Gilbert W. Whiteduck est un Algonquin Anishinabe de la Première Nation Kitigan Zibi Anichinabeg, communauté dont il a été chef de juin 2008 à avril 2015. Il avait préalablement été élu à différents intervalles au Conseil de bande de Kitigan Zibi Anishinabeg, où il a siégé en tout et pour tout pendant plus de 20 ans sur une cinquantaine d’années. Titulaire d’un baccalauréat spécialisé en travail social, d’un baccalauréat et d’une maîtrise en éducation ainsi que d’un doctorat honorifique de l’Université d’Ottawa, qui lui a été conféré en 1999 en reconnaissance de ses apports au domaine de l’éducation, il a également terminé en 2024 un certificat en droit autochtone à la Faculté de droit, Section de droit civil de l’Université d’Ottawa.
Au cours de ses quelque 33 années dans le milieu de l’éducation, M. Whiteduck a occupé une multitude de postes, y compris ceux de conseiller en orientation, d’enseignant, de directeur d’école et de directeur de l’éducation auprès des Premières Nations. Il a ensuite exercé pendant deux ans le rôle de conseiller principal auprès du Conseil en éducation des Premières Nations, qui représente 22 communautés au Québec. Il a également siégé à divers conseils, comités et groupes de travail chargés d’une vaste gamme de questions touchant aux programmes des Premières Nations à l’échelle locale, régionale et nationale. À la tête de la Confédération des centres éducatifs et culturels des Premières Nations (qui représente une cinquantaine de centres au pays) pendant sept ans, il œuvre depuis maintenant neuf ans au Centre Wanaki de la Première Nation Kitigan Zibi Anichinabeg, où il a été tour à tour coordonnateur clinique, conseiller en établissement, puis chef d’équipe des programmes et des services. Ce centre de traitement des problèmes de consommation d’alcool et de drogues accueille des membres des Premières Nations du Québec et d’ailleurs au Canada, ainsi que des membres de communautés inuites du nord du Québec et du Nunavut.
À l’Université d’Ottawa, il est à la fois gardien du savoir autochtone à la Section de common law et collaborateur autochtone à l’École de travail social. Au-delà du campus, il siège au Comité de réconciliation de l’Association du Barreau du Comté de Carleton, au Comité de développement stratégique du tribunal des peuples autochtones d’Ottawa, à Garde-rivière des Outaouais, à la Société historique de la vallée de la Gatineau (où il assure la présidence), et à l’Alliance Tenagadino Zibi/rivière Gatineau (dont il est cofondateur). Il est par ailleurs membre du conseil d’administration du Conseil autochtone d’agrément professionnel du Canada, qui assure la reconnaissance des compétences des travailleuses et travailleurs autochtones qui œuvrent dans le domaine de la toxicomanie et de la santé mentale.
M. Whiteduck participe activement aux efforts pour s’assurer que les voix des Premières Nations sont non seulement entendues, mais aussi comprises de tous et de toutes. Il demeure à la recherche d’un équilibre, qu’il s’attache à atteindre tant au moyen de cérémonies qu’en cultivant ses liens avec les aînées et aînés. Sa connaissance du passé le guide et l’amène à accueillir le moment présent avec respect, amour et humilité. Selon lui, il reste beaucoup à accomplir pour parvenir à une quelconque réconciliation, mais il garde espoir que les générations d’aujourd’hui et de demain y assisteront de leur vivant.