Un récit sur les récits
24 nov. 2021 — Toute la journée
Rejoignez-nous pour le prochain événement de la série Bâtir des liens : Mobiliser les histoires autochtones pour le changement social, soit la présentation « Un récit sur les récits » du professeur Stuart Barlo, doyen du Collège Gnibi des peuples autochtones australiens de l’Université Southern Cross. Inscrivez-vous pour cet événement qui aura lieu le 24 novembre 2021 à 19 h 00.
Bâtir des liens : Mobiliser les histoires autochtones pour le changement
Soyez des nôtres pour le prochain événement de la série Bâtir des liens : Mobiliser les histoires autochtones pour le changement social, soit la présentation « Un récit sur les récits » du professeur Stuart Barlo, doyen du Collège Gnibi des peuples autochtones australiens de l’Université Southern Cross. Le conférencier y expliquera et illustrera les liens entre la méthode de communication par récits et les connaissances autochtones.
Date : 24 novembre 2021
Heure : 19 h à 20 h 30
Résumé de la présentation :
Durant cette présentation, le professeur Stuart Barlo abordera la méthode de communication par récits (yarning), qui est encadrée par un ensemble de principes, de protocoles et de pratiques dont se servent les aînées et aînés aborigènes pour asseoir la validité et la fiabilité des connaissances traditionnelles sur le monde et diffuser ces dernières à grande échelle dans les communautés. Cette méthode peut favoriser de façon systémique l’enseignement et les pratiques du savoir autochtone ainsi que les recherches à ce sujet.
On a élaboré une méthode qui transforme les récits, un outil de communication de base, en un moyen de recueillir et de préserver les connaissances autochtones. La méthode met en place un forum adapté à la culture en utilisant les principes et les protocoles des récits, qui sont intrinsèquement sûrs sur le plan culturel puisqu’ils constituent un mode traditionnelde transmission et de réception des connaissancesautochtones utilisé depuis des millénaires. Outre l’importance capitale accordée aux principes et aux protocoles obligatoires des récits, la méthode exige aussi que la personneautochtoneparticipant à la recherche, etselon le cas, sa communauté, soit la propriétaire des connaissances transmises et des résultats de la recherche. En cours de projet, l’information peut être donnée à l’équipe de recherche, mais elle demeure toujours la propriété de la personne participante qui a conté le récit. Ce n’est trop souvent pas le cas : une fois le projet terminé, l’information ou les connaissances obtenues par l’équipe sont conservées par l’établissement, qui les utilise à ses propres fins.
Conférencier :
Le professeur Stuart Barlo, citoyen de la Nation Yuin, dans l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud en Australie, et doyen du Collège Gnibi des peuples autochtones australiens de l’Université Southern Cross, dans ce même État. Je suis Stuart Barlo, un homme aborigène de la Nation Yuin, dont le territoire se trouve sur la côte australienne, tout au sud de la Nouvelle-Galles-du-Sud. J’ai obtenu mon doctorat en 2016. J’ai élaboré une méthode de recherche autochtone basée sur la façon dont les peuples aborigènes australiens comprennent le concept de récit et ses principes et protocoles sous-jacents. En second lieu, je cherche à ouvrir la discussion sur la théorie entourant le concept d’agentivité des connaissances autochtones. Au cours des cinq dernières années, j’ai conçu le programme Caring for Country à l’Université Southern Cross; j’ai fait évoluer un cours magistral avec lectures en un apprentissage duterritoire où le territoire et la communauté sont les enseignants.
Financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ainsi que par l’Institut de recherche et d’études autochtones et les facultés des Arts et d’Éducation de l’Université d’Ottawa, cette série est organisée en collaboration avec le Cégep de l’Outaouais, les Affaires autochtones et le Centre éducatif et culturel de la Première nation de KitiganZibi, dans le cadre de leur projet Histoire au Canada: perspectives des Premiers Peuples.