L’événement était axé sur les publications des trois dernières années, période qu’on associera toujours à la pandémie de COVID-19. Martine Lagacé, vice-rectrice associée, Promotion et développement de la recherche, a commencé par inviter l’auditoire à applaudir l’impressionnante détermination des chercheuses et chercheurs de la Section à produire et à diffuser leurs travaux en ces temps tumultueux et imprévisibles.
Marie-Eve Sylvestre, doyenne de la Section de droit civil, a abondé dans le même sens, soulignant que « cet événement est un hommage à la résilience et au courage de notre communauté de recherche, ainsi qu’à l’immense succès qu’elle a connu malgré l’adversité ». Elle a mentionné les valeurs qui animent la Section de droit civil et ses chercheuses et chercheurs, et a noté pourquoi la diffusion de la recherche – même dans les circonstances les plus difficiles – est si importante. « Les valeurs qui guident nos travaux de recherche sont le leadership et l’innovation, l’ouverture envers notamment l’interdisciplinarité et différentes formes de savoir qui ont été mobilisées dans nos travaux, la collégialité, la démocratisation de la recherche, la recherche engagée au service des communautés, l’internationalisation, et la promotion de la science en français. »
Après les mots d’ouverture, Jennifer Quaid, vice-doyenne à la recherche pour la Section de droit civil, et Cintia Quiroga, doyenne adjointe à la recherche, ont invité celles et ceux qui avaient publié des livres dans les trois dernières années à en lire des extraits. Ces lectures ont donné à l’auditoire un aperçu du grand nombre de sujets étudiés à la Section de droit civil, qui vont des défis inhérents à la réglementation de l’intelligence artificielle aux ramifications de la protection des terres ancestrales des peuples autochtones.
Par la suite, la professeure Quaid a discuté avec le professeur Ghislain Otis du processus de publication, depuis la conception, la recherche et l’analyse jusqu’à la sortie du livre. Ce dernier a présenté l’approche qu’il a adoptée avec le coauteur Jean Leclair et la coauteure Sophie Thériault pour publier La vie du pluralisme juridique(LGDJ, 2022), en soutenant qu’il faut faire preuve d’humilité à chaque étape. Il a également parlé des difficultés que son équipe a rencontrées au cours du projet. Par exemple, lors de ses recherches, il a fait une grande découverte : « Moi j’ai connu un bouleversement cognitif. J’ai dû constater et accepter qu’après 35 ans de carrière, juste dans le domaine du droit, que la manière de définir le droit était lacunaire, et que mon regard sur la juridicité, et en contexte de pluralisme juridique, était insuffisant. »
L’exemple du professeur Otis montre à quel point la réalisation d’un projet de recherche peut marquer quelqu’un. Marie-Eve Sylvestre a fait observer que même dans les meilleures circonstances, sans pandémie, il y a parfois des périodes difficiles et des obstacles majeurs entre la première idée et la publication. Elle a toutefois ajouté : « Publier un livre, c’est un vrai cadeau que l’on fait à la communauté scientifique et à notre discipline, mais c’est aussi un cadeau qu’on se fait à soi-même. Ça représente, cependant, tout un travail qui mérite d’être reconnu et célébré. »