le rapport entre les droits de la personne et le droit criminel, le concept de peine, de punition et le processus de détermination de la peine, et les questions épistémologiques qui entourent la recherche empirique en droit. Aujourd’hui la professeure Garcia est engagée à développer une approche du leadership bien ancré dans les humanités (leadership ontologique), en faisant de la salle de classe un laboratoire expérientiel et transformationnel. Elle explore aussi le thème du leadership dans l’univers de la recherche et de la production de connaissances.
Ses travaux, subventionnés notamment par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et par la Fondation du droit de l’Ontario, comptent sur l’apport et la participation active d’acteurs judiciaires canadiens, européens et sud-américains (surtout juges et procureurs de la Couronne). Les résultats de ses enquêtes ont fait l’objet de plusieurs bourses d’excellence et notamment de la bourse doctorale décernée par la Fondation Pierre Elliott Trudeau (Canada) et du Prix de la meilleure thèse de la Faculté des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal (2011). Ils ont aussi fait l’objet de plusieurs conférences nationales et internationales et de publications au Canada, au Brésil, en Argentine, en Belgique, en Italie et en France. Elle a co-édité avec Richard Dubé (Université d'Ottawa, Canada) et Maira Rocha Machado (Fundação Getúlio Vargas, Brazil) le livre La rationalité pénale moderne: réflexions théoriques et explorations empiriques (2013). Elle a également co-édité, avec Marie-Eve Sylvestre (Université d'Ottawa, Canada) et Julie Desrosiers (Université Laval, Canada), l'ouvrage Réformer le droit criminel au Canada: défis et possibilités (2017).