De professeure à juge à la Cour supérieure : la marque indélébile de Carissima Mathen

Faculté de droit – Section de common law
Membre du corps professoral
Nominations
Droit constitutionnel

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Professor Carissima Mathen
La Section de common law célèbre la nomination de la professeure Carissima Mathen (MB) à la Cour supérieure de justice de l’Ontario, à Toronto.

Juriste d’exception spécialisée en droit constitutionnel canadien, la juge Mathen a été une figure centrale à la Faculté dès son arrivée, en 2011. Elle a enseigné le droit constitutionnel canadien et le droit pénal, et a donné des séminaires sur le droit constitutionnel approfondi. De 2017 à 2019, elle a occupé les fonctions de vice-doyenne aux études du programme en anglais.  

Une empreinte durable sur la communauté

« Je suis absolument ravie pour la juge Mathen », indique Kristen Boon, doyenne de la Section de common law. « La magistrature accueille une grande femme, qui a laissé une empreinte durable sur notre communauté universitaire. Son dévouement pour l’enseignement et la recherche, notamment dans le domaine du droit constitutionnel, a enrichi l’expérience d’un nombre incalculable de membres de la population étudiante et de collègues. »

Ses étudiantes et étudiants ont bénéficié non seulement de toute l’étendue de ses connaissances et de son expertise, mais aussi du fait qu’elle a à cœur l’avenir de la relève.

Lorsqu’elle était en première année de droit, Natalie Chiasson (candidate au J.D. 2024) a suivi le cours de droit pénal, donné en petit groupe, auprès de la professeure Mathen. Elle aimait sa façon d’« expliquer en toute simplicité des concepts juridiques complexes et abstraits ». Elle ajoute : « Son cours a marqué positivement mon début de parcours à la Faculté de droit et m’a indéniablement donné envie de pratiquer le droit pénal. » 

Un honneur et une responsabilité

La juge Mathen confie avoir été estomaquée lorsque l’honorable Arif Virani, ministre de la Justice et procureur général du Canada, l’a appelée pour lui annoncer la nouvelle de sa nomination. « C’est pour moi un immense honneur, bien sûr, mais c’est aussi une responsabilité. J’ai eu une pensée pour mes parents, qui sont décédés il y a quelques années. J’aurais tellement aimé pouvoir vivre ce moment avec eux. »

« Je pense que mon expérience universitaire, en enseignement et en recherche, m’a permis d’acquérir des compétences utiles, comme la capacité à lire et à synthétiser de grandes quantités d’informations, à prendre la mesure de toute l’étendue d’un domaine du droit, à communiquer clairement et à porter une attention aux détails », explique-t-elle à propos de son passage à l’Université.

Faire confiance à la vie

« Assurez-vous de faire ce que vous aimez, même s’il vous faut sortir de votre zone de confort », conseille la juge Mathen aux juristes de demain, notamment à celles et ceux qui aspirent à une carrière judiciaire ou en droit constitutionnel.

« J’étais nerveuse quand j’ai cessé de pratiquer, après sept ans, pour faire des études supérieures en vue d’enseigner. Mais, finalement, cette décision a été l’une des plus déterminantes de ma vie. En général, quand on fait confiance à la vie, le destin se charge du reste. »

La juge Mathen est reconnaissante à l’Université d’Ottawa de l’avoir accueillie pendant 14 ans. « Je n’oublierai jamais les étudiantes et étudiants, qui m’énergisaient, les professeures et professeurs, qui m’inspiraient, les doyennes, doyens et membres du personnel, qui me guidaient, et mes amies et amis, qui me soutenaient. Quelle aventure extraordinaire! La Faculté va énormément me manquer. »

Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa, la juge Mathen enseignait le droit à l’Université du Nouveau-Brunswick de 2002 à 2011. Après avoir été admise au barreau, elle a travaillé sept ans pour le Fonds d’action et d’éducation juridique pour les femmes (FAEJ), où elle s’occupait de litiges déterminants fondés sur la Charte des droits. 

Elle a publié plus d’une cinquantaine d’articles et de nombreux ouvrages, dont la monographie primée Courts Without Cases: The Law and Politics of Advisory Opinions (2019), The Tenth Justice (avec Michael Plaxton) (2020) et Decoding the Court: Legal Data Insights from the Supreme Court of Canada (à paraître en 2024).  Elle a dirigé la rédaction de la 6e édition du recueil de jurisprudence Canadian Constitutional Law (2022). De plus, son dévouement pour l’enseignement et la pédagogie lui ont valu de nombreuses distinctions, dont la médaille Mundell du gouvernement de l’Ontario en 2022 et le prix d’excellence en recherche juridique de la Faculté de droit en 2018.

La nomination de la professeure Carissima Mathen à la Cour supérieure de justice de l’Ontario témoigne de l’exemplarité de sa carrière juridique et de son inébranlable attachement au droit et à la mission professorale. La Section de common law tient à féliciter chaleureusement la professeure Mathen pour cet honneur bien mérité et lui souhaite du succès dans ses nouvelles fonctions de magistrate.

Pour de plus amples renseignements, consultez le communiqué diffusé le 1er mai 2024 par le ministère de la Justice pour annoncer les nominations à la magistrature de l’Ontario.