La Faculté de génie de l’Université d’Ottawa travaille depuis des années à adapter son curriculum pour qu’il réponde à la demande en constante évolution dans le secteur des technologies et au sein de la communauté d’Ottawa. Aujourd’hui, elle est fin prête.
Selon Hanan Anis, professeure et directrice de l’École de conception et d’innovation pédagogique en génie, « les temps changent, et le milieu universitaire doit évoluer au même rythme ».
Pour elle, il est primordial de suivre les avancées technologiques rapides dans divers domaines, comme l’intelligence artificielle, les transformations numériques et l’analyse des données.
Les initiatives lancées il y a plusieurs années ont porté leurs fruits, juste à temps pour que les entreprises technologiques puissent accéder aux compétences dont elles ont besoin aujourd’hui. En effet, un nouveau programme de premier cycle en technologie permettra de former la prochaine génération. Nos microprogrammes et nos maîtrises en ligne à temps partiel, pour leur part, ont été conçus pour aider les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs ainsi que les professionnelles et professionnels à se perfectionner dans les domaines clés.
Chaque programme prend appui sur un plus grand nombre d’occasions d’apprentissage expérientiel, comme des stages (notamment des stages coop rémunérés) ou des projets à réaliser en classe visant à résoudre un véritable problème.
Former la relève
La Faculté de génie a mis en place un programme de baccalauréat de trois ans en conception multidisciplinaire afin de doter les étudiantes et étudiants des compétences qui seront essentielles à l’avenir, c’est-à-dire la pensée créative et la capacité d’adaptation.
Dans ce programme de premier cycle, il est possible de personnaliser son cheminement afin de collaborer avec des partenaires des secteurs privé ou communautaire pour s’attaquer à des enjeux de société.
Pour l’heure, les cheminements prédéterminés sont la cybersécurité, la gestion de projets, l’enseignement des STIM, la technologie et les politiques publiques, l’innovation en intelligence artificielle responsable, la conception de l’expérience utilisateur et la conception durable.
Et si on encourage les étudiantes et étudiants à personnaliser le leur en fonction de leurs passions et objectifs, on offre aussi la chance aux entreprises technologiques de la région de faire de même.
« Une étudiante ou un étudiant pourrait, par exemple, choisir une avenue selon ses champs d’intérêt et ses objectifs professionnels, mais une entreprise pourrait aussi collaborer avec nous afin de créer un cheminement sur mesure qui permettrait de réduire un écart de compétences », explique la professeure Anis. « Nous voulons vraiment offrir au secteur la possibilité de prendre part à la personnalisation du programme. »
Au terme de leurs études, les gens posséderaient ainsi le savoir et les compétences correspondant exactement à un domaine donné. L’an dernier, la Faculté de génie a collaboré avec le Réseau ontarien d’innovation pour les véhicules afin de donner aux jeunes l’occasion d’explorer différentes carrières dans le secteur de la mobilité.
Requalifier les gens du secteur ou améliorer leurs compétences
Puisqu’il faut du temps pour faire un baccalauréat, mais que la réduction de l’écart des compétences doit parfois se faire rapidement, la Faculté a commencé à offrir des microprogrammes il y a quelques années.
Aux cycles supérieurs, ces microprogrammes s’ajoutent au programme d’études, tandis qu’au premier cycle, ils s’intègrent au programme. De plus, toute personne travaillant dans le secteur et possédant le bagage nécessaire peut également suivre ces cours pour acquérir des compétences et des connaissances spécialisées dans les domaines de l’IA interdisciplinaire et de la cybersécurité.
Toujours dans le but de répondre à la demande croissante de compétences technologiques, la Faculté a aussi lancé deux programmes en ligne : la maîtrise en innovation et transformation numérique et la maîtrise interdisciplinaire en intelligence artificielle appliquée. Ces cours du soir sont conçus pour permettre aux professionnelles et professionnels d’enrichir leur expertise tout en travaillant.
« La technologie évolue très vite. Alors nous offrons ces cours le soir, moment qui convient mieux aux gens qui travaillent à temps plein », souligne la professeure Anis. « Nous voulions nous adapter à leur réalité. »
Favoriser la culture de l’apprentissage continu
La Faculté de génie sait qu’il faut être capable d’apprendre continuellement et posséder une capacité d’adaptation pour suivre l’évolution rapide de la technologie. En dotant la population étudiante de même que les professionnelles et professionnels des compétences nécessaires pour apprendre rapidement, développer un esprit centré sur la conception et résoudre des problèmes, l’Université d’Ottawa place ses futurs diplômés et diplômées sur la voie du succès dans le monde technologique en constante évolution.
Cet article a été publié en version originale anglaise dans l’Ottawa Business Journal.