Avec beaucoup de bonne volonté, le matin du 1er avril 2020, la défense s'est déroulée avec succès et sans accroc. Les six universitaires examinateurs ont volontiers collaboré, car le soutien technique de l'Université d'Ottawa a trouvé la plateforme appropriée (Starleaf). Dans des circonstances tout à fait uniques et inédites, Lilou Jiang a défendu avec succès sa thèse, intitulée : « Capital Punishment in Contemporary China: Towards Effective Public Policy and Law (La peine capitale dans la Chine contemporaine : Vers une politique publique et un droit efficaces) ».
Lilou Jiang a complété ses études doctorales en droit après avoir pratiqué le droit des brevets pendant de nombreuses années en Chine et avoir obtenu un doctorat en droit au Japon avant d'émigrer au Canada avec sa famille. Elle a profité de l'occasion pour se concentrer sur une question qui a retenu son attention tant en Chine qu'au Canada : le maintien de la peine de mort en Chine et sa justification, ainsi que l'évolution de son champ d'application. Sa thèse a nécessité un traitement du droit et de la pratique en Chine, du droit comparé (théories, systèmes et pratiques), de la sociologie du droit et du droit international. En conséquence, son comité de thèse et son jury comprenaient des spécialistes du droit, de la sociologie et de l'histoire de la Chine.
Sous la supervision du professeur John Packer, directeur du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne (CREDP), Lilou Jiang a été une membre active du CREDP, où elle a participé à de nombreux événements et activités. Elle a notamment contribué à une table ronde sur la peine de mort à la Cornell Law School, et a publié l'un des chapitres de sa thèse qui examine la défense de la folie et le traitement des auteurs mentalement incompétents dans le cadre de l'évolution de la loi et des pratiques chinoises.
La thèse de Lilou sera déposée à l'Université d'Ottawa sous peu, après quoi elle sera diplômée lors de la prochaine cérémonie de remise des diplômes. Elle a l'intention de revenir ensuite à la pratique du droit dans la sphère publique.
La défense elle-même a été une expérience édifiante et un exemple sans précédent de résilience face à une pandémie. Normalement menée en personne et en public, cette défense inhabituelle a suivi les directives de distanciation physique et a nécessité des dispositions techniques spéciales, notamment une protection contre les interférences. Son succès a incité d'autres personnes à l'extérieur de l'Université d'Ottawa à faire de même et à éviter de soumettre les candidats à des retards prolongés ou à l'annulation d'examens importants ou de fin de programmes. Bien entendu, en temps voulu, lorsque l'urgence de santé publique sera passée, il lui sera possible de célébrer comme à l'accoutumée avec sa famille, ses amis et ceux qui l’ont soutenue. En attendant, nous poursuivons l'effort scientifique, en maintenant les normes et en terminant les cours et les programmes, tout en veillant à la bonne santé de chacun.
Félicitations à Lilou pour avoir défendu sa thèse avec succès, et félicitations à l'ensemble du comité et du jury de défense de la thèse ainsi qu'au bureau des études supérieures de la Faculté de droit pour avoir persévéré face à des défis exceptionnels. La résilience et la détermination démontrées par toutes les personnes impliquées sont une source d'inspiration pour nous tous.