La Division d’urologie de l’Université d’Ottawa est réputée depuis longtemps pour être un centre d’excellence clinique, qui est également devenu un centre d’excellence en matière de recherche au cours des 10 dernières années. Cette évolution est attribuable à la création des infrastructures de recherche nécessaires pour bâtir un programme de recherche solide et se forger une culture axée sur la recherche.
Ainsi, en 2003, la Division a fait appel à une sommité en matière de conception de bases de données pour la création d’une base de données ultramoderne sur le traitement chirurgical du cancer de la prostate, qui couvre désormais la période allant de 1995 à 2013. Depuis lors, nous avons également bâti des bases de données sur le traitement chirurgical du cancer de la vessie, de l’adénocarcinome rénal et du carcinome urothélial des voies urinaires supérieures. Nous avons maintenant un poste de gestionnaire de bases de données à temps plein, qui met à jour les bases, vérifie la qualité des données et les extrait. Nous disposons également de bases de données sur les bandelettes pour homme, les traumatismes de l’urètre, la maladie de La Peyronie et un certain nombre de troubles urologiques chez l’enfant. Ces bases de données sont mises à contribution dans le cadre du programme de résidence et servent à améliorer les travaux de recherche des résidentes et résidents. En effet, ces dernières et derniers participent à tous les projets de recherche portant sur nos bases de données. Pendant l’année universitaire, nous organisons des conférences éducatives hebdomadaires sur la recherche, afin de les encadrer et de les guider tout au long du processus de recherche. Nous avons des programmes de fellowship en oncologie urologique, en chirurgie peu effractive, en santé masculine et en urologie pédiatrique. Les fellows participent activement aux projets de recherche et s’investissent dans le programme de résidence. De nombreux membres de la Division d’urologie sont titulaires d’une maîtrise en épidémiologie clinique et en éducation, et consacrent une partie de leur temps à la recherche. Forte des infrastructures mises en place, la Division d’urologie est très bien placée pour réaliser des projets de recherche importants (qu’il s’agisse d’études d’observation ou d’essais cliniques). Elle s’est dotée d’une autre infrastructure cruciale en 2008 après avoir conclu un contrat avec le Centre de méthodologie de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Depuis lors, nous entretenons d’étroites relations de travail avec Dean Fergusson et Tim Ramsay, deux scientifiques qui nous fournissent du soutien sur les plans méthodologique et statistique.
Nous menons également des projets de recherche sur les résultats cliniques grâce à cette infrastructure de recherche.
Par exemple, nous avons étudié les facteurs de risque de progression du cancer de la prostate (incision capsulaire, volume de la prostate et densité de la tumeur). Bon nombre de nos travaux ont porté sur l’issue fonctionnelle du traitement chirurgical de l’adénocarcinome rénal : comparaison de la néphrectomie radicale et de la néphrectomie partielle, examen des facteurs prédictifs du fonctionnement rénal à la suite d’une néphrectomie partielle, examen des résultats obtenus par les personnes porteuses d’un rein unique qui ont subi une néphrectomie partielle et validation de mesures de la complexité chirurgicale de la néphrectomie partielle. Un essai à répartition aléatoire contrôlé sur l’hypothermie rénale pendant une néphrectomie partielle est présentement mené dans le cadre du programme de chirurgie oncologique, pour lequel les Instituts de recherche en santé du Canada ont octroyé une subvention de 404 000 $. Les résultats de cet essai multicentrique auront des répercussions immédiates sur la technique chirurgicale employée pour réaliser une néphrectomie partielle. Nos prochains essais cliniques, qui en sont encore au stade de la conception, consisteront notamment à évaluer l’efficacité réelle des antifibrinolytiques en matière de réduction de la nécessité d’une transfusion allogénique chez les personnes qui subissent une intervention chirurgicale à la vessie et à comparer la néphrectomie radicale à la néphrectomie partielle.
« Le programme de chirurgie oncologique de la Division d’urologie participe actuellement à plusieurs initiatives de recherche sur les cancers du rein, de la vessie, de la prostate et du testicule, y compris une évaluation de l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique dans le cadre de la prise en charge du cancer de la prostate et de la place de la chirurgie dans le traitement du séminome testiculaire. Forte de ses récentes publications sur l’oncologie fondée sur des données probantes, la Division est l’une des principales entités qui contribuent à l’enrichissement du corpus de données probantes en urologie. »
Nous collaborons depuis longtemps avec le Centre de fertilité d’Ottawa et nous participons activement à des projets de recherche clinique sur tous les aspects de la fertilité masculine, y compris la préservation de celle-ci chez les patients atteints de cancer.
Depuis l’ouverture du Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa, nous mettons sur pied un programme de recherche sur l’utilisation de la simulation des interventions chirurgicales tant pour l’enseignement que pour l’évaluation des compétences techniques, et nous élaborons des outils d’évaluation qui pourront être utilisés en salle d’opération dans un contexte de pratique clinique réel.
La Division d’urologie a joué un rôle décisif dans la création de la Chaire de recherche sur la santé des hommes Greta et John Hansen grâce à ses travaux en cours sur la dysfonction érectile, la maladie de La Peyronie, les effets d’un faible taux de testostérone sur la santé masculine et le recours à la prothétique pour le traitement de troubles génito-urinaires. Ces trois dernières années, nous avons élargi notre champ d’activité à la recherche en sciences fondamentales et, à ce stade, nos travaux portent principalement sur la santé masculine. Le Dr Duane Hickling a entrepris des travaux de recherche fondamentale sur les infections des voies urinaires et le rôle des peptides antimicrobiens dans la prévention et la prise en charge.