Biographie
Aperçu des domaines d’intérêt
L’ARN n’est pas seulement la substance intermédiaire entre l’ADN et les protéines, mais sert aussi de régulateur post-transcriptionnel, d’enzyme et de ligand. Dans ces rôles multiples, l’ARN a un impact majeur sur le cancer, les maladies neuromusculaires et les infections virales. L’objectif principal de la recherche de M. Gibbings est de comprendre la façon dont l’ARN est régulé dans un environnement cellulaire complexe. Par souci de simplicité, on conçoit souvent les processus où intervient l’ARN comme s’opérant dans un vide cytoplasmique régit par des rencontres aléatoires. Le laboratoire cherche à expliquer la vie complexe de l’ARN dans un milieu cellulaire dense en interaction avec les vésicules, les organites et les complexes régulateurs dans les états pathologiques.
Domaines de recherche
M. Gibbings s’emploie à comprendre l’effet de la biologie de l’ARN sur la maladie et en tient compte pour créer de nouveaux diagnostics et thérapies. Son laboratoire tourne sur deux principaux axes de recherche : l’autophagie et les vésicules extracellulaires appelées exosomes. Le laboratoire a découvert un mécanisme qui transporte les complexes d’ARN et de microARN dans les exosomes. Une entreprise pharmaceutique a transformé cette découverte en test diagnostique aujourd’hui utilisé en clinique. Fait surprenant, les exosomes peuvent libérer l’ARN entre les cellules et même franchir systématiquement la barrière hématoencéphalique. Le but à long terme de M. Gibbings est de comprendre la façon dont les exosomes encapsident et transportent l’ARN dans le corps, puis de s’en servir pour révolutionner la libération de médicaments en utilisant les exosomes pour libérer les grandes molécules médicamenteuses, y compris siARN. Le second axe de recherche est la dégradation de l’ARN par l’autophagie, qui dégrade sélectivement des substrats cytoplasmiques. L’autophagie défective cause le cancer et les maladies neurodégénératives. Il en a découlé plus de 200 essais cliniques de médicaments activateurs d’autophagie, tels les inhibiteurs mTOR. Toutefois, il reste à déterminer quels substrats accumulés contribuent à la maladie lorsque l’autophagie est inhibée. La recherche s’est concentrée sur les protéines et les organites ciblés par l’autophagie, mais a négligé l’ARN. S’attardant à l’ARN et à l’autophagie, M. Gibbings a révélé deux nouveaux moyens par lesquels l’autophagie régule l’ARN et peut contribuer au cancer. Il cherche à identifier les ARN dégradés par l’autophagie ainsi que les mécanismes et leur rôle dans les maladies, y compris les cancers et les maladies neurodégénératives.
Percées scientifiques et leur impact
M. Gibbings a fait des découvertes révolutionnaires sur la façon dont les complexes de microARN sont transportés hors des cellules par les exosomes. Ces découvertes ont été brevetées et transformées en un test diagnostique utilisé en clinique par Alnylam Pharmaceuticals, une importante entreprise de thérapeutiques faisant interférence à l’ARN. M. Gibbings a aussi été l’un des premiers chercheurs à souligner l’importance de la dégradation de l’ARN par l’autophagie, un processus comportant des conséquences significatives sur les cancers et de nombreuses maladies neurodégénératives.
Subventions
M. Gibbings bénéficie actuellement de bourses octroyées par le CRSNG et l’IRSCC. Il est aussi chercheur associé d’un projet financé par les IRSC.