Des systèmes informatiques sécuritaires
Le professeur Lionel Briand est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la conformité et la fiabilité intelligentes des logiciels.
Depuis son retour à Ottawa après avoir passé 12 ans en Europe, le professeur Briand a hâte de s’associer avec des entreprises en technologie de la région afin d’aligner ses recherches avec leurs besoins. Il croit d’ailleurs qu’il est crucial pour les chercheurs et pour l’industrie privée de coordonner leurs efforts afin que le secteur technologique du Canada demeure un concurrent mondial.
« J’ai toujours mené mes recherches en étroite collaboration avec l’industrie pour m’assurer de travailler sur des problématiques de recherche pertinentes et de concevoir des solutions qui puissent avoir un impact », explique-t-il.
Au cours de ses 25 ans de carrière, le professeur Briand a travaillé avec une quarantaine d’organisations du secteur privé, venant surtout de l’industrie automobile, de l’industrie financière et du secteur des télécommunications.
Ses recherches visent principalement à améliorer la fiabilité des systèmes informatiques – leur protection contre des logiciels malveillants, leur sécurité de fonctionnement, et leur conformité envers les lois et les réglementations – grâce à un plus haut niveau d’automatisation.
Pourquoi l’automatisation? Plusieurs secteurs sont confrontés à un manque d’informaticiens qualifiés pouvant superviser tous les aspects du développement, de l’essai et de la certification de ces systèmes qui deviennent de plus en plus complexes. La mention « intelligentes » dans son titre fait référence au fait qu’un plus haut niveau d’automatisation, grâce à l’intelligence artificielle, est la clé pour contrer ce manque d’expertise humaine en informatique.
« L’automatisation devient extrêmement utile puisque tous les secteurs de la société et de l’industrie sont maintenant en fonction de systèmes informatiques fiables et sécuritaires, » dit-il, « Que l’on parle de services bancaires en ligne ou de magasinage en ligne, d’automobile ou d’avionique, il n’y a aucun aspect qui ne soit pas affecté ».
Si vous voulez discuter de collaboration de recherche, contactez le professeur Briand au [email protected].
Des algorithmes intelligents afin d’éliminer les malfaiteurs
Dans la lutte contre le cybercrime pour sécuriser les réseaux essentiels et les sites web et pour protéger l’intérêt public, la première règle consiste à connaître son ennemi.
C’est là un principe fondamental pour le professeur Guy-Vincent Jourdan. Ensuring an intelligent and secure digital future
« Il est impossible de se battre contre quelque chose dont on ne comprend pas le fonctionnement, » dit-il, « Mais, si l’on comprend bien son fonctionnement, on peut frapper au point le plus vulnérable ».
Son équipe travaille en partenariat avec des équipes chargées de la sécurité chez IBM à travers le globe sur le défi qu’est de détecter et de contrer les activités malveillantes sur le web, telles que les attaques d’hameçonnage (« phishing »), grâce à l’apprentissage machine et à des algorithmes conçus à cette fin.
Les attaques d’hameçonnage sont bien connues – un arnaqueur prend contact avec un individu par courriel ou par message texte, en tentant de passer pour une organisation légitime, dans le but d’obtenir des informations personnelles ou d’installer un virus sur l’appareil.
Le défi consiste à rapidement identifier et cibler leurs efforts avant même qu’ils puissent réussir à tromper une victime.
« Concevoir un algorithme parfait qui puisse analyser une page web et indiquer s’il s’agit d’un site d’arnaque, ce serait super pour le milieu académique, mais ça demeure trop lent pour pouvoir être utile dans le monde réel », explique le professeur Jourdan.
Mettre au point cet algorithme rapide va de pair avec le défi de trouver les faiblesses du modèle commercial de l’industrie du cybercrime. Une de ces faiblesses est la petite marge de profit pour laquelle la plupart de ces arnaqueurs opèrent.
« Par exemple, si l’on augmente le temps et le coût requis pour mener une attaque réussie, en coupant le pont entre l’arnaqueur et l’information qu’il tente d’obtenir, l’opération n’est plus profitable » dit-il.
Professeur Jourdan peut être rejoint au [email protected].
Cet article a été publié, en version originale anglaise, dans l'Ottawa Business Journal.
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