Kate Agyemang (LL.B. 2017) se classe au palmarès Forty Under 40 de l’Ottawa Business Journal

Faculté de droit – Section de common law
Communauté diplômée
Prix et distinctions

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

A woman with glasses, smiles at the camera. The logo for Forty Under 40 is placed on the left.
Le palmarès annuel Forty under 40 souligne l’apport de personnes qui incarnent la diversité économique et l’esprit entrepreneurial de la communauté des affaires de leur région. 

« Les meilleurs avocats et avocates défendent les gens avec sincérité et bâtissent avec eux de véritables relations. Pour ces juristes, la profession juridique est d’abord et avant tout un service public, et leur travail est d’aider une clientèle prise en plein conflit – probablement fort émotif et rempli de zones grises – à évoluer de façon pragmatique au sein d’un système complexe. » 

Kate Agyemang (LL.B. 2017), diplômée de l’Université, adhère complètement à cette philosophie, qui constitue par ailleurs l’une des multiples raisons pour lesquelles elle figure cette année au palmarès Forty under 40 de l’Ottawa Business Journal. Elle et son mari, Eric Agyemang (B.Com. 2015), sont en fait le premier couple marié à s’y tailler une place la même année. 

Elle a été mentorée par des leaders ayant à cœur le bien-être d’autrui et a encadré des gens de cette trempe. C’est à ces relations qu’elle attribue ses succès.

En 2007, après des études en psychologie, elle travaille comme intervenante de première ligne en santé mentale avant de devenir spécialiste de la gestion des handicaps. Pendant plusieurs années, elle collabore avec des équipes multidisciplinaires spécialisées afin d’aider les personnes fragiles sur le plan médical et celles qui vivent avec un handicap intellectuel en débroussaillant pour elles le chemin menant à l’intégration de communautés solidaires et du marché de l’emploi. 

Puis, mue par un désir grandissant de conseiller les entreprises sur la gestion efficace des problèmes les plus pressants au sein de leurs équipes, elle retourne aux études pour faire un baccalauréat en études des conflits et droits humains, qu’elle obtient en 2014. Au début de la trentaine, elle se rend bien compte qu’il lui faudra un diplôme en droit si elle veut parvenir à désamorcer les situations les plus complexes. Loin de céder au découragement, elle retourne à l’université… encore.  

Son parcours en droit n’est pas de tout repos. Ne connaissant rien au domaine juridique, elle se rappelle avoir dû chercher en ligne le terme mooting (concours de plaidoirie, en français) pour comprendre de quoi les gens parlaient. Et pour la fière résidente d’Ottawa qu’elle est, Bay Street n’évoque rien d’autre que le nom d’une rue. 

Son objectif est de pratiquer le droit à Ottawa. Alors, pour payer ses études, elle travaille pour un grand cabinet spécialisé en litiges de la région. Elle met tous les efforts nécessaires pour composer avec la réalité de suivre plusieurs cours supplémentaires en même temps et celle de devenir maman au milieu de sa troisième année d’études.  

Ce n’est que quelques heures après avoir remis son dernier travail à la professeure Marina Pavlovic qu’elle met au monde son premier enfant. Puis, sous la supervision d’une personne chargée de gérer son temps avec un minuteur lorsqu’elle doit allaiter son nouveau-né, elle passe les examens du barreau.

Aujourd’hui, Kate Agyemang est maman de deux enfants, travaille comme avocate principale chez Borden Ladner Gervais et continue de pratiquer dans les deux langues officielles.

Elle a toujours eu à cœur de s’investir auprès de sa clientèle et au sein de sa communauté, et d’aider les gens et les entreprises qui ont besoin de soutien. Elle a d’ailleurs rencontré son mari lorsqu’elle faisait du bénévolat dans une maison de répit située en Irlande « parce qu’il faut faire le bien qu’on rêve de voir ». 

Kate Agyemang siège actuellement au conseil d’administration d’Ottawa-Carleton Lifeskills, une organisation qui aide les adultes atteints de troubles développementaux à vivre de façon autonome dans un milieu inclusif. Elle a fait du bénévolat auprès d’Amnistie internationale, de Canadian Lawyers for International Human Rights, du Conseil d’éthique de la recherche du réseau de science de la santé d’Ottawa, du Women’s Legal Mentorship Program et de Pro Bono Ontario, entre autres. Elle passe un nombre incalculable d’heures à aider ses pairs à composer avec la pression inhérente à la pratique privée – et notamment avec la discrimination auxquelles font face les femmes et les mères dans le domaine juridique – tout en demeurant une avocate alerte et une mère attentive.  En effet, il n’est pas de plus grande priorité que sa famille : « De 17 h 30 à 20 h 30, on se consacre entièrement à nos enfants, qui sont ce que nous avons de plus précieux. Nous essayons vraiment fort de préserver ces moments avec eux. » 

Elle répète aux gens qu’elle mentore qu’il y a une place pour eux tels qu’ils sont dans la profession juridique et que les autres juristes sont leur réseau d’entraide et non leurs rivales et rivaux. Elle insiste sur l’importance de rechercher ce qui compte vraiment – non pas l’argent ni le prestige – et sur la nécessité absolue de se fixer de saines limites et de les respecter en apprenant à dire « non ». Elle sait à quel point il est préférable de montrer ses problèmes à ses collègues au lieu de faire semblant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Comme bien d’autres, elle a été victime de discrimination flagrante dans ses deux carrières, mais elle n’a jamais laissé le discours misogyne toxique ni le syndrome de l’imposteur la dissuader de poursuivre sur la voie qu’elle s’était tracée.

« Ottawa m’a permis de mener non pas une mais deux carrières. Alors, je suis extrêmement honorée d’avoir été choisie, mais je mentirais si je vous disais que je suis à l’aise avec cette étiquette », explique-t-elle à propos de sa présence dans le palmarès. « Si je suis ici aujourd’hui, c’est tout simplement grâce à ma famille qui a toujours clamé haut et fort l’importance de l’éducation et qui m’a appris qu’il était possible de mener une vie pleine et entière, consacrée à aider autrui. C’est aussi grâce à la détermination inébranlable de mon mari, qui frisait parfois l’acharnement, à poursuivre nos objectifs communs dans le cadre d’un véritable partenariat, aux personnes exceptionnelles qui m’ont mentorée et à ces femmes énergiques qui m’entourent et qui m’ont soutenue chaque fois que la vie devenait trop difficile pour que je puisse continuer seule. Je tiens à exprimer à ces personnes mon éternelle reconnaissance. »