Le 12 juin, des membres de la communauté de Fauteux ont travaillé de concert pour préparer le Jardin des médecines sacrées en vue d’une autre saison de culture. Quand on se rassemble ainsi, c’est pour créer des moments propices à l’apprentissage dans la nature, tisser des liens et découvrir les traditions des communautés autochtones d’ici. Tasha Simon, spécialiste programmes autochtones, nous explique sa vision : « j’espère qu’on verra cette activité comme une occasion de décoloniser l’espace et de créer un lieu à la fois éducatif et invitant pour tout le monde ». En donnant ainsi le ton, elle jette les bases d’un événement qui saura se démarquer comme tel.
Impatientes et impatients de respirer à fond l’air frais et de renouer avec la terre, nous avons afflué sur la terrasse du 3e étage du pavillon Fauteux. Les mains plongées dans le sol, nous avons appris de ces traditions qui avaient cours bien avant nous comment faire perdurer ces précieux enseignements autochtones.
Le Jardin des médecines sacrées, lieu de découvertes insoupçonnées
Comme pour le geste de la récolte en tant que tel, le jardin se veut un lieu où faire preuve de respect envers les plantes sacrées qu’il contient et repartir uniquement avec ce dont on a besoin. La personne qui s’y rend pour réfléchir en toute tranquillité pourrait plutôt y trouver un espace sûr où poser ses questions. Celle qui veut y aller afin de rendre hommage aux traditions autochtones pourrait finalement mieux comprendre ce que ces plantes médicinales pourraient lui apporter personnellement. Dans tous les cas, le Jardin des médecines sacrées est indéniablement un lieu de découvertes insoupçonnées.
Les quatre remèdes sacrés qui poussent dans le jardin sont le tabac, la sauge, le foin d’odeur et le cèdre. Le tabac est la première plante que le Créateur a donnée aux peuples autochtones. « Toujours par le tabac », dit le proverbe. On l’utilise comme offrande pour tout et dans toutes les cérémonies. La sauge, connue pour sa capacité à libérer ce qui perturbe l’esprit et à éliminer l’énergie négative, est également utilisée lors de cérémonies. Le foin d’odeur, quant à lui, est utilisé pour la purification et dans les cercles de guérison en raison de son effet apaisant. Enfin, le cèdre possède des vertus purificatrices et peut servir à de nombreuses fins réparatrices. Les bains de cèdre peuvent être utilisés dans une intention de guérison ou de protection.
Maintenant que l’activité est terminée, nous laissons derrière nous ce que nous espérons être un lieu sûr où satisfaire sa curiosité et témoigner du respect pour les traditions autochtones de longue date. Celle des quatre médecines sacrées n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Leurs enseignements varient d’une communauté à l’autre et même d’une région géographique à l’autre. Nous encourageons chacune et chacun des membres de notre communauté à creuser davantage pour apprendre à mieux connaître les plantes médicinales sacrées.
Le Jardin des médecines sacrées est un espace communautaire où toute personne est la bienvenue. Pour en savoir plus, consultez les affiches installées à l’extérieur de la terrasse ou rendez-vous au bureau de Tasha Simon (FTX 116).