Grâce à une nouvelle application, l’apprentissage d’une langue seconde devient un jeu

Francophonie
Institut des langues officielles et du bilinguisme
passeport de prise de risques linguistique
L’Institut des langues officielles et du bilinguisme célèbre un jalon important dans le développement d’une application novatrice pour l’apprentissage d’une langue seconde, le populaire passeport de prise de risques linguistiques.

En 2013, son créateur, le professeur Nikolay Slavkov, venait d’arriver à l’Institut et suivait des cours de français au pavillon des Sciences sociales de l’Université afin de pouvoir donner ses cours dans les deux langues officielles. Malgré ses progrès, il continuait de commander ses pâtisseries françaises en anglais au café du pavillon.

« J’étais trop timide et anxieux de commander mon croissant en français, avoue le professeur, qui avait pourtant conscience de rater une occasion. Je me suis rendu compte que ça n’avait aucun sens d’acquérir une bonne connaissance d’une langue sans jamais la parler dans la vie réelle. Quand on apprend une langue, il faut prendre des risques, surmonter ses craintes et son anxiété. » Et, quand on y parvient, on découvre la joie de parler une nouvelle langue!

Le professeur Slavkov a compris que les gens craignent de paraître incompétents ou vulnérables s’ils parlent une langue seconde. Son passeport linguistique, qui comprend 89 défis brefs et simples, est le parfait outil pour encourager les apprenantes et apprenants à se lancer dans des situations réelles.

Comment ça fonctionne?

L’application téléchargeable apporte un côté ludique à l’apprentissage d’une langue seconde.

On peut relever la plupart des défis jusqu’à trois fois (par exemple : « J’ai parlé anglais avec une personne avec qui je parle habituellement en français » ou « J’ai envoyé un texto en anglais »). Après avoir réalisé au moins 20 défis, on peut gagner des prix comme une carte-cadeau échangeable dans un restaurant local. 

Les personnes qui ont utilisé le passeport de prise de risques linguistiques se disent très enthousiastes et fières de leurs réalisations. Certaines ont affirmé au professeur Slavkov que l’application leur avait donné le courage de postuler des emplois bilingues, chose qu’elles n’auraient jamais imaginée auparavant. En outre, la maîtrise d’une ou de plusieurs langues secondes rehausse les compétences interculturelles.

« J’espère que mon application saura motiver et donner confiance à toutes les personnes sur notre campus qui apprennent une langue », dit son concepteur.

Le nouveau passeport peut être téléchargé par les étudiantes et étudiants admissibles des cours d’anglais langue seconde (ESL) et de français langue seconde (FLS), ainsi que par les personnes participant au programme uOGlobal. L’objectif est de la rendre un jour accessible à l’ensemble de la communauté universitaire.

Un don majeur pour la Francophonie et le bilinguisme

L’Université d’Ottawa a reçu un don de 500 000 $ s’étalant sur quatre ans de la part de la Fondation Molson, qui servira à renforcer la Francophonie et le bilinguisme sur le campus, notamment en élargissant la portée du passeport de prise de risques linguistiques et en créant des initiatives pour promouvoir l’utilisation des deux langues officielles.

Par ailleurs, grâce à ce don, l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB) et le Cabinet du vice-recteur, International et Francophonie resserreront leurs liens de collaboration en soutien aux initiatives pour la Francophonie et le bilinguisme.

« Le service à la communauté est d’une grande importance pour la Fondation Molson. Nous appuyons donc des organisations et des établissements partout au Canada en vue de façonner l’innovation et de favoriser des changements durables qui profitent à la société, explique son président, Andrew T. Molson. C’est une grande fierté de soutenir l’Université d’Ottawa, qui partage nos valeurs de coopération et de générosité. Ensemble, nous pouvons bâtir un meilleur Canada. »

Renseignez-vous sur le passeport de prise de risques linguistiques.